Le monde du Western

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Palinodie
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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 28 janv. 2016, 19:57

Si vous lisez régulièrement ce topic, vous savez que je privilégie les films en VO, mais bon, je vais faire de temps en temps un tour du côté de la chaine Action qui, elle, ne diffuse que des vf et ces derniers temps étaient programmés 2 westerns que je ne connaissais pas, donc tant pis pour la version originale.

Le premier était intitulé "Le fils de Geronimo" (1952), in petto, je me suis dit "on est reparti pour un nième western sur le dernier indien qui a résisté avec en toile de fond le Nouveau-Mexique ou l'Arizona.

Première surprise, la scène d'ouverture se passe obviously dans les Grandes Plaines (tournage dans le Dakota du Sud), on y voit un convoi de colons attaqué par des Indiens qui massacrent tout le monde, y compris les enfants, ne subsiste qu'un rescapé, Jim, un garçon de 12/13 ans, qui abat un guerrier. Au moment où Jim pense que tout est perdu, d'autres Indiens surgissent, pourchassent les assaillants qui s'enfuient et Jim réalise que les premiers Indiens sont des Crows, les seconds, leurs ennemis héréditaires, des Sioux, très exactement des Miniconjous, une des 7 tribus Lakotas.

Jim est adopté par le chef des Sioux (on va les nommer comme çà, c'est plus court..), qui va le nommer "Cœur Vaillant" à cause de sa bravoure lors de l'assaut des Crows et ce chef, c'est ... Geronimo.

Là, je mets sur Pause (pratique, cette fonction du décodeur), je consulte mon dernier cadeau, "L'encyclopédie du Western" et je constate qu'en VO, Geronimo se nomme Yellow Eagle, Cœur Vaillant Warbonnet et le film lui-même "The Savage".

Même si le (très bon) film "Le sauvage" avec Montand et Deneuve ne sortira qu'en 1975 et qu'il ne pouvait pas avoir de confusion possible, les distributeurs français ont du penser que mettre Geronimo dans le titre était plus vendeur, et Cœur Vaillant , ça ne pouvait que rassurer, n'oublions pas qu'au pluriel, c'est le titre du plus emblématique magazine catho pour la jeunesse à l'époque.

Pendant qu'on parle de vf, signalons qu'à un moment du film, un chef indien fait un discours constellé de passés simples et de subjonctifs, un truc que si tu le mets en dictée aujourd'hui, les notes seront négatives si tu comptes toutes les fautes comme à l'époque (4 points pour une faute de grammaire, 2 points pour un faute de "vocabulaire", 0,5 pour une ponctuation défaillante).

Est ce pour autant un mauvais film ?

Non, c'est une production de 1952, une époque dans le western où on commence à considérer que l'indien n'est pas forcément le coupable, l'affreux, le méchant et le blanc le juste, le héros qui emballe la fille à la fin, car est sorti 2 ans plus tôt « La flèche brisée », voir viewtopic.php?p=279284#p279284.

Le héros, c'est Jim, donc un blanc, oui mais qui a été élevé par les Sioux, jeune adulte, il se comporte comme tel, en détestant les Crows (qui ont tué sa famille), mais influencé par son père "Geronimo", il cherche à éviter la guerre avec les blancs et du coup va aller dans le fort voisin afin de connaître les véritables intentions de ceux-ci.
Tout au long du film , il va hésiter sur la conduite à tenir, jouant double, voire triple jeu à un moment pour éviter que les 2 camps s'étripent.

Jim/Cœur Vaillant/War Bonnet est interprété par un Charlon Heston jeunot, dont la carrure est très bien mise en valeur et dont le jeu n'est pas encore pollué par les grimaces dont il abusera plus tard, très bonne interprétation qui ajoute beaucoup de crédibilité à l’histoire.

