Cinquième de Ligue 2 à l'aube de la 10e journée, le FC Metz est un promu satisfait de son début de parcours, mais prudent. Une quête de confirmation qui se poursuit ce vendredi soir, contre Châteauroux (20h00).Les Messins n'ont pas tardé à retrouver les hautes sphères de la Ligue 2 (L'Equipe)

Les Messins n'ont pas tardé à retrouver les hautes sphères de la Ligue 2 (L'Equipe)
S’ils n’avaient pas été défaits à Lens lundi dernier (2-3), les Messins domineraient actuellement le classement de la Ligue 2. Mais Albert Cartier, l’entraîneur qui a sorti le club de National la saison passée, n’en a que faire. «On ne parle pas de place, de classement, à aucun moment, lance-t-il. Nous ne sommes pas dans l’obligation d’être les meilleurs : nous avons simplement l’envie d’être meilleurs tous les jours».
«Prendre le temps de faire les choses dans l'ordre»
C’est par ces propos que le technicien résume sa philosophie, celle qui espère véhiculer «un projet de jeu au cœur duquel il y a l’humain, c’est-à-dire le collectif, le partage, un projet où chacun donne quelque chose au groupe». Une formule attractive qui fonctionne bien : sixième attaque et cinquième défense de L2, le FC Metz est l’un des acteurs remarqués de ce début de Championnat. Et ce n’est pas Sylvain Marchal, arrivé cet été en provenance de Bastia pour achever sa carrière de joueur dans son club formateur, qui va s’en plaindre.
«C’est un début de saison très satisfaisant avec une qualité de jeu qui va en s’améliorant», se réjouit le défenseur-capitaine, écarté des terrains pour les trois prochaines semaines. «Pour l’instant, on a une équipe généreuse et enthousiaste, mais cela demande confirmation. Tout dépendra de notre capacité mentale à rester impliqués. Si on se croit arrivés dès qu’on fait 2-3 résultats, forcément, ça va être compliqué de durer. Si on garde l’état d’esprit actuel, on peut faire une saison intéressante».
«Les jeunes ont faim de boulot»
A l’image de Diafra Sakho, 23 ans, formé au club et co-meilleur buteur du Championnat avec six réalisations déjà, les Messins s’appuient sur un noyau de jeunes parfaitement intégrés. «Les joueurs sont entrés dans une dynamique individuelle de travail, explique le coach. Ils ont pris conscience que pour franchir des étapes, ils doivent se responsabiliser et en faire plus». Résultat : «Des joueurs arrivent avant les séances, s'exclame Marchal. Les jeunes ont faim de boulot et s’investissent à 200%».
Pour autant, «on reste dans une construction, on doit faire nos preuves avec eux, tempère Cartier. La Ligue 2, c’est un vrai marathon. Ce qui est important, c’est qu’on donne à ces garçons les moyens d’exister». Partis sur la bonne voie, le groupe et son staff ne s’enflamment pour autant. «Il faut prendre le temps de faire les choses dans l’ordre, rappelle Marchal. De l’ambition, du sérieux, et la tête sur les épaules. Avec l’expérience, on connaît les pièges qu’il peut y avoir dans ces bonnes périodes. Tout va très vite. Il faut se faire plaisir. Ça, c’est hyper-important pour continuer à progresser!».