lasemaine.fr 25/05: Triplette gagnante

[rf57]

Le FC Metz succède donc à Caen, le dernier club à remonter immédiatement en Ligue 1. Grâce à un groupe qui n'a jamais lâché malgré les soubresauts et trois hommes forts.

•Philippe Hinschberger
Le chef d'orchestre
Le regard bleu délavé, la voix voilée, Philippe Hinschberger n'est pas arrivé juste avant Noël en lieu et place de José Riga dans la peau du sauveur. Mais sa nomination a logiquement fait souffler un vent de sympathie et d'enthousiasme. Lui l'enfant du pays, d'Algrange exactement. Lui le joueur fidèle au FC Metz, avec qui il a soulevé par deux fois la Coupe de France, était attendu au tournant pour réveiller une équipe qui commençait à trop ronronner. L'ancien instituteur, désormais à la retraite, n'a pas eu besoin de donner des bons points ou de pousser la chansonnette comme il aime parfois le faire avec une guitare à la main pour séduire le peuple grenat et tous les observateurs. D'abord par son franc-parler, sa simplicité et sa disponibilité qui tranchent avec ses deux prédécesseurs. Ensuite par les résultats qui ont immédiatement permis de rester dans la course au podium. Philippe Hinschberger a surtout eu l'intelligence de remettre l'église au milieu du village : mouiller coûte que coûte le maillot grenat. Une valeur ancestrale perdue depuis six mois. Il a également réussi le tour de force de dégager une hiérarchie jusqu'alors illisible dans un groupe bien trop pléthorique et cosmopolite.
Cette montée en Ligue 1 est avant tout la sienne. Qu'il en profite car le plus dur commence sans doute pour lui. Lui le néophyte en tant qu'entraîneur de Ligue 1 n'aura pas le droit à l'erreur et va devoir faire mieux que son grand pote Albert Cartier, qui s'y est cassé les dents. Un défi de taille pour un mec en or qui n'a jamais eu froid aux yeux. Et l'on ne voit pas pourquoi ça commencerait aujourd'hui...

•Thomas Didillon
L'ange-gardien
Il a autant la tête sur les épaules que de dextérité dans ses buts. Thomas Didillon est la belle révélation de la saison. Il n'arrive pas de nulle part, mais après un prêt d'un an aussi brillant soit-il à Seraing, les interrogations à son sujet étaient légitimes. Elles ont été levées dès ses premières sorties. José Riga n'a pas eu peur de le lancer dans le grand bain. A même pas 20 printemps, il a régulièrement sauvé son équipe de la noyade. A Sochaux (0-1) ou Laval (0-1) au cœur de l'été. A Dijon (0-4) en plein sprint final.
Pur produit du centre de formation où il est arrivé à l'âge de 13 ans, Thomas Didillon vit sa carrière en accéléré. D'autres auraient été aveuglés par cette entrée fracassante dans la lumière. Pas lui, persuadé que pour éviter les erreurs et les rencontres truffées d'à-peu-près, il doit bosser plus que les autres. « Je suis toujours en phase d'apprentissage. Ma saison est bonne, ni super ni mauvaise », estime-t-il avec humilité.
Malgré deux blessures qui l'ont fait manquer les derbys face au voisin nancéien, le jeune gardien a conservé une ligne de conduite et une régularité qui ont fini par séduire Pierre Mankowski, le sélectionneur de l'équipe de France espoirs. Après avoir martyrisé les attaquants de L2, ceux de L1 s'apprêtent à découvrir ce gamin à la gueule d'ange. Lui appréhende la chose tranquillement, toujours avec son détachement habituel. « On va voir si j'ai le niveau. J'ai envie de rendre à ce club tout ce qu'il m'a donné. Il s'agira d'une forme d'aboutissement si, et seulement si, la saison du FC Metz est réussie. Les festivités autour de la montée n'auront servi à rien si derrière on redescend illico presto. » Avec un tel ange-gardien, le FC Metz peut semble-t-il voir venir...

•Yéni N'Gbakoto
Le chouchou-catalyseur
C'est une histoire qui se termine, quelque chose d'important à vivre pour un jeune de 24 ans qui est devenu un homme et un père à Metz, un joueur connu et reconnu de la Ligue 2 grâce à ses performances répétées avec son club. Yéni N'Gbakoto a tout connu sous le maillot grenat qu'il arbore fièrement depuis 2006. En l'espace d'une décennie, le vainqueur de la Gambardella 2010 est devenu l'âme et l'icône du FC Metz, le chouchou du public messin qui lui pardonne tout ou presque, y compris son léger passage à vide en début d'année 2016.
Après une découverte de la L1 décevante sous les ordres d'Albert Cartier, il a vu partir son grand pote Bouna Sarr à Marseille. Lui est resté malgré une proposition de dernière minute du Standard de Liège. Il aurait pu faire la tête ou ruminer dans son coin. Ce n'est pas son genre. Il a compris qu'il pouvait tirer profit de la situation en bichonnant ses statistiques. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y est parvenu dans les grandes largeurs. Avec 12 buts et 11 passes décisives, il aurait même mérité le titre de meilleur joueur de L2 qu'il n'a finalement pas décroché. Peu importe. Lui voulait surtout terminer en apothéose son histoire en ramenant son FC Metz parmi l'élite. Le pari était audacieux, voire dangereux. Il l'a relevé haut la main, portant son équipe à bouts de bras.
Son départ programmé vers un club plus huppé suscite d'ores et déjà un profond désarroi chez les plus fidèles supporters messins qui ne sont pas près de l'oublier. La réciproque est vraie, lui qui a pour toujours le cœur grenat...

Arnaud DEMMERLé

[DeBommeler]

Malgré deux blessures qui l'ont fait manquer les derbys face au voisin nancéien [...]

Didillon avait joué le derby aller, blessé certes, mais il l'a joué !

[toti57]

Malgré deux blessures qui l'ont fait manquer les derbys face au voisin nancéien [...]

Didillon avait joué le derby aller, blessé certes, mais il l'a joué !

Il s 'etait blesse à l orteil durant l échauffement il me semble.

[Jacobson]

Didillon avait joué le derby aller, blessé certes, mais il l'a joué !

Il s 'etait blesse à l orteil durant l échauffement il me semble.

Oui, l'orteil de la main droite

[DeBommeler]

Il s 'etait blesse à l orteil durant l échauffement il me semble.

Oui, l'orteil de la main droite

l'orteil, c'était avant le derby retour, chez lui, forfait.

et effectivement à l'aller, c'était la main, triple fracture, à l'échauffement... mais il a tenu sa place durant toute la rencontre

[metz011]

Oui, l'orteil de la main droite

l'orteil, c'était avant le derby retour, chez lui, forfait.

et effectivement à l'aller, c'était la main, triple fracture, à l'échauffement... mais il a tenu sa place durant toute la rencontre

En même temps c'était Nancy, que tu joues avec un gardien ou pas ca ne change rien

[Jacobson]

Heureusement quand même qu'on a eu un gardien à Picot. Sans lui on en prenait 5.

[DeBommeler]

En même temps c'était Nancy, que tu joues avec un gardien ou pas ca ne change rien

Heureusement que tu mets le smiley, on est pas passés loin de la déroute à l'aller.

.. au retour aussi mais comme le dit Jacobson, on a eu un grand Oberhauser

[Amos]

Réduire la saison à trois noms c’est comme dire qu’une semaine ne fait que trois jours.

[balo-22]

Heureusement quand même qu'on a eu un gardien à Picot. Sans lui on en prenait 5.

Oui et c'était oberhauser dans les cages