Le monde du Western

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Palinodie
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Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 28 sept. 2011, 23:17

Moi, vous me connaissez ?
Suffit d'un bon vieux western pour que je boycotte OM/Dortmund (p*tain, je viens d'en voir 5 mn, c'est affligeant, même Duga l'a souligné) et ça tombe bien, sur TCM, passe "L'Aigle solitaire" un film de Delmer Daves, un vieux routier d'Hollywood, un habitué du genre, un des premiers à, sinon donner le beau rôle aux Indiens, du moins à ne pas les considérer uniquement comme des fous sanguinaires et alcooliques, cf "La flèche brisée".
Là, on est chez les Modocs, une tribu de l'Orégon (je sais pas si ça a eté filmé la-bas, mais les paysages sont magnifiques) et ça raconte un épisode véridique, the Modoc war, la guerre des Modocs.
Enfin, ça raconte, ça donne la vision amerloque de la chose, parce qu'en gros, dans la réalité, une partie des Modocs, pas vraiment content de s'être fait spolié par des traités (que par ailleurs les blancs ne respectent même pas) se révoltent, non même pas, se barrent de leur réserve, se réfugie, mené par leur leader surnommé Capitaine Jack, dans un fort naturel (des concrétions de lave), mettent une pile à l'armée qui les assiège et ça finit comme d'hab', 1 an plus tard, les Indiens épuisés se rendent et on pend les meneurs dont Capitaine Jack.

Disons d'emblée que Delmer Dave a une vision très personnelle de l'affaire : Capitaine Jack, joué par Bronson jeune (épatant dans ce rôle), est un exalté, bouffi d'orgueil et vaniteux (il se trimballe avec une veste de militaire US, parce qu'il pense que c'est la classe) a rompu le traité en occupant un de ses anciens territoires, il est entouré par une bande de mad dogs tous plus tarés les uns que les autres, ils vont lachement massacrer des colons (par le plus grand des hasards, au moment où les indiens déboulent, tous les fermiers sont en train de sorir de chez eux ou de labourer leur lopin de terre), mettent bien la pile susdite aux soldats et ça finit pareil, Jack est pendu.

Bref du classique de chez classique, chaque qu'un indien apparait, la musique change, bouuum, boum, bouuum, le tambour en arrière plan et évidemment comme tout indien, il est perché sur un rocher, à croire que ces gens passent leur vie la-dessus.
Ben alors, c'est comme d'hab', les indiens sont les méchants ?
Mais non, parce qu'il y a les gentils indiens, le fils et la fille de l'ancien chef qui font tout leur possible pour que la paix règne et qui vont aider le peace commissioner à faire son boulot. En d'autre lieux et d'autres époques, on appelle ça aussi des collabos...
Evidemment l'indienne est amoureuse du héros et on se demande bien pourquoi, vu que c'est Alan Ladd teint en blond sale et qui la dedans a moins de charisme que la concretion de lave décrite plus haut. Remarquez que l'héroine blanche est tout aussi fadasse, une certaine Audrey Dalton, dont le rêve est de tenir une ferme dans le wild wild west, ce qui tout à fait crédible vu qu'elle vient direct de Washington DC.
C'est d'ailleurs dans cette ville que le film commence, Alan Ladd déboule à la Maison Blanche en toute simplicité (avec son colt et son poignard), le président Grant lui confie le soin de pacifier l'Orégon, lui connu pour un chasseur d'indiens, un peu comme si tu confiais le ministère de l'Intérieur à un voyou.
Le choix s'avère judicieux, puisqu'il va entrainer un massacre de colons, puis de soldats, c'est évidemment la petite indienne qui, en se sacrifiant, va sauver la vie du héros, qui, à peine remis sur pied, va traquer et capturer Capitaine Jack. A la fin les indiens tout contents regagnent leur réserve, où ils pourrissent d'ailleurs encore aujourd'hui, entre chomage et alcoolisme.

