« La concurrence ne me fait pas peur », assure Anthony Mfa. Photo AFP
Appelé à garder les buts du FC Metz à onze reprises cette saison en Ligue 1, Anthony Mfa n’a jamais déçu. Le gardien international gabonais, qui vient à peine de fêter ses 24 ans, semble même avoir mûri.
Face à Toulouse, le FC Metz a enfin renoué avec la victoire. Un soulagement ? « C’est surtout un grand plaisir car cela faisait vraiment longtemps qu’on courait après ce succès. On a savouré mais on espère surtout que c’est le fameux déclic qu’on cherchait. D’autant qu’en plus du résultat, nous avons mis la manière. Ce fut un match abouti même si, c’est vrai, on s’est fait un peu peur en fin de match. Mais de manière générale, nous avons été solides défensivement et réalistes devant. »
• De votre position, vous êtes un observateur privilégié du jeu développé par vos partenaires. Avez-vous remarqué des différences avec vos prestations précédentes ? « Peut-être que nous avons mis davantage d’engagement dans les duels et aussi plus d’envie dans les courses. J’ai eu l’impression qu’on a très peu tergiversé dans nos choix. Avec cette envie-là, on peut encore faire de bonnes choses. »
• Depuis l’ouverture du championnat, vous avez disputé onze matches (soit déjà sept de plus que la saison dernière en L2). Cela correspond-il à vos attentes ? « Je ne m’étais fixé aucun objectif de ce point de vue. Une hiérarchie est établie. Cela dit, dans ma tête, j’ai évidemment toujours envie de jouer. Toujours. Donc, au final, je ne peux être que content de ce temps de jeu. Mais ce que j’aurais voulu, c’est que le bilan de ces matches soit plus positifs en terme de résultats. »
• Johann Carrasso, blessé face à Rennes le 7 mars, est totalement rétabli. Le jeu de la concurrence va donc reprendre ses droits. Comment l’appréhendez-vous ? « La concurrence ne me fait pas peur. J’ai toujours vécu comme ça. Moi, je travaille. Le coach fait ses choix. Je pense néanmoins être dans une phase positive, Mais quoi qu’il arrive, je serai derrière l’équipe, le club. Car il faut y croire. Si on gagne contre Lens ( samedi ), alors sans doute aurons-nous encore une carte à jouer. »
« Avant, j’étais un peu foufou »
• Il faudra encore patienter. Comment vivez-vous cette trêve imposée par le report du déplacement à Paris ? « Un week-end sans match, ça fait bizarre… On doit se concentrer encore plus. Travailler encore plus. Et peut-être que cela nous sera bénéfique car nous serons sans doute plus frais que les Lensois. »
• Le fait d’être passé régulièrement par la case CFA a-t-il été facile à gérer ? « C’est parfois frustrant. Non pas de jouer en équipe réserve. Mais de ne pas figurer dans le groupe pro. Cela dit, il faut vite évacuer cette déception et rentrer sur le terrain avec la même envie que si vous disputiez un match de Ligue 1. C’est une question de respect vis-à-vis du club, des dirigeants et des plus jeunes. Et puis, sur un terrain, ce que je veux, c’est gagner. D’autant qu’il est également très important que la réserve se maintienne en CFA. »
• De vos discours et surtout de vos prestations se dégagent une certaine sérénité. Vous confirmez ? « Avant, c’est vrai, j’étais un peu foufou. Mais aujourd’hui, en Ligue 1, je ne peux pas me le permettre. Certains gestes techniques un peu osés, je les fais parfois encore à l’entraînement. Pour me faire plaisir. Mais en match, il n’en est plus question… »
• Estimez-vous avoir franchi un palier ? « Je ne sais pas, mais mentalement je pense que je suis plus positif. Je prends vraiment beaucoup de plaisir sur le terrain. Cela est évidemment principalement dû au fait que je joue plus. J’en profite un maximum, même si la situation générale, elle, est difficile. »
• Un mot, enfin, sur vos expériences internationales avec l’équipe du Gabon. « C’est un grand plaisir et une grande fierté de porter ce maillot et de défendre ce drapeau. Cela permet aussi de s’évader un peu, surtout que dernièrement j’ai eu la chance de jouer ( il a été titularisé contre la Biélorussie, 0-0 ). Cela permet de retrouver des amis mais surtout de revenir à Metz encore plus fort et déterminé. En plus, le Gabon va organiser la prochaine CAN ( en 2017 ). C’est une véritable fierté pour tout un pays qui, après une période un peu trouble, retrouve peu à peu sa stabilité. C’est très important et j’espère que le trophée restera à la maison… »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : repos. Aujourd’hui : une séance d’entraînement à 15h30. Demain : une séance à 10h30. Mercredi : une séance à 10h30. Jeudi : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 15h30 (à huis clos). Samedi : Metz - Lens à 20 h. Dimanche : une séance d’entraînement à 11 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Toulouse (31e journée de Ligue 1), samedi 4 avril : 3-2. Prochain match : Metz - Lens (33e journée de Ligue 1), samedi 18 avril à 20 h. À suivre : Bordeaux - Metz (34e journée de Ligue 1), samedi 25 avril à 20 h ; Paris SG - Metz (32e journée de Ligue 1), mardi 28 avril à 21 h.
À l’infirmerie. Touché aux adducteurs, Jérémy Choplin est à l’arrêt. Romain Rocchi poursuit, quant à lui, la rééducation de son genou après son opération.
Suspendu. Aucun pour la venue de Lens, samedi.
La maîtrise des Messins (U19)
Terrain synthétique de la Plaine de Jeux Saint-Symphorien. Arbitre : M. Giraux. Buts : Larrière (2e ), Teixeira (42e sur pén.).
Les Messins entraient idéalement dans leur rencontre face à Evian en ouvrant le score d’entrée de jeu par Larrière (1-0, 2e ). Après une belle action qu’Hadji ne pouvait pas conclure (19e ), les Grenats avaient un bon coup franc, mais Teixeira voyait Buisson, le portier d’Evian, s’emparer du ballon (40e ). Ce n’était que partie remise pour Teixeira, qui, deux minutes plus tard, transformait le penalty obtenu par Seydi (2-0, 42e ). La deuxième période était plus équilibrée. Buisson réussissait une parade sur la frappe de Larrière (55e ) et Schuster trouvait le poteau (60e ) côté lorrain. Kodion, lui, arrêtait un penalty (68e ) puis gagnait un duel en un contre un (72e ). Le score n’évoluait plus et les Messins, qui ont eu la maîtrise sur cette partie, l’emportaient 2-0.
