Ultras : pour quand la catastrophe ?
Publié : 12 mars 2018, 09:58
Depuis que les images des actes d'incivilités et de violence du stade Pierre Mauroy envahissent les écrans, nous, supporters de football, tous les supporters, subissons une fois de plus et à juste titre les quolibets de gens qui nous associent invariablement à une poignée d'abrutis néandertaliens (et ça n'est pas très gentil pour le pauvre Neandertal).
La France détient officiellement le record d'Europe d'envahissement de terrain pour cette saison. Et cette fois, à Lille, les violences sont indéniables.
Les faits : à la fin du match nul contre Montpellier, des supporters, tous provenant de la tribune ultras, ont envahi à une bonne centaine le terrain, une partie s'en prenant courageusement - et toujours à plusieurs - à des joueurs à coups de poings et coups de pied.
A noter qu'a été déployée une banderole portant l'inscription "Si on descend, on vous descend".
Les ultras lillois ont revendiqué l'envahissement de la pelouse qui était programmé et diffusé suite aux incidents un communiqué :
« Nous assumons l’envahissement de terrain mais ne cautionnons pas les très rares violences isolées d’hier, largement exagérées par certains médias et déjà démenties par le principal joueur intéressé. Ces événements sont la suite logique et inexorable du flou financier entourant le club et de l’investissement personnel irrégulier ou inexistant de la majorité des joueurs. L’action de samedi est une réaction de contestation, excessive sur certains aspects, mais sincère et spontanée. Après tout le soutien, surement trop long, dont les joueurs et la direction ont bénéficié ils méritaient amplement de se faire secouer. »
On notera les éléments de langage, toujours les mêmes quels que soient la ville d'appartenance :
- Minimiser la violence (c'est vrai qu'à côté de la Syrie c'est pas grand chose).
- Légitimer en dernier recours cette violence par l'intolérable souffrance morale dont le supporter fidèle serait victime, en mode Cosetto-populiste : nous, pauvres petits supporters nous saignons pour aller au stade et sacrifions nos vies de famille et weekends pour suivre le club en déplacement. Mais qui le leur demande ?!
- Mettre le doute sur l'appartenance réelle au groupe ultra des personnes violentes. En dernier recours et au cas cette appartenance serait démontrée, qualifier le/les individu(s) de mouton noirs indésirables de longue date.
Mon opinion :
1/ Dans la langue française l'expression "On vous descend" ne fait aucun doute : au mieux il s'agit d'un acte violent, au pire d'une menace de mort. Le match aurait dû s'arrêter dès ce moment-là. Les ultras auraient ainsi pu se victimiser et s'émouvoir de l'état policier et de sa barbarie mais on aurait peut-être évité cette mascarade.
2/ Le communiqué des Dogues lillois ne laisse pas non plus la place au doute : l'action d'envahissement était programmée. De même que l'expression "ils méritaient amplement de se faire secouer". N'importe quel neuneu ayant eu ces directives avant le match aura pu comprendre qu'il s'agissait de secouer physiquement les joueurs. Sinon quoi ?
Les responsables ultras des dogues sont des inconscients qui poussent sciemment la partie bas-du-front de leurs groupes à passer à l'action violente. Ils doivent répondre de leurs actes.
La France du football, certes épargné des actes de violence qu'on peut voir par exemple dans les pays de l'est, est en train d'assister sans réagir à des actes de plus en plus nombreux et maintenant violents d'une partie de ses supporters. Des types qui ont la croyance que le club, les joueurs, l'institution leur appartiennent. Des types qui ont la persuasion que le club, parce qu'ils se déplacent pour encourager des joueurs lors d'un spectacle payant, leur est redevable de quelque chose.
Ces mêmes supporters modèles qui viendront évidement chouiner et hurler à la privation de libertés lorsque l'état, qui a bien d'autres chats à fouetter que des spectateurs de football, mettra en œuvre les mesures préventives nécessaires.
Faut-il attendre le drame pour que des mesures efficace soient prises ? Y-a-t-il une solution ? Je me pose une question simple : pourquoi les groupes d'ultras qui jouent toujours sur le flou encartés/sympathisants, qui reportent toujours sur la police qu'il n'aiment pourtant pas beaucoup par ailleurs le soin de faire le ménage dans leurs rangs, pourquoi ces groupes n'ont-ils pas des parcages dédiés aux ultras - ultras encartés uniquement, distincts des autres supporters ?