Ya quand même 2/3 trucs de réussis la dedans, hormis les prises de vues et les paysages, ce sont les dialogues, par exemple quand le héros blanc reproche à l'indien Jack d'avoir volé des terres qui n'étaient pas à lui ou quand, lorsque un révérend vient prêcher la bonne parole à Jack sur le point d'être pendu "vous allez au paradis, c'est merveilleux", Jack lui rétorque " Ah le paradis, c'est mieux que sur terre, hé bien, échangeons nos places"

Maintenant, reste un grand mystère, le titre du film, pas vu un seul aigle, aucun character ne porte ce nom et le titre original, c'est "drum beat"...

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Cactus
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Re: Aigle solitaire

Messagepar Cactus » 29 sept. 2011, 17:40

Palinodie a écrit : Maintenant, reste un grand mystère, le titre du film, pas vu un seul aigle, aucun character ne porte ce nom et le titre original, c'est "drum beat"...
Pas le moindre petit modoc ( j'aime bien ce nom-là :mrgreen: ) qui s'appelle aigle solitaire ?

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Palinodie
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Re: Aigle solitaire

Messagepar Palinodie » 30 sept. 2011, 16:26

Rien d'inhabituel dans la "traduction" de titres de films et particulièrement de westerns dans les années 50, c'est souvent du grand n'importe quoi, en tout cas pas fidèle à l'esprit du titre original, ainsi - en ne prenant que des "grands" westerns en exemple-,"my darling Clementine" (qui est une chanson célèbre aux States) devient "la poursuite infernale" (faut la chercher la poursuite dans le film...), "She Wore a Yellow Ribbon" (elle portait un ruban jaune, le jaune étant apparemment la couleur officielle de la cavalerie US) est transformée en "la charge héroïque (là, au moins, il y a une charge à la fin du film), "Big sky" devient "la captive aux yeux clairs", ce qui est une aberration totale, les indiennes, fussent-elles captives -il y a une captive indienne dans le film-, ont rarement le regard clair...

A mon humble avis, il fallait absolument que le titre "sonne" western en français, du coup élimination de Clementine, du ruban et du ciel, par contre les titres genre "the broken arrow" (la flèche brisée), "Red river" ou "river of non return" qui devaient "parler" suffisemment ont été fidèlement traduits.

Alors, quand il a fallu trouver un titre français à "Drum beat" (battement de tambour), peut-être qu'il y avait déjà à l'époque un paquet de westerns ou de films d'aventures avec le mot tambour, on s'est rabattu sur un patronyme d'indien qui sonnait bien, même si ça n'a rien à voir.

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Re: Aigle solitaire

Messagepar Hooper » 30 sept. 2011, 17:16

Ca m'a toujours fait halluciner les traductions de films anglais mal traduits en français. La première fois que j'avais vue ça c'était pour le film North By Northwest traduit par : La mort aux trousses, pourquoi pas après tout... Mais il existe plein d'autres traductions bien plus farfelues. J’ai trouvé un article interessant à ce sujet:


"Tandis que prof-ondefatigue me racontait ces mésaventures de prof accompagnant ses élèves au cinéma, la conversation bifurqua sur le cas du grand film The Shawshank Redemption, connu en France sous le titre... Les Evadés.

Hum.

Voilà, vous savez ce qu'il se passe dans le film. Pléthore d'autres longs-métrages sont étrangement traduits en français, traductions révélant soit la trame ou la fin du film, ou évoquant une histoire totalement différente convoyée par le titre original.

1. Quelques exemples précis

Metro devient Le Flic de San Francisco (avec Eddie Murphy; dès lors le spectateur s'attend à visionner une suite du Flic de Beverly Hills, et ben non, le film s'avère plus dramatique qu'autre chose. Mais après tout, c'est plus vendeur)

First Blood est devenu Rambo. A l'époque, on a dû se dire "Non non, on n'évoque pas le sang versé t'es fou, c'est trop trash. Il s'appelle coment le héros? Rambo? Ça sonne bien!)
Je ne vous dis pas les complications que cela a entraîné lorsque la suite s'est appelée Rambo: First Blood Part II...

