Re: Le monde du Western
Publié : 02 nov. 2015, 09:20
Lis moins vite... et tu cliqueras sur un lien qui te renseignera !
DCD a écrit :Ah OK ! De Carlo donc !
Waouh, "Shérif Jackson" (en fait c'est "Sweetwater" , le titre original), un western féministe ?Palinodie a écrit :Un petit mot en passant, cette semaine sur Canal +, la semaine du new western dont voici la présentation sur le site de Canal :
Western britannique (SLOW WEST), danois (THE SALVATION), autrichien (THE DARK VALLEY), mexicain (ARDOR), japonais (UNFORGIVEN) ou produit par Luc Besson (THE HOMESMAN), voire féministe (SHÉRIF JACKSON) :
Tu as été déçu par la fin ?Palinodie a écrit :
Rien à voir avec le film diffusé lundi, "The Homesman" (2013) qui lui pourrait être qualifié de féministe, on pourrait même y voir un hommage rendu aux femmes "pionnières" du 19ème siècle dans l'Ouest américain.
Pour le coup, alors que les morts violentes se comptent sur les doigts d'une main, l'histoire est forte, hyper réaliste, tellement qu'elle nous met parfois mal à l'aise, particulièrement dans les premières séquences (celles après le repas entre l'héroïne et un voisin) qui décrivent, à la fois de façon elliptiques et effrayantes les conditions de vie de ces gens qui sont venus, depuis l'Est, dans les Grandes Plaines (ici le Nebraska central, des plaines à n'en plus finir, aucun arbre, un climat de chien) tenter de survivre dans un milieu ô combien hostile.
Tellement hostile et difficile que 3 femmes perdent la raison et que la seule solution, c'est de les convoyer vers la civilisation, à savoir l'Iowa, de l'autre côté du Missouri, un voyage de 3/4 semaines.
C'est Mary Bee Cuddy, une vieille fille (de 31 ans !) en apparence forte et indépendante qui va s'y coller et dont le chemin va croiser celui de George Briggs, un ex-soldat devenu un claim jumper, sur le point d'être pendu qui va devenir son Partner dans l'aventure.
Un quoi ?
Un claim jumper, c'est à dire quelqu'un qui attend qu'un propriétaire quitte sa propriété (une mine, une maison) pour une raison quelconque, et qui s'approprie le bien d'autrui, ce qui, on s'en doute, ne passait pas trop bien.
De toute façon, je n'ai pas l'intention d'en dire de trop, c'est un film qui se doit d'être vu, à la fois pour sa qualité dramatique, mais aussi pour son réalisme.
Dans ma bibliothèque, figure un bouquin de photos prises au moment du "Far West" (pas un truc de luxe ou de collectionneur, un bon vieux "Le grand Livre de" acheté dans une brocante) et c'est frappant comme Tommy Lee Jones a reproduit la réalité.
Si on veut chipoter, il y a un peu trop de maisons en bois dans le film, alors que dans le Nebraska central, les arbres sont si rares qu'on se chauffe, en 1850, avec du crottin de bison et qu'on construit avec des mottes de terre séchée. Ca s'explique parce que les extérieurs ont été tournés au Nouveau Mexique.
Par ailleurs, la façon dont c'est filmé ainsi que la musique (très réussie, perso, c'est très rare que j'évoque la musique) sont raccords avec l'ambiance générale du film qui, vous l'avez compris, même les plus demeurés (qui n'ont pas atteint cette ligne, de toute façon), n'ont rien à voir avec celui précédemment chroniqué.
De plus, les acteurs principaux sont formidables, Tommy Lee donc et Hillary Swank que tu croirais qu'elle a vécu toute sa vie avec ces fringues et qui donne sa pleine mesure dans ce rôle, comme elle l'avait fait, dans un tout autre registre, dans "Million dollar baby".
Eh ben dis donc, on t'a connu moins enthousiaste, tu cries au chef d'œuvre ?
Pas forcément, c'est un film mémorable, ce qui est tout de même important, mais qui, à mon sens, comporte des faiblesses, dont une est la..., non je ne peux pas le dire, j'attends que quelqu'un le regarde pour qu'on en discute !
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