Cela simplifierait le travail des enquêteurs d'une part, et permettrait aux ultras qui se disent invariablement pacifiques de montrer leur bonne foi ...
La France détient officiellement le record d'Europe d'envahissement de terrain pour cette saison. Et cette fois, à Lille, les violences sont indéniables.
Les faits : à la fin du match nul contre Montpellier, des supporters, tous provenant de la tribune ultras, ont envahi à une bonne centaine le terrain, une partie s'en prenant courageusement - et toujours à plusieurs - à des joueurs à coups de poings et coups de pied.
A noter qu'a été déployée une banderole portant l'inscription "Si on descend, on vous descend".
Les ultras lillois ont revendiqué l'envahissement de la pelouse qui était programmé et diffusé suite aux incidents un communiqué :
« Nous assumons l’envahissement de terrain mais ne cautionnons pas les très rares violences isolées d’hier, largement exagérées par certains médias et déjà démenties par le principal joueur intéressé. Ces événements sont la suite logique et inexorable du flou financier entourant le club et de l’investissement personnel irrégulier ou inexistant de la majorité des joueurs. L’action de samedi est une réaction de contestation, excessive sur certains aspects, mais sincère et spontanée. Après tout le soutien, surement trop long, dont les joueurs et la direction ont bénéficié ils méritaient amplement de se faire secouer. »
On notera les éléments de langage, toujours les mêmes quels que soient la ville d'appartenance :
- Minimiser la violence (c'est vrai qu'à côté de la Syrie c'est pas grand chose).
- Légitimer en dernier recours cette violence par l'intolérable souffrance morale dont le supporter fidèle serait victime, en mode Cosetto-populiste : nous, pauvres petits supporters nous saignons pour aller au stade et sacrifions nos vies de famille et weekends pour suivre le club en déplacement. Mais qui le leur demande ?!
- Mettre le doute sur l'appartenance réelle au groupe ultra des personnes violentes. En dernier recours et au cas cette appartenance serait démontrée, qualifier le/les individu(s) de mouton noirs indésirables de longue date.
Mon opinion :
1/ Dans la langue française l'expression "On vous descend" ne fait aucun doute : au mieux il s'agit d'un acte violent, au pire d'une menace de mort. Le match aurait dû s'arrêter dès ce moment-là. Les ultras auraient ainsi pu se victimiser et s'émouvoir de l'état policier et de sa barbarie mais on aurait peut-être évité cette mascarade.
2/ Le communiqué des Dogues lillois ne laisse pas non plus la place au doute : l'action d'envahissement était programmée. De même que l'expression "ils méritaient amplement de se faire secouer". N'importe quel neuneu ayant eu ces directives avant le match aura pu comprendre qu'il s'agissait de secouer physiquement les joueurs. Sinon quoi ?
Les responsables ultras des dogues sont des inconscients qui poussent sciemment la partie bas-du-front de leurs groupes à passer à l'action violente. Ils doivent répondre de leurs actes.
La France du football, certes épargné des actes de violence qu'on peut voir par exemple dans les pays de l'est, est en train d'assister sans réagir à des actes de plus en plus nombreux et maintenant violents d'une partie de ses supporters. Des types qui ont la croyance que le club, les joueurs, l'institution leur appartiennent. Des types qui ont la persuasion que le club, parce qu'ils se déplacent pour encourager des joueurs lors d'un spectacle payant, leur est redevable de quelque chose.
Ces mêmes supporters modèles qui viendront évidement chouiner et hurler à la privation de libertés lorsque l'état, qui a bien d'autres chats à fouetter que des spectateurs de football, mettra en œuvre les mesures préventives nécessaires.
Faut-il attendre le drame pour que des mesures efficace soient prises ? Y-a-t-il une solution ? Je me pose une question simple : pourquoi les groupes d'ultras qui jouent toujours sur le flou encartés/sympathisants, qui reportent toujours sur la police qu'il n'aiment pourtant pas beaucoup par ailleurs le soin de faire le ménage dans leurs rangs, pourquoi ces groupes n'ont-ils pas des parcages dédiés aux ultras - ultras encartés uniquement, distincts des autres supporters ?
Cela simplifierait le travail des enquêteurs d'une part, et permettrait aux ultras qui se disent invariablement pacifiques de montrer leur bonne foi ...