Romancing the stone est devenu A la poursuite du diamant vert. Le diamant en question écope de la couleur verte dans la traduction française, et la notion de "romance" entre Michael Douglas et Kathleen Turner est complètement zappée.

Living in Oblivion est devenu Ça tourne à Manhattan. No comment.

Gattaca écope quant à lui d'un Bienvenue à Gattaca. Le sens de l'hospitalité à la française...

Le site Tuxboard en fournit aussi (et évoque, cerise sur le gâteau, les titres anglais traduits, pour la France, en d'autres mots anglais) :bravo:

Look Who's Talking (Allô Maman c'est Bébé)
Get Smart (Max la menace)
Van Wilder (American Party)
Sexe academy (Not another teen movie)
Cruel intentions (Sexe intentions)
Wild things (Sex crime)
Analyze this (Mafia blues)
The Man who wasn't there (The barber)
Maid in Manhattan (Coup de foudre à Manhattan)...

2. Le cas du mot "Enfer" :-D

The Final Countdown, avec Kirk Douglas, est devenu Nimitz, retour vers l'enfer. Certes, cela nous renseigne sur le personnage principal (un porte-avions dénommé Nimitz), mais pourquoi il s'agit d'un "retour"? Et cet enfer en question, qu'est-ce que c'est?

"Enfer", un mot passse-partout, utilisé à toutes les sauces:

The Deer Hunter devient Voyage au bout de l'enfer. Plus excitant, pour le coup, que Le chasseur de biche.

Die Hard. Là, les traductions françaises dépassent les bornes. Certes, le titre original ne serait pas joli en français, mais pourquoi Die hard with a Vengeance est-il devenu Une journée en Enfer?

Et ça dure depuis des lustres:

White Heat, en 1949, est devenu L'Enfer est à lui
Rules of engagement ----------> L'Enfer du devoir
Any Given Sunday --------> L'Enfer du dimanche
Hard Rain -------> Pluie d'enfer
C** Air --------> Les Ailes de l'enfer
Zombie 2 ----------> L'Enfer des zombies (ah non Zombie 2 ne suffisait pas, il faut préciser dans le titre que ceux-ci font vivre aux spectateurs un véritable... enfer)

Paradise Alley --------> La Taverne de l'enfer (notez qu'on n'hésite pas à virer la notion de paradis au profit de l'enfer!)

Mon chouchou est The Steel Helmet de Samuel Fuller, devenu J'ai vécu l'enfer de Corée, comme ça toi public français, tu sais où l'histoire se déroule.

Sand Serpents est devenu Les sables de l'enfer, n'en déplaise aux serpents qui se voient virés du titre!

Et dans l'autre sens? Lorsque le mot "Hell" figure dans le titre anglais?
Et ben non, en France, on ne traduit pas toujours par "enfer".

Exemple: Ten Seconds to Hell devient Tout près de Satan. Oui monsieur, en France, on invite carrément le chef de l'enfer dans le titre.

Avec ma préférence pour Living Hell, devenu... Organizm, (prononcez 'Organizeum')"

http://www.lepost.fr/article/2010/03/04 ... cains.html

Assez énorme :-D
Attention parfois c'est le titre originel qui est moisi et alors quand on ajoute à cela une traduction en "Québécois" cela devient assez cocasse.

http://www.topito.com/top-des-titres-de ... l-traduits

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Re: Aigle solitaire

Messagepar Palinodie » 30 sept. 2011, 19:26

Je viens d'avoir comme une illumination :
En 1952, JM Charlier a 28 ans, il voit le film "L'aigle solitaire", et s'en rappelle une quinzaine d'années plus tard, quand il introduit, dans la série Blueberry dont il est le scénariste, un personnage, un indien, ancien scout de la cavalerie US, qui s'habille avec une veste de militaire, qui va combattre les blancs sous le nom d'Aigle Solitaire.
De plus, Charlier a du donner des indications à Giraud le dessinateur, car Aigle Solitaire, d'accord, il est borgne, mais il a un petit air de Charles Bronson jeune, comme au début Blueberry, c'est physiquement quasiment Jean-Paul Belmondo.

