Moussa Gueye tombe dans les bras de son entraîneur. La joie était au rendez-vous, vendredi, à Saint-Symphorien pour des Messins redevenus deuxièmes au classement. Photo Pascal BROCARD
Au terme d’un match globalement maîtrisé, les Messins ont logiquement remporté leur quatorzième succès de la saison, vendredi, face à Fréjus/Saint-Raphaël (3-0). Grâce à une maîtrise et une efficacité retrouvées.
Après avoir servi une indigeste soupe à la grimace à Épinal (1-0), les Messins sont passés au plat de réjouissances, vendredi face à Fréjus (3-0). Le tout arrosé d’une bonne rasade d’efficacité, de solidarité et de cohérence. Autant d’ingrédients qui avaient disparu de la carte la semaine dernière dans les Vosges.
Le FC Metz a donc tenu son rang à Saint-Symphorien, en alignant un troisième succès d’affilée. Il a quitté la table avec le sentiment du devoir accompli et surtout celui d’avoir répondu aux attentes de ses supporters et d’Albert Cartier. Un entraîneur, en colère dimanche dernier, qui avait placé toute la semaine d’entraînement sous le signe de la revanche. « C’est exactement le mot qu’il a employé », confirme Ahmed Kashi, auteur, une nouvelle fois, d’un impressionnant travail de sape au milieu de terrain et signataire d’une frappe canon qui aurait mérité meilleur sort. Mais cette tentative – tout comme celle de Kévin Lejeune qui trouvera finalement le poteau – témoigne d’un net regain de confiance.
« Ils avaient effectivement une revanche à prendre , glisse Albert Cartier. Sur eux-mêmes tout d’abord, mais également pour le public, le club et l’objectif de la saison. Encore fallait-il ne pas céder à l’emportement ou à la colère. Au contraire, il était nécessaire que cette revanche se réalise avec sang-froid, maîtrise et lucidité. »
Les mots destinés à gommer la mauvaise image d’Épinal ont donc fait leur effet, tout comme les longues séances vidéo auxquelles ont été soumis Grégory Proment et ses partenaires avant la réception de Fréjus. « On a tout décortiqué, on s’est dit les choses , révèle Romain Inez, préféré à Guido Milan en défense centrale vendredi. Il fallait qu’on rectifie un certain nombre de choses… »
« Du plaisir à défendre et à attaquer »
Comme cette inexplicable tendance à "balancer" de longs ballons (des Vosges sans doute…) devant. « Nous avons énormément insisté sur le jeu court à l’entraînement », témoigne ainsi Ahmed Kashi pendant que Grégory Proment met en avant le « gros travail effectué sur les automatismes ». « Nous avons su être plus patients , poursuit le capitaine messin. On a fourni du jeu et proposé de l’alternance. Je ne cherche pas d’excuses, mais la pelouse de Saint-Symphorien est tout de même plus propice à ce genre d’approche. Cela dit, sans application et sérieux, même sur une pelouse impeccable, tu n’arrives à rien. »
Tout n’a évidemment pas été parfait. Mais au moins les Messins ont-ils (cette fois) respecté les consignes. « Nous avons bien maîtrisé le match techniquement et tactiquement » se réjouit ainsi Albert Cartier. Et les attaquants ont marqué, alors que la défense n’a pas encaissé de but. « C’est très important d’avoir su garder notre cage inviolée , tranche l’entraîneur du FC Metz. Nous ne sommes pas très fiers des vingt-neuf buts encaissés. Mais contre Fréjus, j’ai vu une équipe qui a pris plaisir à défendre et aussi à attaquer ».
À l’image d’un Diafra Sakho intenable, auteur de ses treizième et quatorzième buts de la saison en championnat, et la rentrée rageuse d’un revenant : Moussa Gueye. « Que ce soit nos attaquants qui marquent est révélateur d’un jeu plus cohérent », souligne d’ailleurs Grégory Proment.
Malgré quelques modifications (Inez à la place de Milan et Lejeune à celle de Sarr), Metz a donc tenu la route face à une équipe très regroupée dans un premier temps et joueuse par la suite. Joueurs, les Messins l’ont également été, à l’image du superbe mouvement entre Diafra Sakho et Yéni N’Gbakoto peu après la demi-heure de jeu ou encore ce retourné acrobatique signé Thibaut Bourgeois à l’origine du troisième but lorrain. Bref, le FC Metz était dans le ton, vendredi soir. « C’est encourageant, mais rien n’est encore fait », tempère Ahmed Kashi avant de conclure sur ce fameux (souverain) poncif : « On prend les matches les uns après les autres ». Alors commençons par Amiens, samedi prochain. Avec, si possible, une fumée blanche s’échappant au-dessus du stade de la Licorne. Signe qu’un nouveau pas aura été franchi par les fidèles messins…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Une première messine (CFA)
Face à la réserve lensoise, les Messins ont signé leur toute première victoire à domicile, hier.