Pour le reste, il y a pas mal de convenu, la sœur (insignifiante) du lieutenant amoureuse du héros, la fille de « Géronimo » (donc sa sœur de lait) amoureuse sans espoir du héros et qui, du coup, meurt en cours defilm, mais il faut noter l’absence de véritable méchant, dans tous les camps, même chez les Crows, il y a du bon et moins bon, bref pas mal de nuances pas si courantes que ça en 1952, mais à la fin, après beaucoup de péripéties (l’attaque du camp des Crows, l’exécution de traitres, le sauvetage d’un convoi, le duel entre le père et le fils) les Sioux renoncent à attaquer et « laissent un peu de place aux nouveaux arrivants », selon une des lignes de dialogue et Jim revient chez les Blancs, au fort, et la sœur du lieutenant court vers lui…

Après cette fin presque effrayante, passons à « Les prairies de l’honneur », un film de Victor Mc Lagen de 1966.

Le Victor, je ne l’ai pas souvent encensé, je l’ai plutôt assimilé à un espèce de faire-valoir de John Wayne qu’il a fait tourner x fois, avec quelques succès au box-office, mais rien de vraiment marquant à mon goût.
Et là, il m’ a surpris avec cette histoire qui démarre en 1864, donc quelques mois avant la fin de la Civil War, dans la vallée de Shenandoah (mais le tournage a eu lieu dans l’Oregon) qui est par ailleurs le titre original.

Tous les amerloques connaissent cette vallée, c’est une très importante voie de passage et un lieu de bataille pendant la guerre de Sécession.
Un fermier veuf qui vit en Virginie (donc dans le Sud) et qui cohabite avec ses 7 enfants (6 garçons, 5 jeunes adultes et 1 ado, 1 fille vingtenaire) et la femme de son aîné refuse de s’impliquer dans le conflit, mais son plus jeune fils est enlevé par des soldats, il va partir à sa recherche et toute la famille va être confrontée aux conséquences de la guerre.

Et la guerre n’est pas héroïque, on n’y verra qu’embuscades meurtrières, escarmouches sanglantes, soldats démoralisés, morts absurdes et violences corollaires, pillage et un viol (auquel –heureusement- on n’assistera pas, mais qui marque les esprits du spectateur), à tel point que les contemporains y ont vu un parallèle avec la guerre du Viet-Nam qui commençait à avoir pas mal d’écho aux States en 1966.

Mais le film n’est pas qu’un catalogue des horreurs de la guerre, c’est par moment une chronique intimiste, avec de francs moments de rigolade, les scènes à l’église et la demande en mariage de la fille de la famille par exemple.

Bien sûr ce n’est pas le film du siècle, c’est à découvrir, d’autant plus que le casting est extra, James Stewart en patriarche à la fais autoritaire, bourru et humain, 2 fils de, Patrick Wayne et Tim Mc Intire, 2 actrices très jolies, Rosemary Forsyth qui venait de tourner le formidable « War Lord » en 1965 (avec Charlton Heston) et Katharine Ross (l’égérie de « Butch Cassidy and the Sundance Kid ») dans son premier rôle, tout le monde est impeccable.

J’ai été tellement absorbé par le film que la vf ne m’a pas dérangé plus que ça, c’est dire…

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 04 févr. 2016, 17:31

Souvenirs, souvenirs, c'est le titre d'une chanson de Johnny Halliday (en fait une adaptation d'un tube allemand, lui même une reprise d'une chanson amerloque), mais aussi le titre d'un topic de DCD dans le café des sports, et évidemment mes propres souvenirs alimentent beaucoup cette chronique sur le western.

Ainsi je me suis fortement réjoui, l'autre jour, quand j'ai vu que "Le trésor du pendu" (1958) réalisé par une pointure du genre, John Sturges, était programmé sur une chaine cinéma, j'en avais gardé un souvenir très fort lors d'une rediffusion dans les années 60, alors que je n'étais que teenager, disons 12/13 ans maxi.