Merci, pour son post très intéressant, à Hooper, qui est par ailleurs le titre d'un film avec Burt Reynolds, traduit en français, ça donne "la Fureur du danger", la boucle est bouclée...

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Re: Aigle solitaire

Messagepar Amos » 01 oct. 2011, 17:04

Il y a parfois pire que les traductions : les doublages, m’enfin c’est moins évident
car il faut que ça corresponde un peu quand même aux mouvements des lèvres.

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Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 21 oct. 2011, 00:08

La rivière de nos amours ou the Indian fighter, encore une traduction fidèle pour ce western très fifties!
Le titre français se justifie parce que dans la 1ère scène et la dernière, Elsa Martinelli qui joue l'indienne de service se baigne toute nue (on est en 1955, donc on ne voit pas grand chose....) dans une rivière, d'abord seule puis à la fin avec le héros du film Kirk Douglas.

Kirk, dans ce film, est une espèce de Strauss-Kahn armé jusqu'aux dents qui au lieu de sévir dans les hotels se contente des abords d'un camp sioux et donc au lieu d'attendre que la femme de chambre epoussette les meubles monte un guet-apens au bord de la fameuse rivière quand c'est l'heure de faire la vaisselle.
Entre-temps Elsa Martinelli s'est rhabillée, elle se rebiffe, essaye de planter Kirk avec le mini-couteau que toute indigène femelle se doit de posséder (dans les westerns), mais bon, on sent bien que cette agression sexuelle va vite devenir une relation consentie.

On ne peut pas dire que K D joue un rôle de composition, puisque si vous avez lu son autobiographie (le fils du chiffonnier), vous savez qu'il sautait sur tout ce qui bouge et en partic**ier sur ses partenaires féminins, surtout quand le fim se tournait en pleine brousse (ici, on est en Oregon et p*tain, c'est magnifique) et que l'élément féminin potable est plutôt rare.
Comme Elsa Martinelli a 21 ans dans ce film et qu'elle était également fashion model, aucun doute qu'elle est passée à la casserole à la fois dans la fiction et dans la réalité.

Sinon le film ? Ca démarre plutôt bien, belle tirade du chef indien qui explique sa position sur l'or et le fait de ne pas divulguer où se trouve la goldmine (dans la réalité, les Sioux ont été éliminés après l'invasion de leur terre sacrée -les Black Hills- par des prospecteurs) , mais bon après c'est moyen.

Il y a même un grand moment comique quand Kirk prophétise la paix entre les rouges et les blancs (le film est censé se passer en 1865), soit une petite vingtaine d'année avant que tous les indiens soient mis en réserve.

Du convenu donc, sauf l'attaque du fort, où pour une fois, les indiens ne tournent pas c*nnement à portée de fusil jusqu'à ce qu'ils s'enfuient en laissant les 2/3 de leur horde sur le terrain, mais ilsprocédent d'abord à l'aveuglement des défenseurs en soulevant de la poussière et en incendiant le fort avec un chariot de colon récupéré.

Certes pas un grand western, mais une curiosité : Lon Chaney jr, le fils de Lon Chaney (le monstre de Frankenstein), qui possède une belle tête d'alcoolique (il l'était dans la vraie vie) joue dans ce film l'un des 2 méchants, l'autre, c'est Walter Matthau, plutôt célèbre pour ses rôles dans des comédies.