La victoire à Compiègne obtenue la semaine dernière a fait énormément de bien aux Messins qui espéraient continuer sur leur lancée contre Lens et remporter leur deuxième succès d’affilée.
Les choses débutaient on ne peut mieux dans cette rencontre puisque dès la deuxième minute, les grenats ouvraient la marque par Kehli qui héritait du ballon et se trouvait seul face au gardien suite à une longue touche de Croizet (1-0 ; 2e ). Les joueurs de José Pinot n’attendaient pas plus de six minutes pour doubler la mise. Croizet tirait un corner direct qui était capté par Belon, le portier lensois, mais, derrière sa ligne de but. Le juge de touche n’hésitait pas une seconde et faisait accorder le but (2-0 ; 8e ). La troisième réalisation mosellane était une nouvelle fois l’œuvre de Kehli avant la demi-heure de jeu. Keita, côté droit, centrait pour Sarr qui était contré mais voyait le ballon arriver jusqu’à Kehli qui ajustait le gardien (3-0 ; 29e ).
Cassan réplique...
Les Lensois parvenaient à réduire la marque juste avant la pause grâce à un exploit individuel de Rosenfelder qui s’était joué de la défense messine (3-1 ; 45e ).
La deuxième période était moins prolifique en nombre de but mais pas en occasions. Les Lorrains poursuivaient leurs efforts. La chevauchée d’N’Dour côté gauche pour Keita idéalement placé au centre aurait d’ailleurs mérité meilleur sort que de terminer dans les airs (60e ). Les Lensois montraient alors le bout de leur nez avec une frappe de Leghait passant au-dessus des cages de Carrasso (69e ) puis un but de Merlen refusé par l’arbitre pour une faute sur le portier messin (70e ). Metz répondait immédiatement à cette menace avec Cassan qui, à la réception d’une passe en profondeur de Kehli, trompait Belon (4-1 ; 71e ). L’addition aurait pu être encore plus corsée pour les Nordistes si, sur un centre de N’Doye, Sarr n’avait mis au dessus (74e ).
L’entraîneur messin, José Pinot, se réjouissait après coup. « J’avais donné pour mission d’avancer, de bonifier la victoire de Compiègne. Il faut leur dire bravo pour l’entame de match. Ça nous a permis de mieux gérer avec un jeu en contre. On a eu des événements favorables mais qu’on a provoqués. Je suis contenu car on a encore beaucoup de chemin à parcourir. J’ai essayé de ne pas être excessivement pessimiste quand ça n’allait pas donc je ne serais pas optimiste... »
L. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage et soins en matinée pour les joueurs de Metz - Fréjus (exceptions faites de Johann Carrasso, Bouna Sarr et Mayoro N’Doye laissés à la disposition de l’équipe réserve). Aujourd’hui : repos. Demain : repos. Mardi : reprise de l’entraînement en matinée.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Fréjus/Saint-Raphaël (27e journée de National), vendredi 8 mars : 3-0. Prochain match : Amiens - Metz (28e journée de National), samedi 16 mars à 20h. À suivre : Metz - Carquefou (29e journée de National), samedi 23 mars à 19h ; Bourg-Péronnas - Metz (30e journée de National) ; vendredi 29 mars à 19h30.
A l’infirmerie. Légèrement touchés lors de la rencontre de vendredi soir face à Fréjus, Diafra Sakho (genou), Grégory Proment (genou), Bruno Cirillo (coup au desssus du genou) et Moussa Gueye (plaie sur le tibia) sont restés aux soins hier. De leur côté, Erwan Martin (genou) et Michel Lê (genou) sont en phase de reprise.
Buteurs. En National : Sakho ( 14 buts ) ; N’Gbakoto ( 8 ) ; Keita ( 6 ) ; Bussmann, Gueye, Sarr ( 3 ) ; Bourgeois, Kehli, Proment ( 2 ) ; Cornet, Mané (transféré à Salzbourg), N’Doye ( 1 ).
