Mimiche a écrit :
La hausse des prix de billets n'a pratiquement plus rien à voir avec l'équilibrage des budgets.
La part de la billetterie dans les budgets de club baisse d'année en année, même en France, même à Metz.
La volonté de hausse des prix tient justement de la concordance entre revenus audiovisuels et position dans la hiérarchie combinée à une volonté d'avoir un controle sur la qualité du public.
Le FCM est un parfait exemple. En National, alors que la situation financière était plus critique du fait de revenus audiovisuels en diminution, le FC M a pratiqué des tarifs très bas, ayant pour désir de ne pas limiter du tout socialement son potentiel public, la limitation se faisant de facto au vu des adversaires rencontrés.
En L1, le FCM préfère jouer devant 11000 personnes plutôt que d'avoir un public trop populaire, pas assez sage et qui serait attiré en nombre par le fait de voir des adversaires de haut niveau. Preuve pour moi, que la billetterie dans le monde moderne, est plus un poids à équilibrer que l'absolue nécessité de remplir les stades.
Ce qui corrobore ce que je dis : à partir du moment où le football n'a plus besoin de spectateurs dans le stade pour se financer, quel intérêt de tenir compte des classes populaires ? Aucun. Seulement qui achète les maillots, qui fait monter les droits télé en s'abonnant pour voir son match quotidien ? Entre autres ces mêmes classes populaires. Aïe...
Comme tu l'as dit, avantage d'augmenter le prix des places de manière abusive : limiter effectivement un afflux de populations plus "à risques" (selon les critères de la société actuelle) et augmenter la marge bénéficiaire malgré tout. Les stades vides ? Au pire on s'en cogne puisque que ce qui importe c'est que Jean-Jacques se mate sa soirée foot devant son écran en consommant les bons produits vendus pendant la pause pub...
C'est un système et je persiste à dire que nous nourrissons ce système tout autant que Serin, la Ligue ou qui sais-je. Le plus gênant et qu'il suffit de se poser deux minutes sur les résultats comptables de ces clubs qui font l'admiration des adeptes du foot de gala (aaah la Liga et la Premier Ligue, ça c'est du foot...!) pour s'apercevoir qu'il ne s'agit que d'une immense bulle spéculative et que la grande majorité des clubs - ceux présentés comme les "plus riches" notamment - creusent chaque année un peu plus leur surendettement : on parle tout de même de quasiment près d'un milliard d'euros de dettes pour certains...
Entretemps une poignée - agents, constructeurs de stades, intermédiaires douteux - se blinde sur le dos de la bête tandis que nos politiques essaient de trouver des moyens de retenir nos starlettes en short à coup d’exonérations d'impôts ou autre avantages fiscaux : vous comprenez, le footballeur c'est un peu un artiste. Ben voyons ! Messi ou Michel-Ange, quelle différence finalement ? Di Maria ou Malraux, c'est un peu pareil, non ?
Ah oui, j'allais oublier : les exonérations d'impôts, qui les paiera ? Ben, le pôôôôvre spectateur populaire qu'on rejette parait-il des stades mais qui est absolument ra-vi que l'on tente de relever le niveau de la ligue 1 - qui est quand même bien loin de celui des grands championnats qu'on mate en boucle et en continu -, heu-reux qu'on lui construise des beaux stades dignes de son spectacle favori.
Les stades, qui les paie ? Ben la collectivité...
On pourrait en faire des pages...mais vraiment, Serin il a bon dos...