Hélène Schrub est entrée au FC Metz à 23 ans comme stagiaire en communication. Dix ans plus tard, la voilà directrice générale. Photo Pascal BROCARD
Nouvelle directrice générale du FC Metz à 33 ans, Hélène Schrub n’aime pas parler d’elle. Sauf pour cette fois, où elle a accepté de faire une entorse à la règle.
Dans les locaux du FC Metz, elle n’est pas difficile à trouver. Il faut monter quelques escaliers, s’arrêter devant le secrétariat, reprendre une volée de marches pour atterrir sous la toiture. Et toquer à la porte. Ici, l’ambiance est studieuse. Appliquée. Dans son bureau, Hélène Schrub attend. Promue directrice générale de la maison grenat le 4 avril dernier, elle s’apprête à faire quelque chose dont elle n’a pas vraiment l’habitude : parler d’elle.
Après un dernier coup d’œil sur ses dossiers et un autre sur son téléphone, elle invite à s’asseoir autour d’une table ronde. Un endroit propice aux confessions ? Bof, surtout quelques jours après un premier contact téléphonique où Hélène Schrub a presque tout tenté pour démontrer que son portrait était une mauvaise idée. « Qu’est-ce que j’aurais à dire sur moi ? » , avait-elle même interrogé. Dans un monde où la tendance est plutôt à se pousser du coude pour occuper l’espace médiatique, cette réserve a quelque chose de salutaire. De prometteur, même.
Surtout que derrière un CV long comme le bras, des bancs de Sciences Politiques au Centre de droit et d’économie du Sport, il y a quelque chose d’étonnant chez Hélène Schrub. Comme cette capacité à souligner « le côté humain, la richesse des rencontres » que lui offre son nouveau poste plutôt que de parler marketing. Elle l’a dit une fois et c’était suffisamment convaincant : « Je n’ai pas de plan de carrière et les titres n’ont pas d’importance pour moi. » Stagiaire en communication à 23 ans dans la maison grenat par « opportunité » , elle en a gravi tous les échelons, de responsable de la communication à directrice générale, donc, en passant par le poste de secrétaire générale. Une saine réussite, qu’elle attribue « au travail ».
« Extrêmement intelligente »
En plus d’un fort caractère selon ceux qui la croisent au quotidien et d’ « une certaine timidité » selon elle, Hélène Schrub met cette notion de travail en très bonne place dans l’organigramme de sa vie. Juste derrière la famille… Car loin de la posture que sa promotion pourrait l’obliger à adopter, la Mosellane, supportrice « au lycée, comme tout le monde avec les copains et les copines » et footballeuse « quelques saisons, à un tout petit niveau » , a les yeux qui s’illuminent quand des visages familiaux viennent parcourir son esprit. De « ce grand-père qui me racontait venir au match du FC Metz avec son tabouret dans les années 50 » à ces parents « qui n’ont jamais fait de transaction lorsqu’il fallait travailler et qui m’ont aidée à grandir » , elle n’oublie personne, sans le savoir, à l’heure des remerciements.
Et puisque « les choses ne vont souvent pas assez vite » pour elle et qu’elle « aime les challenges » , Hélène Schrub n’est peut-être, à 33 ans, que de passage dans ce bureau. C’est en tout cas l’intime conviction de Carlo Molinari, l’homme qui lui a fait signer son premier contrat à durée indéterminée : « Il ne m’a pas fallu longtemps pour me rendre compte qu’on avait affaire à une personne extrêmement intelligente. Vous verrez, Hélène n’a pas fini de nous surprendre. »
Michael PERRET.
Hélène Schrub au FC Metz, « une évolution logique »
Pour être à l’origine de ses premiers pas dans les couloirs du FC Metz, Carlo Molinari a forcément un regard attendri sur le parcours d’Hélène Schrub.
« Pour moi, c’est tout sauf une surprise de la voir désormais là où elle est , explique le patron historique et toujours président d’honneur de la maison grenat. C’est une "tête" et son CV parle pour elle mais je ne pense pas que c’est grâce à ça qu’elle en est là. Son sens de l’humain est très développé même si elle n’en donne pas l’impression… Comme son amour du football d’ailleurs. Elle n’en parle pas trop mais on ne passe pas dix ans au FC Metz sans avoir le football qui coule dans ses veines. »
Une particularité parmi tant d’autres qui a convaincu Bernard Serin, président du club depuis 2009, de la nommer directrice générale : « C’était une évolution qui me paraissait logique. Hélène est évidemment très jeune mais elle a derrière elle une dizaine d’années d’expérience et elle a, d’après moi, tout ce qu’il faut, du goût de la gestion à son autorité naturelle en passant par son sens du dialogue, pour réussir dans son nouveau poste. »
M. P.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance à 10 h. Aujourd’hui : une séance à 10 h. Demain : une séance à 10 h. Samedi : une séance à 14 h. Dimanche : Dijon - Metz à 14 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Red Star (35e journée de L2), vendredi 23 avril : 2-0. Prochain match : Dijon - Metz (36e journée de L2), dimanche 1er mai à 14 h. À suivre : Metz - Tours (37e journée de L2), vendredi 6 mai à 20h45 ; Lens - Metz (38e et dernière journée de L2), vendredi 13 mai (horaire à déterminer).
À l’infirmerie. Hamza Sakhi soigne une pubalgie. Kévin Lejeune (cheville) et Cheick Doukouré (hanche) étaient toujours aux soins ce mercredi. Les deux joueurs sont incertains pour le déplacement à Dijon dimanche.
Suspendu. Aucun.
L’info. Le FC Metz et ses partenaires organisent le deuxième Forum de l’emploi à Saint-Symphorien ce jeudi. Une quarantaine d’entreprises seront présentes. Au total, plus de 400 offres d’emploi et d’apprentissage à pourvoir seront proposées.
Ngbakoto meilleur joueur de Ligue 2 ?
Yeni Ngbakoto. Photo Pascal BROCARD
Le Messin Yeni Ngbakoto est nommé pour le titre de meilleur joueur de Ligue 2. En Ligue 1, Zlatan Ibrahimovic part favori.
Après Diafra Sakho en 2014, Yeni Ngbakoto en 2016 ? L’ailier messin fait partie des quatre élus nommés pour le titre de meilleur joueur de Ligue 2. Auteur de 9 buts et 11 passes décisives en 35 matches, il devra composer avec la concurrence du buteur clermontois Famara Diedhiou, du milieu offensif dijonnais Fréderic Sammaritano et de l’attaquant du Red Star Naïm Sliti. Le Lorrain ne part pas favori.
En Ligue 1, le trophée se jouera entre deux Parisiens (Angel Di Maria et Zlatan Ibrahimovic), le Niçois Hatem Ben Arfa et Lassana Diarra, une des rares satisfactions marseillaises. Alexandre Lacazette, qui avait détrôné Ibrahimovic au terme de la saison 2014-2015, ne pourra donc pas défendre son titre.
Le favori avant l’élection par les joueurs du meilleur d’entre eux reste Ibrahimovic. Le Suédois est l’auteur, pour sa dernière année de contrat avec le Paris Saint-Germain, d’une saison exceptionnelle en championnat, dont il est le meilleur buteur et le meilleur passeur (32 buts, 13 passes). En cas de succès, le Suédois s’offrirait une troisième couronne, après avoir été désigné meilleur joueur en 2013 et 2014, en quatre saisons passées en France.
