Messagepar DCD » 22 juin 2016, 09:20
Petite séance de bricolage chez un voisin, étalée sur deux soirées de retour du boulot (cette partie de la journée coincée entre la recherche des enfants à l'école et le repas, et qui est d'habitude consacrée à la cuisine et à l'apéro : cela commençait bien, j'aurais dû me méfier).
Il s'agit de monter et de fixer une pergola. Elle a trois points points de fixation au mur et trois autres sur la terrasse. J'ai un peu près la même et le secret résidait à la présenter, une fois montée, devant le mur pour y marquer les points de fixations.
Nous décidons de faire de même. Mais nous décidons aussi de ne pas mettre la toile en place.
Cette seconde décision parait frappée du coin du bon sens, car la toile n'aurait fait que nous gêner et les bricoleurs de génie que vous êtes ne peuvent qu'approuver.
Premier soir : sous une petite pluie, nous montons la pergola, la présentons et perçons. Manque de bol, les chevilles fournies sont prévues pour un mur plein. Il nous faudra attendre le lendemain et l'achat de chevilles pour parpaing pour continuer... Plus le temps pour une bière il est sept heures passé je dois ramener la petite à la maison.
Second soir : les fixations sont fixées au mur, la pergola fixées au fixations, les pieds présentés au sol, les marques marquées, les trous percés, les pieds fixés, tous les écrous resserrés, il n'y a plus qu'à poser la toile à l'aide des attaches (constituées chacune d'une ficelle et une boule) fournies. Sauf que l'extrémité de la toile, contrairement à ma pergola, et enchâssée dans deux tubes rigides qu'il faut fixer (décidément) à la structure de la pergola. Allons-y ! Après quelques longues minutes à hisser la toile à trois mètres de hauteur, nous présentons les barres rigides que nous n'avions donc jamais présenté avant !
Et comme dans la pire soirée de votre vie, celle ou l'un de vos meilleurs potes ne peut pas piffrer votre dulcinée et ne cessera de vous le rappeler, et de lui faire savoir, à grand coup d'allusions pourries et de vannes foireuses, une des barres rigides et trop longues de deux centimètres et l'autre trop courte d'autant (là, les bricoleurs que vous êtes savent lire entre les lignes et comprennent que ce ne sont pas les barres qui sont trop longue et trop courte mais la distance entre leurs points de fixations, puisque nous n'avions pas montées les barres lors de la présentation de la pergola au mur).
Bon...
La première solution qui nous vient est de meuler la barre trop longue et de placer des écrous sur la trop courte. Mais c'est du boulot...
Nous décidons donc de fixer la toile pour voir ce que ça donne (il est là le génie du bricoleur). C'est pas mal, hormis a proximité du mur où elle n'est pas attachée (ben oui). Pas grave. Deux bouts de ficelle, quelques savants noeuds marins que nous auraient envié les gordiens (ou les phrygiens), c'est à dire des noeuds de lacets répétés plusieurs fois et la toile est désormais fixée, ou presque, puisqu'elle n'est pas percée en son centre pour l'attacher au support du milieu.
Mais le bricoleur est philosophe et il sait que la vie est faite de compromis et que si trois points d'attaches valent mieux que deux, deux attaches valent mieux qu'une.
Il est sept heures passé, pas le temps de boire l'apéro, je dois ramener la petite à la maison. Damned !