Profitant qu'il ne pleuvait pas, j'ai tronçonné et fendu du bois pour ma semaine de chauffage. La chaîne récemment aiguisée mordait les bûches et mon merlin les fendait.
Il ne me restait plus qu'une fourche à fendre, ce qui est toujours délicat puisque les fibres du bois n'y sont pas parallèles. Je tente un coup de merlin pour voir si je doit me rabattre ensuite à la tronçonner verticalement. Il rebondit sans même créer une brèche. Je devrais donc la tronçonner mais bon, en tapant de toute mes forces, en pliant un peu les jambes avant l'impact et en empoignant le manche du merlin le plus près du bout possible, cela devrait marcher ou au mois m'indiquer si elle peut-être fendue ou pas. Cela fait 8 ans que je fends mon bois (10 stères par an environ) donc pas de soucis.
A la une ! A la deux ! Crac ! Une douleur aigüe m'oblige à mettre genoux à terre. Et même dans cette position, il me faut poser mes deux mains au sol, tend c'est douloureux. Jeune j'avais vu mon beau-père coucher sur le divan du salon le dos bloqué. Je croyais que le dos se figer par un problème mécanique et maintenant je sais que c'est la douleur qui vous paralyse.
Quelques minutes plus tard, je suis en position de prier Allah mais ma cours est orientée vers le Nord-Ouest : ça la fout mal.
J'arrive à me redresser mais pas à marcher. Ma femme va me chercher un bâton de randonnée et m'enlèvera mes chaussures et mes chaussettes. Une douche chaude plus tard je peux au moins m'asseoir le temps du repas et de la prise d'un anti-inflammatoire.
Là je suis devant l'ordinateur pendant que ma femme et mon fils rangent les bûches et nettoient la cour. C'est toujours ça de gagner.
Il me reste environ 6 stères à tronçonner et à fendre cet hiver