
Me voilà de retour de Dijon, sisi y'a encore des fêlés qui font des déplacements pour suivre l'équipe. De mon lieu d'habitation, il s'agit d'un des voyages les plus courts, d'où une envie d'assouvir mon besoin de supporter : aller voir un match.
Et pourtant, pendant tout le trajet je le sens pas ce Dijon-Metz, je me demande quelle mouche m'a piqué de taper 500 bornes aller-retour pour voir le 17ème de L2.
L'ambiance sur place était plus que calme : pas d'embouteillages autour du stade et facilité à se garer même à 30 minutes du coup d'envoi. On est loin du bordel entre l'A31 et Saint Symph. Le nouveau stade de Dijon prend forme, 2 tribunes derrière les buts sont sorties de terre, si tout le stade est conçu sur ce principe ça peut donner une très belle enceinte. Le parcage est équipé toute option

Calme aussi dans les tribunes, les dijonnais n'ont pas de kop digne de ce nom et ça roupille un peu au son de la voix du speaker, un mélange de Jacques Santini et Raymond Barre.

Et c'est pas ce qu'on a vu sur le terrain qui nous a donné une fracture de la rétine ou du cerveau. Festival de passes ratées, florilège de contrôles pour l'adversaire, pas de rythme, pas de construction, bref un bon vieux match de m...de. Largement de quoi se faire détourner l'attention par une histoire de banderole (la GG l'a posée juste devant une caméra de surveillance ce qui bien sûr n'a pas plu à la sécu du stade), ou de refaire le monde du football sur base de vieilles anecdotes messines.
Pour être franc, je serai incapable de redonner le schéma tactique des grenats sans avoir lu le réplo. On avait un amassis de trois joueurs qui se marchaient dessus au milieu (Englebert, Fleurival, Guerriero), Traoré dans un rôle indéfini et Sakho dans un autre encore plus abstrait ; 2ème attaquant ? milieu droit ? touriste égaré ? à DB de nous le dire.
En 45 minutes on a eu droit à une frappe soudaine de Duhamel qui a surpris son monde et à une pauvre louche ratée de Sakho (c'est bien sûr que c'est le même qu'à l'automne dernier ???) jusqu'à ce fameux pénalty. De là où nous étions, impossible de dire si oui ou non il est justifié, mais le tacle de Tamboura était grossier, une belle motte de terre a d'ailleurs volé encore plus loin que le joueur Dijonnais. Et 0-1 à la pause sans pouvoir crier au scandale.
La 2ème mi-temps part sur le même faux rythme avec des messins incapables de créer quoi que ce soit. Un petit déboulé de Dijon avec 2 ou 3 décalages et un centre précis (ce que je n'ai pas vu une fois côté lorrain

Arrivent les 2 changements (N'Diaye et N'gbakoto pour Sakho et Englebert). Et là, comme par magie, nous voilà redevenu une équipe de foot !!! :marteau: C'est quand même bizarre qu'avec un ailier on puisse passer par les ailes, et qu'avec un deuxième attaquant on arrête de balancer des missiles anti Kadhafi sur le pauvre Duhamel, vous ne trouvez pas ? Peut-être que ce phénomène paranormal va interpeller notre coach et qu'il consultera son quid du footballeur pour trouver explication rationnelle à ce phénomène... :'(
J'ai quitté le stade à 5 minutes de la fin, gavé par un non match global d'une équipe qui est censée jouer sa vie à chaque match. Je ne trouve pas les gars plus concernés que ça par le maintien en L2, et si on affiche un tel état d'esprit lors d'un certain Metz-Nîmes qui s'annonce comme l'affiche de la décennie, on revivra un Metz-Lorient 10 ans après mais encore plus tragique.
Pour finir, Delle a sorti quelques arrêts (frappes vicieuses à ras du poteau et un contre un dans les 6 mètres), Brégerie a gagné le concours de la plus belle chandelle (il y a mis du sien pendant 90 minutes pour cela), Fleurival passerait pour Zidane à côté de Guerriero qui est partout et nulle part à la fois mais jamais avec ballon au pied puisqu'il le perd dans la demi seconde après qu'on le lui ait donné, Duhamel a de l'avenir en ligue anglaise car le kick and rush est bien rodé maintenant et bravo à Yeni pour son 1er but inutile en L2.
Nous voilà à nouveau pour 15 jours dans la peau du relégué, et on l'a bien cherché !
Bonne nuit