Je me rappelais fort bien de l'intrigue, un ex-hors la loi devenu sheriff, Jack Wade (titre original : The law and Jack Wade), vient délivrer, incognito, dans une ville relativement distante de sa juridiction, son ex-complice promis à la pendaison . Ensuite, il enjoint à son ex-complice de ne pas le chercher à le retrouver, brouille les pistes et revient dans sa little town et fonce chez sa fiancée pour parler du futur.
Mais l'ex futur pendu est arrivé avant lui, le capture, lui et sa promise, avec des complices et tout ce joli monde se rend dans une ville fantôme située au milieu du territoire de Comanches hostiles pour déterrer un butin (consécutif à un braquage de banque) enfoui par Jack Wade quand il était encore outlaw.
Les Comanches vont attaquer, séquences de combat mémorables dans la ghost town, duel final entre le bad guy et le héros qui ira rejoindre sa belle.

En plus, les 2 rôles principaux et antagonistes sont tenus par Robert Taylor (the good) et Richard Widmark (the bad), 2 acteurs que j'ai régulièrement encensés dans ce topic.

Après (re) visionnage, force est de constater que j'ai, sinon été à la limite de m'ennuyer, très peu vibré, car pour un adulte, il manque plusieurs choses à ce western :

D'abord une héroïne "crédible", car miss Patricia Owens est un peu trop fadasse à mon goût, d'ailleurs elle n'a pas fait une grosse carrière, et je ne sais pas s'il faut y voir une relation de cause à effet, mais en 1958, elle est mariée à un producteur, Sy Bartlett( 25 ans de plus...) et après son divorce qui interviendra fin 58, elle ne fera plus un seul film important, direction la téloche.

Ensuite et ceci est peut-être à cause du choix de l'actrice, il n'y a que très peu de tension "sexuelle" dans le groupe qui se forme sur plusieurs jours et nuits, 5 outlaws, 1 seule femme + le fiancé, normalement cela devrait se transcrire à l'écran, voir ce qui se passe dans une situation équivalente dans "L'homme de l'Ouest", viewtopic.php?p=213355#p213355 ou dans "Bravados" (cherchez pas, il n'est pas chroniqué !), d'autant que dans les ravisseurs, il y a Henry Silva, un des mecs qui a joué au moins 50% de ses rôles comme psychopathe, là il a la phobie des coyotes et est juste un peu menaçant, mais c'est gentillet et franchement à côté de la plaque.

Evidemment, dans les sixties, tout à ma fraicheur de préado, tout ça m'est passé au dessus de la tête, j'ai eu ma ration d'action, la délivrance du début, le retour surprise de l'ex-condamné, la tentative de fuite du héros, les indiens, le duel, que demande le peuple à cet âge-là, RAB que les Indiens ne soient pas du tout crédibles dans leur accoutrement et leur allure ou on ne va pas se poser de questions pour savoir comment Richard Widmark a fait pour réunir tous ses complices aussi vite afin de surprendre Robert Taylor etc.

Reste dans tous les cas de figure l'affrontement entre un Robert Taylor, sobre et digne comme souvent, presque trop, et un Richard Widmark qui donne toute sa mesure dans ce rôle de type quasi amoureux trahi, à tel point que certains critiques y ont perçu de l'homosexualité, p*tain, ces critiques, faut toujours qu'ils fassent les malins.

Et tu penses qu'à 12 ans, là encore j'y ai vu que dalle...

Faudrait pas vieillir ? Ah, bon...

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 07 mars 2016, 16:00

En ces temps où le western redevient sinon un genre à la mode, du moins à l'affiche de pas mal de cinoches avec notamment le dernier film avec Di Caprio et tout le battage qui s'en est suivi au moment des Oscars (l'aura, l'aura pas ?), je ne pouvais que donner mon sentiment sur 2 productions récentes, à savoir une qui est passée relativement inaperçue "Jane got a gun" et of course "the Revenant" pour lesquels j'ai délaissé mon canapé.

Faut d'ailleurs que je les chronique maintenant, parce qu'il n'est pas certain que je m'en rappelle dans quelque temps et là je n'évoque pas forcément une attaque sournoise d'Alzheimer sur votre serviteur, non, simplement ces films ne se sont pas imprimés dans la partie « cinéphile » de mon cerveau.

