
Alves à la lutte avec Romain Métanire. Le Boulonnais aura finalement le dernier mot. Photo MAXPPP
Battus dans le Nord pour leur dernier match (1-0), les Messins ont permis à Boulogne de se maintenir. C’est l’essentiel à retenir du désert servi en dessert du National hier.
Metz a quitté le National comme il l’avait abordé : avec Boulogne-sur-Mer pour compagnon. Mais sans victoire cette fois. À la sortie d’un championnat qu’ils ne souhaitent plus revoir, les hommes du président Serin se sont pris les pieds dans un paillasson très piquant. Et piqué par l’idée d’assurer son maintien à cet étage contre un adversaire déjà promu. Autant dire que le Stade de la Libération a fait honneur à son nom et à ses traditionnels occupants hier.
De notre envoyé spécial à Boulogne-sur-Mer
Après le torpillage en règle des festivités de Saint-Symphorien face à Cherbourg (1-3), Albert Cartier avait pourtant invité ses joueurs à éviter une deuxième défaite consécutive. Cette consigne n’a pas trouvé de prolongement sur le terrain. Metz, avec son équipe largement remaniée, n’aura pas ajouté le panache à ses adieux comme il n’a pas opposé une grande résistance à son hôte.
L’USBCO s’était déjà signalée très tôt avec une frappe de Chadili (8e ) avant de poser les jalons de sa survie via cette tête placée avec malice par Alves (1-0, 12e ). Ou la sanction logique d’une entame parfaitement inoffensive. Les Grenats n’auront d’ailleurs qu’une occasion dans cette rencontre mais Keita l’a expédiée dans les tribunes, annihilant de fait son joli travail dans la surface boulonnaise (43e ). Auparavant, Carrasso avait limité la casse en s’interposant devant Alves (23e ) et Téhoué (40e ).
Et bonnes vacances !
Les Lorrains ont profité de la pause pour remettre leur football en ordre et présenter un visage plus entreprenant mais le manque de vécu et de complicité entre les deux pointes (Cornet, Keita) est resté tout aussi criant. Le binôme s’est certes approché régulièrement des cages de Gurtner mais sans esquisser un embryon de danger pour le portier boulonnais. Campée sur son avantage, l’USBCO s’est voulue plus prudente elle aussi. Elle s’est contentée de jouer les contres et l’inévitable Téhoué s’est encore signalé à deux reprises et sans succès face à Carrasso (52e , 62e ). Tout ce petit monde, finalement, s’est quitté sur ce score scellé prématurément. Un résultat qui sauve les Ch’tis et qui ne fera pas mal aux Messins à l’heure des comptes.
Ainsi donc s’est conclue cette virée en National qui, par bonheur, n’aura duré qu’un an. Les hommes d’Albert Cartier partiront en vacances sans regrets, conscients d’avoir rempli leur contrat et contents d’en finir avec un championnat folklorique et jamais glamour. Ce dernier match d’une pauvreté infinie en aura fourni une nouvelle preuve. Avec un peu de chance, il aura aussi convaincu les Messins de ne plus y revenir. Car leurs finances comme leurs supporters sauront leur rappeler ce devoir de mémoire : plus jamais ça !
Christian JOUGLEUX.
Aux bons souvenirs de Carrasso

Johann Carrasso. Photo MAXPPP
L’homme-clef. Grand habitué des lauriers durant la phase aller, Johann Carrasso les récupère pour son ultime apparition en grenat. Préféré à Anthony M’Fa hier et impuissant sur l’ouverture du score (12e ), le gardien messin a ensuite multiplié les arrêts et maintenu le suspense dans cette partie. Téhoué peut en témoigner (40e , 52e , 62e ) comme Alves (23e ). Carrasso n’aura joué qu’une demi-saison mais il aura été un pion majeur de cette montée.
Le cadre. Un avant-goût de Ligue 2. Collé sur un flanc de la ville fortifié de Boulogne-sur-Mer, le Stade de la Libération contraste avec bon nombre d’enceintes du National. Il n’est pas forcément esthétique avec son empilement de tribunes mais trois d’entre elles sont couvertes. Ce stade propose surtout une capacité de 15 000 places et un terrain d’un vert éclatant. Curiosité locale : les journalistes sont installés dans la tribune Franck Ribéry. Ce qui est moins un hommage à la grammaire de l’ancien Messin qu’une reconnaissance pour son lieu de naissance.
La rumeur. En mars dernier, les médias belges annonçaient que le FC Metz était sur le point de prendre les rênes du Royal White Star Woluwe FC (D2 belge). Une information rapidement démentie par la direction du club messin. Près de deux mois plus tard, une nouvelle rumeur relayée par le quotidien La Meuse fait état, cette fois, de la reprise « officielle » du RFC Seraing (Première Provinciale, 5e division) par le FC Metz. « Ce partenariat avec le club français de Ligue 2 permettra de relancer le club (en difficultés financières) sur des bases solides », assure le journal belge. « Faux , affirme Philippe Gaillot, le directeur général adjoint messin. Ce n’est même pas dans les tuyaux. L’idée d’un club partenaire, notamment en Belgique, existe mais nous n’en sommes qu’au stade de la réflexion. »
L’essai. Francesco Benussi, gardien italien qui évoluait cette saison à Palerme, relégué en Serie B, a fait un court passage de deux jours du côté de Saint-Symphorien cette semaine. Un essai parmi tant d’autres pour le joueur de 31 ans qui n’a débouché sur « aucune conclusion » selon l’entourage du club messin.
Paroles, paroles. Thibaut Bourgeois (attaquant de Metz) : « Ce n’est pas un match qui va rester dans les annales. On a mal joué, on n’a pas eu d’occasions, on prend et on perd. On a peut-être un peu levé le pied. Pourtant, toute la semaine, le coach nous avait sensibilisés et nous avait demandé de jouer le jeu. ( La descente de Bourg-Péronnas ? ) C’est vraiment un championnat bizarre. On est content d’en partir. »
Ch. J. et J.-S. G.