Réduits à dix peu avant la pause, les Messins se sont inclinés, hier à Clermont (1-0),
pour la troisième fois d’affilée. Et la réaction d’orgueil, en seconde période, n’a pas changé la donne.

Mathieu Duhamel et les Messins quittent Clermont sans le moindre point en poche.
Une mauvaise habitude qui dure depuis maintenant trois matches… Photo MAXPPP
Dominique Bijotat avait prévenu : « Ce déplacement sera difficile par rapport à nous-mêmes ».
Et l’entraîneur messin ne s’est pas trompé. Une frappe cadrée en première période et un but (7 e).
Clermont a su profiter, au terme d’une action d’école conclue par l’inévitable Jean-François Rivière,
de l’inertie du FC Metz en début de match. Un état qui tranchait singulièrement avec la boîte à rythme
clermontoise, réglée comme du papier à musique durant de longues, très longues minutes.
De notre envoyé spécial à Clermont-Ferrand
A défaut de nouveau départ après les deux défaites face à Nantes et Istres, Metz a donc manqué son départ,
hier à Clermont. Incapables de battre la mesure ensemble, Ludovic Guerriero et ses partenaires ont multiplié
les fausses notes, laissant leur adversaire prendre les commandes de la rencontre.
Clermont a joué tous les coups à fond face à des Messins recroquevillés devant Anthony M’Fa. Et le jeune
gardien gabonais, qui fêtait sa première titularisation en Ligue 2 hier, a vu défiler devant lui, toute l’audace
clermontoise incarnée par Alessandrini, Dembélé et Rivière. Finalement, le FC Metz n’a pas pris l’eau.
Cela ne coulait pas forcément de source, mais après une demi-heure particulièrement pénible, il est parvenu
à reprendre le cours des événements.
Car dès lors qu’elle est parvenue à poser son jeu, l’équipe messine a démontré qu’elle avait du caractère…
Qu’elle était capable de bousculer le deuxième du championnat, de gagner des duels.
Malheureusement, le dernier geste, lui, faisait toujours autant défaut… Il aura ainsi fallu attendre la trente-quatrième
minute pour assister à la première frappe cadrée messine, œuvre de Ludovic Guerriero (37 e).
Et comme si cela ne suffisait pas, M. Rouinsard décidait, peu avant la pause, d’infliger un handicap supplémentaire
aux Lorrains. De les couper dans leur (nouvel) élan.
Koulibaly voit rouge
Dans la confusion, alors qu’un semblant de bagarre générale débutait, l’arbitre brandissait un carton rouge en
direction de Kalidou Koulibaly, pendant que le Clermontois Moullec postulait pour le César du meilleur acteur.
Mais l’incompréhension, légitime, dans le camp messin n’a pas entamé le moral des hommes de Dominique Bijotat.
Remobilisés par ce vilain coup du sort, ils ont entamé la seconde période avec beaucoup de hargne, Traoré donnant
le la d’une belle frappe flirtant avec le montant gauche de Farnolle (48e). Si Clermont montrait encore le bout
de son nez, à l’instar de Rivière un brin trop court devant M’Fa (52 e) et d’Alessandrini qui butait sur le gardien
messin (67 e), il ne profitait pas de sa supériorité numérique.
Au contraire, au courage, Metz haussait encore d’un ton, bien déterminé à ne pas abandonner trois nouveaux
points en route. Dominique Bijotat lançait alors Alexander Odegaard. Le Norvégien, dont c’étaient les premiers
pas cette saison sous la tunique grenat, se mettait au diapason, obligeant tout d’abord Farnolle à une superbe
détente (63 e) avant de servir Duhamel dont la tête passait de peu à côté (82 e).
Et si Alessandrini aurait pu, à deux reprises (86 e, 89 e), mettre son équipe définitivement à l’abri, c’est avec
beaucoup de frustration que les Messins ont finalement quitté la pelouse maudite de Gabriel-Montpied.
Metz enchaîne donc avec une troisième défaite d’affilée. Un terrible mois de septembre s’achève.
Mais hier, s’ils ne méritaient sans doute pas ça, les Messins ont une nouvelle fois complètement manqué
leur entame de match et fait preuve (encore) de trop de carences techniques pour mener à bien leur projet.
Jean-Sébastien GALLOIS