Dominique Bijotat attend désormais une réaction de son groupe face à Angers, demain soir. Photo Pascal BROCARD
L’insatisfaction primait hier, au lendemain de la défaite concédée à Grenoble, dans le discours de Dominique Bijotat. Mis en cause par l’entraîneur du FC Metz : le mental de ses troupes...
Il n’est pas allé jusqu’à remettre en cause les progrès observés consécutivement à Tours, début octobre, puis face à Dijon, vendredi dernier. « Nous étions d’ailleurs dans la lignée de ceux-ci, mardi à Grenoble, mais nous l’avons été seulement en première période », regrettait hier Dominique Bijotat. Alors qu’Angers se profile déjà à l’horizon, l’entraîneur messin appelle ses joueurs à démontrer davantage de capacités mentales pour lutter « contre les événements ».
• Dominique Bijotat, avec les quelques heures de recul qui vous séparent désormais du Stade des Alpes, quel regard portez-vous sur ce match à Grenoble (1-0) et l’échec venu le sanctionner ? « C’est difficile de digérer la défaite dans la mesure où je suis persuadé que nous avions les arguments pour faire douter cette formation et la battre. Notre première mi-temps aurait dû nous amener à une autre issue. Dans le jeu, nous nous sommes montrés supérieurs à notre adversaire. Mais voilà, nous n’avons pas trouvé la faille, nous avons manqué de justesse et Grenoble a repris doucement confiance. »
« On peut se poser la question »
• Votre réaction, à l’issue de la rencontre, a laissé transparaître un certain agacement... « Oui, c’est vrai. Prendre un but, comme nous, en début de mi-temps, ça arrive à tout le monde. Notre tort, à partir de là, a été de plonger mentalement, d’afficher un manque de ressources. Dans la situation qui est la nôtre au classement, on doit faire preuve de plus de vertus mentales et d’exemplarité. C’est nécessaire pour passer au-delà des événements qui peuvent nous être contraires durant un match. »
• Au registre des explications possibles, la fatigue, avec ce deuxième match en cinq jours, a-t-elle sa place ? « Non, j’ai demandé aux joueurs si cela pouvait être à l’origine de notre deuxième mi-temps. Ils m’ont tous dit que non. Et puis Grenoble avait lui aussi joué vendredi... Nous concernant, j’ai vu que certains joueurs avaient d’ailleurs été capables de fournir des efforts jusqu’à la fin, alors que d’autres ont semblé plus atteints par le scénario et ce but encaissé au retour des vestiaires. »
• Dominatrice durant le premier acte, votre équipe n’est-elle pas simplement tombée dans le piège de l’excès de confiance ? « On peut se poser la question. Notre première période nous a peut-être noyés dans des certitudes. Certains joueurs l’ont évoqué eux-mêmes. Il était difficile de confirmer ce que nous avions montré à Tours, nous y sommes parvenus face à Dijon. Là, nous n’avons pas été capables de confirmer notre victoire. Il y avait trop de manques dans l’attitude de certains pour y parvenir. »
• L’avez-vous signifié aux intéressés ? « Oui, nous avons eu un débriefing ce matin ( hier). Comme il est bon de souligner le positif, il faut aussi prendre la peine de s’arrêter sur ce qui ne va pas. »
• Angers arrive dès vendredi à Saint-Symphorien. Une bonne chose ? « Ça le sera si nous sommes assez costauds pour repartir de l’avant, mais cette rencontre est un véritable danger. Nous allons affronter une équipe expérimentée, plus performante à l’extérieur que sur sa pelouse. »
Cédric BROUT.
Publié le 21/10/2010
Attention Angers
Claudiu Keserü et les Angevins ont lâché prise, mardi, face au Mans. Du coup, ils espèrent se relancer à Metz. Photo MAXPPP
Battu mardi par Le Mans (1-3) et attendu dès demain à Saint-Symphorien, Angers cultive son image d’équipe plus à l’aise loin de ses bases.
Du Stade des Alpes à Jean-Bouin
Mardi soir, le son de cloche était quasi le même dans la bouche de Dominique Bijotat, défait avec les siens à Grenoble, et dans celle de Jean-Louis Garcia. « Nous avons dominé en première période, nous avons pris l’avantage, avant de céder en deuxième mi-temps. Souffrir d’un manque d’efficacité aussi important que le nôtre, face à un tel adversaire, ne pardonne pas. » L’entraîneur angevin commentait ainsi la défaite de son équipe face au Mans (1-3). A l’heure de prendre la direction de la Lorraine et d’y faire escale à Metz, qu’il devance de trois points au classement, le SCO n’est pas parvenu à se rassurer, incapable de rectifier le tir sur sa pelouse de Jean-Bouin.
Un contraste frappant
Un regard sur le classement des performances à domicile suffit à cibler le mal angevin : l’équipe de Jean-Louis Garcia y figure, en effet, en toute fin de liste, avec une seule victoire au compteur contre deux résultats nuls et deux défaites. A l’inverse, et ce ne sera pas rassurant pour les Messins, les Angevins montrent beaucoup plus de facilités à l’extérieur. Jusqu’ici en tout cas. Car depuis les succès ramenés de Grenoble et Clermont (3 e et 4 e journées), Sébastien Renouard et ses coéquipiers ont en effet concédé deux défaites, à Nîmes et au Havre, avant de devoir se contenter d’un point à Evian-Thonon, cadre de leur dernier déplacement.
Se relancer à Metz
Jean-Louis Garcia l’avait annoncé avec beaucoup (trop ?) de conviction en début des festivités : son équipe entendait jouer les premiers rôles cette saison. Pour l’instant, ce n’est pas le cas et l’entraîneur doit peut-être s’en mordre les doigts. A quatre longueurs, seulement, devant le premier relégable istréen, Angers, comme son prochain adversaire, n’est assuré de rien. A Metz, où il est attendu dès demain soir, il viendra donc avec l’idée de redonner un coup d’éclat à ses statistiques extérieures. « Nous le savons, il faut aller chercher des points à Saint-Symphorien. » L’expédition se fera sans Nicolas Gillet. L’ancien défenseur havrais a été exclu mardi et purgera donc son match de suspension automatique.
C . B.
Publié le 21/10/2010
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage pour les joueurs de Grenoble - Metz. Aujourd’hui : entraînement à 16 h. Demain : match contre Angers.
D’un match à l’autre. Dernier match : Grenoble - Metz (11 e journée de Ligue 2, mardi 19 octobre : 1-0. Prochain match : Metz - Angers (12 e journée), vendredi 22 octobre à 20 h. A suivre : Clermont - Metz (13 e journée), vendredi 29 octobre à 20 h.
A l’infirmerie. Kévin Diaz (entorse du genou) est en rééducation. Christophe Marichez (pubalgie) travaille en solo et devrait bientôt retrouver le groupe messin. Fallou Diagne se remet de sa luxation de l’épaule survenue face à Dijon, vendredi dernier. Romain Brégerie, malade et forfait, avant-hier à Grenoble, a recommencé à courir. Il devrait être opérationnel pour le rendez-vous fixé demain soir à Saint-Symphorien.