Réglons le cas de "The Revenant" qui n'est par ailleurs qu'un remake de « Man in the wilderness » dont vous avez eu le privilège de lire la chronique ici même il y a 2 ans (viewtopic.php?p=522844#p522844), un film pour le coup mémorable en ce qui me concerne, malgré Richard Harris, le tournage en Espagne et le traitement de l’image.

Rappelons pour mémoire que les 2 films sont tirées d’une histoire « vraie », à savoir celle de Hugh Glass, qui survit à une attaque de grizzly et qui, abandonné par ses compagnons réussit à rejoindre un fort après plusieurs semaines, bref vous connaissez l’histoire, on nous en a rabattu les oreilles pendant 15 jours, à grand renfort de bande-annonce, d’extraits, d’interviews de Di Caprio et de commentaires émerveillés sur la performance de l’acteur.

OK, Di Caprio fait le boulot (on suppose que c’est lui et non sa doublure qui barbote dans l’eau glacée), mais remarquons que pendant de longs moments, on ne voit de lui que son visage en (très) gros plans, voire que ses yeux, vu qu’il ne peut parler et parfois c’est à la limite du pénible !
Ok, les paysages (ici une partie des Black Hills en hiver) sur grand écran, ça vaut le coup, mais il manque quelque chose, car je ne suis resté que spectateur, pas vraiment impliqué, on regarde, ya de l’action (des fois, c’est long, cf l’attaque du grizzly qui n’en finit pas), mais on ne vibre pas, sans doute et c’est le revers de la médaille du battage médiatique, parce qu’on sait dès le départ que Léonardo ne va pas mourir, par contre autour de lui, c’est certain que ça va être l’hécatombe.

De plus le réalisateur a cru bon d’intercaler régulièrement des flash-backs (comme dans « Man in the wilderness ») censés expliciter l’histoire/le comportement de Hugh Glass, on a l’impression que plus c’est « ésotérique », mieux c’est, faut probablement que le mec qui a payé son ticket se pose des questions, en fait oui, il s’en pose « c’est quoi ce tas de trucs tout blancs qui surgit tout d’un coup, des ossements de crânes de bisons ? » ou « que vient faire ce mur d’église dans la progression du récit ? », enfin là ça dépasse mes compétences…

Reste, ici ou là, des séquences réussies, par exemple celle du fort où est expliqué le statut du trappeur par rapport à la compagnie qui l’emploie, mais je ne suis pas certain qu’on reparlera dans des décennies de ce western, je suppose que de toute façon, ce n’était pas le but, le premier objectif devant être de faire un blockbuster/max de profit, ce qui expliquerait que pour satisfaire le public amerloque, les vrais méchants sont les maudits trappeurs français qui exploitent les indiens, incitent ces derniers à attaquer les américains tout en violant les squaws (et ils en seront par ailleurs sévèrement punis…).
Si, il y a bien un (very) bad guy du côté des trappeurs américains, mais c’est un texan (le réalisateur est mexicain, faut-il y voir une relation de cause à effet ?).

A signaler que les Pawnees, d’habitude si maltraités dans les westerns en général, sont plutôt les gentils indiens, embêtés/massacrés par les Sioux, soit l’inverse de « Danse avec les Loups », les autres natives concernés sont les Arikara, une des premières tribus de l’Ouest proprement dit à être entrée en guerre contre le gouvernement américain (je rappelle la suite logique « guerre/traité bientôt rompu/déplacement de la tribu bientôt quasi anéantie », ici par la variole).