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 22 oct. 2011, 22:15

Vu "Alvarez Kelly" de Dmytryck ( 1966) avec Richard Widmark et William Holden.

Comme à la fin du film, il y a une citation de Lincoln qui laisserait à penser que le scénar' a été tirée d'une histoire vraie, j'ai été vérifié sur la Toile et effectivement le fim est inspirée d'une opération des confédéres dirigée part Wade Hampton du 14 au 17 septembre 1864 au cours de la guerre de secession, opération au cours de laquelle les blue bellies volèrent aux Yankees plus de 2000 têtes de bétail avec un minimum de pertes, notamment en traversant un pont qu'ils avaient renforcés juste avant, scène qu'on va retrouver dans le film.

Donc c'est l'histoire d'Alvarez Kelly (Holden) qui convoie un troupeau pour les Nordistes, à peine leur a t-il vendu tout le bétail qu'il est enlevé par un sudiste (Widmark, un oeil en moins, borgne, quoi !) et également délesté de sa liasse de dollars. et Widmark va "convaincre" Holden de travailler pour le Sud en récupérant les bestioles chez les nordistes.

En fait, ce film est étonnament une charge assez violente sur la guerre et ses conséquences, les gradés des 2 côtés en prennent pour leur grade, Widmark est borgne, moitié fou et est polyblessé, les 2 femmes de l'histoire voient leur vie brisée par le conflit, l'une en perdant son mari, un ami d'enfance et également en s'abaissant à des manoeuvres que n'aurait pas renié une prostituée, la seconde est frustrée (affectivement et sexuellement) que Widmark ne l'épouse pas, est ruinée par le conflit et quitte le Sud pour refaire sa vie ailleurs, en plus la guerre est sale dans ce film, témoin cette sentinelle égorgée, peu de posture héroïque, 1 à la fin pour dire (c'est Hollywod quand même et peut-être que le producteur a froncé les sourcils) et puis rien n'est simple, les nordistes ne comprenant pas qu'un serviteur noir peut être attachée à sa maitresse, bref un western pas du tout simpliste.

Au milieu de tout çà, Alvarez Kelly (Holden) promène son cynisme et ses mauvaises manières, un peu comme Clark Gable dans son rôle de profiteur de guerre dans "Gone with the wind", ne rechigne pas à coucher avec la fiancée de Widmark, bref un rôle à la mesure de Holden.

Si vous voyez une bande annonce pour ce film, on va vous rabattre les oreilles avec la charge du troupeau sur des soldats, euh, on a fait beaucoup mieux depuis 45 ans, ce n'est pas là l'essentiel !

Bref, à ne pas rater !

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 03 nov. 2011, 18:55

Au delà du Missouri (Across the Wide Missouri), un film de 1951 de Wiliam Wellman, toujours sur TCM, une merveille, cette chaîne !

Une chose est certaine, j'avais vu ce film dans mon enfance, je me rappelais d'une des scènes d'anthologies, quand le héros tue le méchant indien, non avec un couteau, une hache, une balle d'arme à feu, mais avec la tige qui lui sert à bourrer la poudre dans son canon, car l'action se passe en 1829/30, à une époque où les fusils n'étaient pas à répétition.
En le revoyant, je me suis aperçu que la trame de l'histoire est quasi la même que celle d'un de mes western préférés ("Big Sky" de Hawksdéjà cité plus haut), à savoir une princesse indienne Blackfoot a été enlevée, cette fois par des Nez -Percés, et des blancs la ramène chez elle, en espérant obtenir en contrecoup le droit d'exercer une activité quelconque (ici la traque des castors) sur le territoire indien.
Baston en vue avec des indiens, ici un jeune blackfoot qui déteste les blancs (on se demande bien pourquoi) et romance annoncée entre la princesse et le héros.

