Avec l’intégration du jeune Samy Kehli au sein du groupe professionnel, le FC Metz s’offre une nouvelle cure de jeunesse. L’intéressé, lui, a plongé dans le grand bain avec délectation. Découverte.
A Sedan, en Coupe de France, Samy Kehli a honoré sa première titularisation quelques jours seulement après avoir intégré le groupe professionnel. Photo Pascal BROCARD
Mercredi 12 janvier 2011. Stade de l’autoroute. Affublé d’une chasuble bleue, il observe, attentif, l’opposition entre les jaunes et les verts. Un peu à l’écart. Le jeune homme semble impressionné, intimidé même de se retrouver au milieu du groupe pro. Puis vient son tour. Les bleus entrent en scène, en même temps que Samy Kehli perd toute inhibition. Le terrain ? Son meilleur moyen d’expression. Le ballon ? Un véritable complice. « Depuis que je sais marcher, j’ai toujours un ballon dans les pieds, assure le natif de Saint-Avold. Chez moi, lors des mariages… tout le temps. »
A vingt ans – il les fête aujourd’hui –, Samy Kehli, qui évoluait jusqu’ici avec l’équipe réserve, amorce donc un nouveau virage. « Il y a trois semaines, j’ai été appelé par Dominique Bijotat pour faire le nombre à l’occasion d’une opposition, explique le jeune milieu de terrain. C’était déjà bien. » Mais de là à envisager d’intégrer le groupe professionnel… « J’ai été un peu surpris d’autant que j’avais peu joué en CFA (son début de saison a été entaché par une pubalgie et une entorse de l’épaule), avoue-t-il. Une agréable surprise évidemment. Je pensais qu’il me fallait encore passer un peu de temps en CFA pour m’endurcir. » Il sourit. Visiblement heureux que la roue ait finalement tournée aussi vite. Impressionné aussi, il le confesse. « C’est vrai, c’est un autre monde. D’ailleurs les premières séances ont été très difficiles. J’étais complètement cuit à la fin. Mais maintenant ça va mieux. »
D’autant qu’en plus de l’appeler à venir « s’aguerrir aux réalités professionnelles », Dominique Bijotat a décidé de lui faire confiance. De le lancer dans le grand bain, dimanche dernier à Sedan à l’occasion des seizièmes de finale de la Coupe de France. « Lorsque j’ai découvert que j’étais titulaire lors de la causerie d’avant-match, ce fut un choc, rigole-t-il aujourd’hui. J’étais super heureux, car je ne pensais pas du tout débuter la rencontre. »
« J’y ai pris goût »
Résultat des courses : une qualification pour les huitièmes de finale acquise sur la pelouse du leader de Ligue 2 et une prestation personnelle plus qu’honorable. Qu’en pense l’intéressé ? « Dès que j’ai vu mon nom, un gros stress m’a traversé le corps. Cette sensation m’a accompagné jusqu’à l’entrée sur le terrain. Mais une fois le match lancé, elle a disparu. Du coup, je pense avoir réalisé un match correct, défensivement notamment, car malheureusement, je n’ai pas beaucoup eu l’occasion de m’exprimer offensivement. »
Son entraîneur, lui, a apprécié « ses qualités de vitesse, de technique et sa taille, qui est un atout. » A l’énoncé de ce commentaire, Samy Kehli opine du chef, mais s’empresse d’y ajouter quelques bémols. « Je ne suis pas toujours assez combatif et je manque parfois de constance. C’est un défaut que je traîne depuis l’âge de quatorze ans. Il m’arrive, pendant quelques minutes, de disparaître au cours d’un match. Je ne sais pas pourquoi… Mais c’est notamment dans ce domaine que je dois travailler. »
Une lacune évoquée avec Dominique Bijotat dans l’intimité des vestiaires. « On a parlé de mon parcours, de mes qualités et des défauts que je dois gommer pour encore progresser. »
Indispensable pour espérer s’installer durablement chez les pros, d’autant que son contrat stagiaire s’achève à la fin de cette saison. « J’y ai pris goût, certifie le jeune homme. Je me donne à fond pour désormais figurer dans le groupe, même avec le statut de remplaçant. En tout cas je vais bosser comme un fou pour m’imposer. Et espérer, à terme, poursuivre l’aventure avec le FC Metz. » Car pour Kehli, c’est l’heure de surfer sur la vague du succès.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Cassan contre-attaque
La réserve du FC Metz s’est imposée, hier en début de soirée, à Poissy (0-1) en match en retard. Cette performance permet aux joueurs de José Pinot de s’éloigner de la zone de relégation et de se rapprocher à un point de son adversaire (avec encore deux matches en retard à jouer, contre la réserve du RC Lens et contre Drancy).