2ème western de 2016 (en fait, 2015, mais la sortie française a été retardée par les évènements du Bataclan), « Jane got a gun », le scénar’ tient en 2 lignes, Jane, dont le mari vient d’être très gravement blessé par des ex-potes à lui, va chercher du secours vers son premier amour, un type qu’elle a cru mort pendant la Civil War.
A grand coup de flash-back, ici aussi, on revient sur les évènements qui ont abouti à cette situation, sinon quasiment le reste de l’action se passe dans le ranch de Jane, situé au Nouveau-Mexique (et là tu te demandes « mais pourquoi des colons se sont-ils installés là-bas faire de l’agriculture ou de l’élevage, vu le climat », bon, on n’aura pas la réponse), d’abord un huis clos entre 3 personnages, la femme, le mari et l’ex, puis le siège et l’assaut par les méchants.

C’aurait pu être très bien, mais la personnalité du mari est très (trop) peu développée, le méchant n’apparait vraiment que trop tardivement, restent surtout Natalie Portman (qui a porté le projet à bout de bras et qui a eu bien du mérite, si j’en crois les échos des évènements qui ont précédé et suivi le tournage) et Joel Edgerton qui assurent dans leur rôle respectif.

Si on veut être honnête, il y a quand même une « surprise » à la fin du film que franchement je n’avais pas vu venir.

Dans les 2 cas, les films ont bénéficié de gros moyens, surtout « the Revenant », mais d’une façon générale, les reconstitutions (costumes, armes, décors etc.) ont été chiadées, ce n’est pas dans « Jane got a gun » que tu apercevras un type, le cheveu impeccable et la dentition Ultrabrite, qui galope en soulevant une poussière monstrueuse habillé avec juste un jean, une chemise à carreau, un petit gilet et un foulard autour du cou…

Ah la la, c’est probablement ton côté passéiste, pour ne pas dire ton côté rétrograde qui prend le dessus, tu ne jures que par les vieux trucs, je parie que tu possèdes encore une platine vinyle…

C’est vrai, comment que t’as deviné ?

Trêve de plaisanterie (ah bon, c’en était une ?), hier soir, après la branlée reçue par EAG contre Lyon, je zappe malencontreusement et je tombe sur France 4 sur le début de « Cowboys & Aliens » (« Cowboys & envahisseurs » en vf), un scifi western de 2011, tiens je regarde et au bout de 20/30 mn, je dois me rendre à l’évidence, j’ai vu ce film quand il est passé sur Canal, soit certainement en 2012 et il ne m’en reste aucun souvenir, enfin si un seul, la scène qui survient vers la 20/30 ème mn quand les aliens attaquent la ville.

Pourtant, comme acteurs principaux, il y a Daniel Craig et Harrison Ford, pas franchement des inconnus, mais c’est juste un spectacle pas franchement désagréable, mais avec un scénar’ légèrement enfantin, des personnages un peu creux, un peu trop au 1er degré, en tout cas sans substance, aussitôt vu, aussitôt oublié, ça peut avoir un avantage, j’aurais pu m’acheter le DVD, croyant ne l’avoir jamais vu.

Ah bon, t’en es pas resté aux cassettes VHS ?

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Re: Le monde du Western

Messagepar messinmarseille » 07 mars 2016, 19:24

Tournage en Patagonie pour the Revenant, vu qu'en Amérique du Nord, elle n'y est pas revenue (la neige) :mrgreen: :mrgreen:

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 07 mars 2016, 20:35

messinmarseille a écrit :Tournage en Patagonie pour the Revenant, vu qu'en Amérique du Nord, elle n'y est pas revenue (la neige) :mrgreen: :mrgreen:
Mais aussi au Canada, dans le Montana, en fait dans pleins d'endroits (http://www.imdb.com/title/tt1663202/loc ... _=tt_dt_dt) et l'action est censée se passer dans le Dakota du Sud, à la limite des Blacks Hills...

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Re: Le monde du Western

Messagepar DCD » 08 mars 2016, 10:12

Merci Palinodie pour ces éclaircissement sur deux films récents.

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 09 mai 2016, 15:13

DCD a écrit :Les géants de l'ouest demain soir sur Paris première ! J'ai pas trouvé d'éditorial dessus :-)

(le film passe en ce moment sur une chaine cinéma, TCM je crois)
Tout vient à point à qui sait attendre pas loin de 4 ans...