Mais Big Sky est resté dans l'histoire du western, voire du cinéma tout court, mais pas Au delà du Missouri, une des raisons est sans doute que le héros, c'est Clark Gable, la cinquantaine pile poil (et là, il les accuse bien...), à comparer avec Kirk Douglas dans Big Sky et aussi avec les 25 ans de l'actrice qui joue la princesse indienne, non, ce n'est pas une actrice indienne qui joue ce rôle, mais une actrice mexicaine, comme souvent à Hollywood en ce temps là.
On retrouve comme dans le film de Hawks des français (dont certains joués par les même acteurs dans les 2 films) , ce qui est historiquement correct puisque la Louisiane, soit une diagonale de la Floride à la frontière canadienne vient d'être vendue par Napoléon aux tout jeune Etas-Unis. On retrouve également des écossais, dont un ancien officier de la bataille de Waterloo (prononcer ouaterlou) qui ne répugne pas à draguer les indiennes.

Un western classique et qui se voulait progressiste, dans la mesure où les indiens ne sont pas tous méchants, mais ça reste quand même de grands enfants (cf le chef nez percé tout content avec son armure écossaise), même si on commence à leur concéder "qu'ils ont des valeurs et une culture différentes" comme le constate Gable.
Michael Blake (l'auteur du bouquin "Danse avec les loups") qui avait 6 ans en 1951 a peut-être vu cette scène où un indien traverse le camp en invitant ses voisins à venir partager la viande d'un animal qu'il vient d'abattre.

Comme d'hab', tourné dans des paysages naturels, ici le Colorado (alors que les Black feet, c'est plutôt le Montana), ça te donne illico l'envie d'aller faire un peu de tourisme par là
Dernière modification par Palinodie le 03 janv. 2013, 16:14, modifié 1 fois.

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 21 nov. 2011, 17:20

Aujourd'hui, c'est "Plume Blanche" (White Feather), le western du jour.

Parait que c'est Delmer Daves, réalisateur de "la flèche brisée" (mais aussi de "Aigle solitaire", cf pluschaut) qui aurait du diriger ce film.
Au lieu de ça, c'est Robert D. Webb qui s'y est collé, ce mec a commis quelques westerns de second plan dont Love me tender avec Elvis. D'ailleurs comme dans ce dernier film, on retrouve Debra Paget (the very beautiful indian girl) que vous avez peut-être remarquée dans les 2 formidables films d'aventures que sont "le Tigre du Bengale" et "le tombeau hindou" un dyptique réalisé par Fritz Lang en personne (à ne pas louper, surtout si vous avez des enfants, regardez les avec eux, ça vous fera un alibi -non chérie, là, je ne peux vraiment pas t'aider- et vous passerez un bon moment).

Là, c'est clairement un western de second plan, déjà le héros, c'est le pale Robert Wagner (tout jeune) et puis, bon, par moment ça traine en longueur, comme cette scène où Wagner rend hommage à l'indien qui vient d'être abattu, t'as l'impression que ça dure 2 plombes.
Pourtant ça démarrait pas mal, le héros sur son cheval, dans un magnifique décor de vallée, la rivière, les montagnes en arrière plan et... un cadavre dans la flotte.
Sur l'autre rive, une bande d'indiens, dont le chef est Jeffrey Hunter, célèbre pour son rôle d'assistant de John Wayne dans "the searchers" (la prisonnière du désert, autre western mythique -et c'est justifié-) l'observe et ne va pas le tuer, parce qu'il ne montre aucune crainte.

Bref le héros, d'abord venu pour faire des relevés topos dans le but d'édifier une ville, va apprendre à connaitre les indiens, enfin surtout une indienne et comme le dit le résumé officiel du film "l'amour va s'en mêler".
Mais décidemment, ça manque trop de rythme, les personnages sont tout juste ébauchés (par exemple, le tavernier machiste et raciste et sa soeur qui elle a pitié des indiens), on peut s'en passer.

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