Pourtant, la partie n’avait pas démarré dans les meilleures conditions, puisque les Pisciacais marquaient dès la quatrième minute. Heureusement, pour les Messins, Ndengila était hors-jeu. Mais hormis cette alerte, la première période était dans l’ensemble plutôt bien maitrisée par les Lorrains. Ainsi, Alhassane Keita voyait sa tête atterrir sur la barre transversale de Diallo (19 e) et les Grenats accumulaient les corners et les coups francs dans le camp yvelinois, tandis que les locaux, incapables d’apporter le danger, devaient se contenter de frappes lointaines. Sur l’une des rares incursions dans le camp messin, l’AS Poissy obtenait un coup franc; le ballon était mis dans le paquet puis était dégagé par la défense mosellane. Celle-ci jouait la contre-attaque et lançait Olivier Cassan en profondeur. Parti du milieu de terrain, le milieu de terrain du FC Metz arrivait seul face au gardien francilien et le lobait (43 e).
En seconde période, les Lorrains se mobilisaient pour défendre leur maigre avantage. Les joueurs de Dominique Gomis poussaient ceux de José Pinot dans leurs derniers retranchements, mais la maladresse des Franciliens plus la solidité défensive messine permettait une fin de match heureuse au FC Metz.
AS POISSY - FC METZ : 0-1 (0-1) Stade Léo-Lagrange..
AS POISSY - FC METZ : 0-1 (0-1)
Stade Léo-Lagrange. Arbitre : Bastien Dechepy. Spectateurs : 100 environ. Le but : Cassan (43 e). Avertissements à Poissy : Gadjard (30 e), Serra (37 e); à Metz : Cassan (54 e), Metanire (86 e).
AS POISSY : Diallo – S. Traoré, Moussaoui, B. Traoré, Gadjard – Le Bigot (cap.), Serra (Salep, 66 e), Ndengila, Harrouard (Dugimont, 72 e) – J. Traoré, C. Gomis (Bensaada, 62 e).
FC METZ : Sissoko – Metanire, Kayombo, Koulibaly, Reydel – Walter (cap.) (Tandjigora, 66 e), N’Ganvala (Teng Yi, 81 e), Haddadji (Chu Wang, 85 e), Cassan – Meligner, K
fc metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à 15 h. Demain : une séance à 15 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Sedan - Metz (16 es de finale de la Coupe de France), dimanche 23 janvier : 0-1. Prochain match : Troyes - Metz (21 e journée de Ligue 2), samedi 29 janvier à 15 h. A suivre : Lorient (L1) - Metz (8 es de finale de la Coupe de France), mardi 1 er février à 19 h ; Vannes - Metz (22 e journée de Ligue 2), samedi 5 février à 15 h.
A l’infirmerie. Aperçu hier à Saint-Symphorien, Thibaut Bourgeois (fissure du cinquième métatarse du pied gauche) poursuit sa convalescence, tout comme Rudy Gestede (lésion méniscale du genou droit). De son côté, Kevin Diaz (ligament croisé du genou) a entamé une période de travail spécifique au centre de rééducation de Saint-Raphaël. Enfin, Mahamane Traoré (cuisse) a pris part presque normalement à la séance d’entraînement d’hier. « Cela évolue favorablement, a commenté, hier, Dominique Bijotat. Il a encore une petite douleur, mais ça va mieux. » Il est toutefois encore trop tôt pour affirmer que le milieu de terrain malien sera apte à tenir sa place samedi à Troyes.
Suspendu. Aucun.