A l'époque (octobre 2012), j'avais répondu ceci :

Les géants de l'ouest, c'est un western de Andrew Mc Lagern, avec John Wayne, ce qui veut dire qu'en fait, c'est JW qui a, sinon tout dirigé, fait ce qu'il a voulu, en géneral, c'est pas mal fait, Andrew connait son boulot, il y aura probablement pas mal de membres du JW pack (voir les posts qui relatent des films avec JW).
Ca date de 1969, donc JW a 62 ans "en vrai", il va jouer un personnage beaucoup plus jeune, s'il y a une femme, elle sera plus ou moins amoureuse de lui, mais lui restera de marbre au moins jusque dans les 5 dernières minutes du film.
Ah oui, JW gagne à la fin, donc pas d'inquiétude excessive, même si la situation est désespérée...

Rédigé sans avoir lu quoi que ce soit sur ce film, je me suis simplement renseigné sur la date.

Si ça trouve, je l'ai déjà vu il y a longtemps, il me suffira de regarder le début pour savoir
.


Effectivement, je l'avais déjà vu et le revisionnage m'a remis en mémoire l'attaque des bandidos Mexicanos, mais pour le reste...

Faut dire que comme souligné plus haut , le director, c'est Andrew Mc Lagern, que John Wayne a connu tout gosse, puisque c'est le fils de Victor, un multi-partenaire du Duke jusqu'à sa mort en 1959, notamment avec John Ford (le cycle sur la cavalerie + l'Homme Tranquille).
L'Andrew, on peut donc dire qu'il a appris un certain nombre de choses dans l'ombre de Ford, il a un certain savoir-faire, il filme en décor naturel et sait trouver les bons coins (ici la région de Durango), il connaît les ficelles, 2 héros qui s'opposent (au moins au début), une love story, au moins une baston à mains nues et de l'action, de l'action issue de la mythologie de l'Ouest (ici la fin de la Civil War et le conflit mexicain) , le tout soupoudré avec pas mal d'humour et un soupçon de nostalgie.

Là, tout y est, puisque John Wayne est un ancien colonel nordiste vs Rock Hudson un ex-colonel sudiste, les 2 dépassant allègrement le 1m90, la fille du second s'amourache du fils adoptif du premier, tout en état convoitée par un tiers, les 2 parties nordistes/sudistes vont se tabasser lors de la fête nationale, il y aura de la bataille rangée d'abord Nord/Sud, puis contre les bandidos, avant que n'interviennent les maudits Français et les Juaristes quand on va passer au Mexique.

Mais bon, ça ne tient pas la distance :
D'abord parce que le director n'a pas vraiment le dessus sur John Wayne, qui entouré de vieilles connaissances qu'il fait engager à chaque fois dans "ses" films (Ben Johnson, Harry Carey jr, Bruce Cabot, voire John Agar *), le Duke, qui a 62 ans en cette année 1969,fait son numéro avec sa moumoute et ne manquera pas de séduire avec quelques répliques dont il a le secret une veuve de guerre encore assez fraiche, ma fois, mais quand même on s'épargne pour éviter le ridicule une séquence de bécotage...


Il y aura à peine une entre les jeunes tourtereaux de la love story évoquée plus haut, faut dire que l'héroine a 16 ans et le boy est censé être majeur et Indien (un Cherokee), on va donc rester dans le politiquement correct et se contenter d'un ou deux chastes hugs, ça devrait finir par un mariage et l'indien va y laisser sinon des plumes, du moins sa chevelure, puisque la future a obtenu/exigé qu'il se coupe les cheveux, ce qui, en 1969, était quasiment un message politique !
De plus, on a engagé pour jouer le rôle de l'énamouré qui répond au doux nom de Blue Boy un quasi trentenaire quaterback star d'un fort beau gabarit (1,96 m et plus de 100 kg), Roman Gabriel, d'origine philippine par son père (pour faire raccord avec la peu brune des natives) ça fait un beau contraste avec la frêle héroïne qui elle fait bien ses 16 ans...

