Cactus a écrit :Lorange a écrit :.... Maintenant tu sais, j'avais entendu qu'il n'y a pas si longtemps même en hypokhâgne, les correcteurs de copies avaient des consignes de souplesse par rapport aux fautes de français.....
C'est tout à fait exact, et ça commence bien en amont notamment pour le bac où les copies truffées de fautes sont très nombreuses.
C'est bien dommage et dommageable, car cela explique que bon nombre d'étudiants dans certaines grandes Ecoles sont obligés de reprendre des cours d'orthographe...incapables qu'ils sont de remplir un CV sans faute.
( fin du HS pour moi pardon ^^)
Je déplace ça ici pour éviter de nourrir le HS
Je confirme malheureusement pour les copies de Bac (et pour les consignes de "bienveillance" données aux correcteurs).
Une anecdote : L'an dernier, dans mon établissement, les élèves de BTS devaient s'entraîner avec le "Projet Voltaire". Ils devaient faire chez eux le test général (qui évalue leur niveau, leurs difficultés, etc.) à l'issue duquel le programme leur propose des exercices adaptés. Une quinzaine d'élèves ont arrêté avant la fin (belle motivation, surtout quand on connaît la somme investie par le lycée...) et ils ont donc dû commencer les exercices à "0/100". Eh bien, sur ces quinze élèves, trois n'ont pas réussi à franchir le premier palier, qui consistait à repérer des sons, avec des questions comme : "Classez les mots suivants en deux colonnes selon qu'ils contiennent le son [s] ou le son [k] : drolicetimo ; tracudiltopi..." Et ils sont bacheliers...
Autre anecdote, plus triste encore : J'ai un ami qui est dans le jury du CAPES de Lettres et il m'a expliqué l'évolution des consignes données aux correcteurs. Jusqu'aux années 90, la question de la langue ne se posait pas pour des étudiants qui voulaient devenir professeurs de français. Les fautes se sont ensuite multipliées et la langue est devenue déterminante. Et depuis une douzaine d'années, pour "éviter que le concours se dénature", il est demandé aux correcteurs de tenir compte essentiellement du contenu des copies et d'être "souples" avec les problèmes de langue. Voilà où on en est.