Le FC Metz célèbre son quatre-vingtième anniversaire. L’occasion de retracer, tout au long de cette saison, les grandes heures du club lorrain. Quatrième volet : un stade, un emblème, une couleur.
Depuis 1932, le FC Metz n’a connu qu’un seul stade : Saint-Symphorien. Avec un record d’affluence établit le 7 décembre 1991 lors de la venue de l’OM (28 766 spectateurs). Photo Karim SIARI
Si le FC Metz célèbre, cette année, son quatre-vingtième anniversaire, le stade Saint-Symphorien, lui, a soufflé ses quatre-vingt-neuf bougies en août dernier. En effet, l’emblématique enceinte de l’île du même nom a été inaugurée en 1923 avec un brin de retard, le toit de la tribune s’étant effondré lors de l’opération de décoffrage.
C’est le Cercle Athlétique Messin (CAM) qui s’y installe. Jusqu’à cette date il évoluait sur la pelouse du stade de la rue de Verdun (à proximité de l’actuel lycée Louis-Vincent). Le projet, initiative de Maurice Michaux, le président du CAM, mettra un peu moins de deux ans à sortir de terre grâce au financement des 440 membres du club, pour la plupart issus des classes aisées et réunis au sein d’une association immobilière.
Neuf ans plus tard, le FC Metz, section autonome du CAM, voit le jour et investit les lieux. Son nouveau président, Jules Cocheteux, par ailleurs conseiller municipal de la ville de Metz, annonce, le 21 août 1932, l’extension du stade qui pourra bientôt accueillir 10 000 personnes, dont 2 000 places abritées. Des travaux onéreux en partie financés grâce aux fonds que souscrit l’Association immobilière du stade Saint-Symphorien. En attendant, 5 000 spectateurs assistent au premier match de l’ère professionnelle du FC Metz face à Rennes, le 11 septembre 1932. Un peu plus de deux ans plus tard, le 30 décembre 1934, ils sont 10 000 lors de la venue de Rouen. À l’issue de cette saison, les Lorrains retrouvent l’élite et la ville de Metz vote un crédit de 225 000 francs destiné à la rénovation du stade.
Le signe d’une Croix
Désormais élément incontournable du patrimoine messin, Saint-Symphorien ne va pas échapper aux vicissitudes de la Seconde Guerre mondiale, l’occupant nazi inondant les lieux avant sa retraite. Il faut réparer, mais pas question d’aller voir ailleurs. C’est donc sur cette pelouse que le FC Metz renoue avec la compétition officielle, le 1 er août 1945, face au Red Star et devant 6 000 spectateurs qui découvrent, sur le maillot de leurs favoris, une Croix de Lorraine.
Introduit dans la région par René I er, Duc de Lorraine et de Bar en 1431, signe distinctif des troupes du Duc de Lorraine René II lors de la bataille de Nancy en 1477 et symbole de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, cette croix à double traverse devient l’emblème du FC Metz. En 1967, à l’initiative du président Carlo Molinari, le blason du club s’enrichit du Graoully, étroitement lié à l’histoire de la ville de Metz. Une association qui se veut le témoignage d’une farouche volonté de défendre les couleurs messines et de la Lorraine.
S’il est également un symbole fort du club, le stade Saint-Symphorien, malgré quelques retouches – éclairage à partir de 1953, tribune entièrement rénovée en 1962, divers travaux dans les années 1970 –, n’évolue guère jusqu’en 1998. Bien qu’ayant laissé passer le train de la Coupe du monde, l’enceinte se dote alors d’une toute nouvelle tribune (Ouest) de trois étages, avant que la tribune opposée, dite Est, soit rasée et remplacée par un édifice de deux étages. En mars 2001, le stade totalement rénové propose une capacité de 26 600 places assises, sa configuration actuelle. Malgré un projet de rénovation dans le cadre de l’Euro 2016 – sujet à de nombreux rebondissements et autres controverses – Saint-Symphorien attend toujours un lifting qui lui ferait le plus grand bien.
Jean-Sébastien GALLOIS.
La Lorraine est Grenat !
Pourquoi la couleur du FC Metz est-elle grenat ? Et depuis quand ? Il faut remonter à 1936 pour trouver les origines de ce choix vestimentaire. À l’occasion d’un déplacement à Marseille, le défenseur messin Charles Fosset, blessé, assiste à la rencontre dans les tribunes aux côtés de son président, Raymond Herlory. Les deux hommes sont choqués d’entendre les supporters de l’OM conspuer leur équipe : « Bande d’Allemands, rentrez chez vous ». Dix-huit ans après le retour de la Lorraine dans le giron français, le poids de l’Annexion est toujours présent. D’autant que le FC Metz évolue alors en maillot blanc et short noir… les couleurs de l’équipe nationale d’Allemagne. Dans le train du retour, le capitaine messin, Marcel Marchal, fait part de son désarroi à Charles Fosset. Les deux hommes proposent alors à leur président de changer la couleur des maillots et d’opter pour le grenat, l’une des deux couleurs du Cercle Athlétique Messin (CAM) dont le FC Metz est la section professionnelle depuis 1932. L’idée séduit Raymond Herlory qui parvient à convaincre le Groupement des clubs autorisés (ancêtre de la LFP) à accepter ce changement.
Au cours de son histoire, le FC Metz abandonnera deux fois le grenat. Pendant la Seconde Guerre mondiale jusqu’au 25 mars 1945 (les Messins évoluent en bleu et noir) et durant la présidence d’Aimé Dumartin (1978-1983) qui optera pour le blanc et noir, certes les couleurs de la ville de Metz, mais qui susciteront bien des polémiques.
J.-S. G.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : repos. Aujourd’hui : une séance d’entraînement à 11h30. Demain : une séance à 11h30. Vendredi : une séance à 11h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Les Mureaux (DH) - Metz (8 e tour de la Coupe de France), dimanche 9 décembre : 0-1. Prochain match : Metz - Orléans (18 e journée de National), vendredi 21 décembre à 20h30. À suivre : Metz - Nice (32 es de finale de la Coupe de France), samedi 5 ou dimanche 6 janvier 2013 ; Cherbourg - Metz (19 e journée de National), samedi 12 janvier 2013 à 19h.
À l’infirmerie. Samy Kehli (adducteurs), Michel Lê (genou) et Erwan Martin (genou) sont à l’arrêt.
Suspendu. Ahmed Kashi (3 e avertissement) sera suspendu lors de la réception d’Orléans, le 21 décembre prochain.
L’info. La rencontre CA Bastia - Metz (17 e journée de National), initialement prévue le samedi 15 décembre, ayant été reportée à une date ultérieure, le FC Metz espère disputer un match amical pour combler ce trou dans le calendrier.
Albert Cartier a été opéré
S’il n’a pas réagi après le tirage au sort de la Coupe de France, lundi, c’est qu’il avait une très bonne excuse. Hospitalisé début septembre en raison d’un problème à l’appendice, Albert Cartier a, en effet, été opéré avant-hier. Une intervention qui « s’est très bien passée », selon l’entraîneur du FC Metz. Ce dernier devra néanmoins observer une quinzaine de jours de repos. « Ça va être difficile », a-t-il confié hier. Il sera ainsi présent, ce matin, pour la reprise de l’entraînement. « Mais je n’irai pas sur le terrain », a-t-il promis.