Pour faire bonne mesure et attirer le public amerloque, on a aussi engagé un autre footballeur, encore une star de l'époque, cette fois un defensive tackle (aussi grand, mais plus lourd de 30 kg), Merlin Olsen, qui fera merveille dans la baston citée plus haut. A signaler que quelques années plus tard, ce Merlin aura un rôle récurrent de gentil costaud dans la Peite Maison dans la Prairie.

Et puis question scénario, ça a fini en déconfiture totale, je vous raconte et je vous laisse juge :
D'un côté, il y a un colonel nordiste qui, à la fin de la guerre, redevient cow-boy et se lance, avec ses ex-soldats, dans le commerce de chevaux avec l'armée.
De l'autre, un colonel confédéré qui, après la défaite, brule sa maison et part se reconstruire un avenir au Mexique avec plusieurs dizaines d'autres familles sudistes, ce qui, entre parenthèse, explique le titre original "The Undefeated".
Comme ce sont des (maudits) français qui achètent les chevaux pour les troupes de Maximilien, tout ce beau monde se rencontre au Mexique. Les Nordistes aident les sudistes contre les bandidos, on fête le 4 Juillet ensemble, baston générale, ensuite les Juaristes interviennent, prennent en otage les sudistes et ce sont les nordistes qui abandonneNT leurs chevaux pour obtenir la délivrance de leurs ex-ennemis, et tout le monde regagne les States, les uns décimés et sans un sou et les autres retrouver leurs maisons qu'ils ont eux-mêmes brulées et leurs autres possessions probablement aux mains des carpetbaggers, c'est vrai qu'un mariage est programmé, voire 2 avec John Wayne et sa veuve !

Plusieurs anecdotes comme vous en raffolez (?):
Rock Hudson, qui était homosexuel (ce que, en 1969, tout Hollywood savait, mais pas le grand public), s'est très bien entendu en tout bien tout honneur, oeuf corse, avec le Duke, qui ne l'était pas du tout. Faut dire que le partenaire de RH n'a pas été autorisé à se rendre sur le tournage qui a duré 3 mois.
Le Duke n'a pas pu trop en rajouter, il s'est cassé quelques cotes durant le tournage et a été handicapé, à tel point que le Victor ne l'a filmé pratiquement toujours que du même côté.
Il y a de belles séquences de troupeaux de chevaux, on remarque bien l'aisance de Ben Johnson à cheval ainsi que le méga nuage de poussière soulevée, du coup, vous ne vous demandez plus pourquoi ces types à cheval avait toujours un foulard accroché à portée de main, en général autour du cou.

* Tentez votre chance avec la fonction Recherche

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Re: Le monde du Western

Messagepar DCD » 09 mai 2016, 16:32

J'ai surtout utilisé la fonction recherche pour les juaristes que je ne connaissais pas ! Merlin Olsen en revanche, c'est toute mon enfance. Le bon gars toujours gentil et serviable de la Petite maison dans la prairie.

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 09 mai 2016, 18:37

DCD a écrit :J'ai surtout utilisé la fonction recherche pour les juaristes que je ne connaissais pas ! Merlin Olsen en revanche, c'est toute mon enfance. Le bon gars toujours gentil et serviable de la Petite maison dans la prairie.

Hélas, le gentle giant est mort en 2010, à 69 ans, cf http://survivingmesothelioma.com/mesoth ... lin-olsen/

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Re: Le monde du Western

Messagepar DCD » 10 mai 2016, 08:22

Palinodie a écrit :
DCD a écrit :J'ai surtout utilisé la fonction recherche pour les juaristes que je ne connaissais pas ! Merlin Olsen en revanche, c'est toute mon enfance. Le bon gars toujours gentil et serviable de la Petite maison dans la prairie.

Hélas, le gentle giant est mort en 2010, à 69 ans, cf http://survivingmesothelioma.com/mesoth ... lin-olsen/
Oui je sais :'(


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