Parce qu’il a été acquis dans la douleur et à grands coups de solidarité, le point glané par les Messins,
vendredi soir sur la pelouse détrempée de Colmar (0-0), est tout sauf anecdotique.
À l’image d’Ahmed Kashi, les Messins ont souffert, vendredi soir, sur la pelouse de Colmar. Photo MAXPPP
S’il existe de nombreux traitements médicamenteux pour traiter la douleur, d’autres réponses thérapeutiques
permettent également de la soulager. Chahutés, rudoyés même par instants, les Messins ont opté pour la seconde solution, vendredi soir à Colmar. « On a souffert, c’est vrai, reconnaît Albert Cartier. Durant les vingt premières minutes, notamment,
où nous avons été soumis à l’énorme pression colmarienne. » « Mais, poursuit l’entraîneur messin, même dans la difficulté,
les garçons ont fait preuve d’une grande solidarité et ont affiché un état d’esprit irréprochable. »
Autant de composants couchés sur l’ordonnance messine afin de traiter cette douloureuse sortie alsacienne. Reste que
même dans la douleur, et avec, il est vrai, un soupçon de réussite, Grégory Proment et ses partenaires sont parvenus
à glaner leur 31 e point sur 39 possibles. Soit un rythme de prétendant à la montée. « Si devant nous Créteil s’envole,
remarque Johann Carrasso, il faut surtout regarder derrière et observer le trou (9 points) qui se creuse avec le quatrième. » Visiblement aussi à l’aise avec les chiffres que sur sa ligne de but, le gardien messin, héros de la pluvieuse soirée alsacienne,
ne perd donc pas de vue l’objectif principal du club à la Croix de Lorraine : une place sur le podium, synonyme de retour
dans l’antichambre de l’élite.
Et si Albert Cartier, homme de défis et compétiteur dans l’âme, ne serait évidemment pas contre le fait de venir
titiller le leader cristolien, pour l’heure, le FC Metz trace sa route assez tranquillement, sans incidents majeurs et surtout…
en toute logique pour un club revendiquant haut et fort vouloir faire table rase d’un passé récent très peu glorieux.
Pour parvenir à ses fins, les hommes du président Serin ne peuvent, de toute façon, pas faire l’économie du moindre point.
À la sortie des vestiaires, vendredi soir, le constat était d’ailleurs unanime : ce nul arraché dans le Haut-Rhin est un
« bon résultat ».
« On a su résister »
Surtout au regard du scénario de la rencontre. « Nous avons de la réussite et eu du mal à maîtriser notre jeu face
à une équipe audacieuse et performante, souligne Albert Cartier. Mais on a su résister. Et si nous étions parvenus
à concrétiser l’une de nos occasions avant la pause, peut-être aurions-nous mieux géré la seconde période qui s’est
finalement révélée un peu folle. » Personne ne le saurait jamais…
Par contre, une chose est certaine : si Metz a enchaîné un quatrième match, toutes compétitions confondues,
sans prendre le moindre but, il le doit, en grande partie à son gardien, auteur d’une belle performance au
Colmar Stadium, repoussant, notamment, le penalty de Cédric Liabeuf. « C’est vrai que Johann a fait tout l’étalage
de son talent. Il progresse de match en match et il doit persévérer dans cette voie, explique Albert Cartier, apôtre
de la solidarité et de l’esprit de groupe. Mais il a également été aidé par ses partenaires qui sont restés soudés.
Les défenseurs lui ont donc montré l’exemple et vice versa. »
Reste enfin, ces quatre nouveaux avertissements récoltés en Alsace, révélateurs de certaines carences :
« On arrive en retard, on est mal positionné ou on juge mal la trajectoire du ballon. Il est donc logique,
même si c’est regrettable, d’être sanctionné », analyse l’entraîneur lorrain. Un autre point. À corriger, celui-là…
Jean-Sébastien GALLOIS.
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