Geoffrey Dernis lèvera-t-il un pouce demain soir contre Metz ? Le défi est lancé. Photo AFP
Réputé bon client et adepte du second degré, le Brestois Geoffrey Dernis s’est plié, sans se forcer, au jeu de l’interview décalée avant de recevoir le FC Metz, demain soir.
Geoffrey Dernis, Brest, vu de Metz, c’est beaucoup de route et beaucoup de pluie. Et chez vous ? « Metz, pour moi, c’est la couleur bordeaux ou plutôt grenat, c’est Sylvain Kastendeuch et ce n’est pas un coin où la météo est meilleure. A Brest, au moins, on a la mer. A Metz, c’est quoi, un ruisseau ? »
• Avez-vous des souvenirs contre cette équipe ? « Oui, elle m’a rendu service. Quand j’étais à Lille, on avait gagné 2-0 à Saint-Symphorien, à trois jours d’un match en Ligue des Champions. Grâce à ça, j’avais eu le droit de jouer l’Europe. Merci Metz ! »
« Ah le grand Fauvergue ! »
• A ce propos, vous avez côtoyé Nicolas Fauvergue à Lille. Un dossier peut-être ? « Ah, le grand Fauvergue ! Je me souviens d’un derby contre Lens qu’on avait gagné 3-2. Il avait marqué le dernier but et il avait tiré la couverture à lui dans les médias, genre le Messie. Cette victoire, c’était grâce à lui en fait, comme si on n’avait rien fait avant qu’il arrive sur le terrain… Bon, il était jeune et spontané… »
• Il manquera trois éléments clés à Metz : Kashi, Métanire et Marchal. Ça vous arrange ? « On prend tout ce qui peut être pris. Quatre ou cinq absents de plus en face, ça nous arrangerait aussi. »
• Metz est-il la nouvelle terreur de Ligue 2 ? « C’est costaud en tout cas. Il va falloir durer maintenant, mais être là, après dix journées, ça veut dire quelque chose. »
• Y a-t-il une logique dans le parcours de Brest (3 victoires, 4 nuls, 3 défaites) ? « On a envie d’être le plus régulier possible. Pour l’instant, on est bien là, non ? Au niveau des buts, c’est pareil d’ailleurs : 13 marqués, 11 encaissés. Au top ! Non, sérieusement, on est dans une année de renouveau après la guerre de tranchées de l’année dernière. Le climat est apaisé et on se reconstruit. »
• Pensez-vous qu’Alex Dupont, votre entraîneur, aurait pu trouver un nom de famille plus original ? « C’est sûr ! Bon, on se demande surtout pourquoi il n’en trouve pas un autre dans le staff pour faire Dupont et Dupond. »
• Parlons de vous. Vous êtes passé d’un titre de champion de France avec Montpellier à une descente en L2 avec Brest. Avez-vous viré votre agent ? « Non, mais je vais répondre avec une phrase que je ressors tout le temps. Je n’ai jamais été souple mais, pour la première fois de ma vie, j’ai réussi un grand écart. »
• Selon la Ligue, Geoffrey Dernis marque un but toutes les 455 minutes. Vous vous occupez comment le reste du temps ? « Ça dépend. Parfois, je fais des passes, je participe au jeu ou je m’installe sur le banc pour regarder. »
• Vous aurez l’âge du Christ (33 ans) le 24 décembre, soir de réveillon, et le nouveau pape est fan de football. Une coïncidence ? « Sans doute une relation de cause à effet, à mon avis… »
• Un défi pour conclure : puisque le match est télévisé, peut-on vous demander de lever un pouce en l’air si vous marquez un but ? « Le gauche ou le droit ? Peu importe ? Alors, pas de problème. C’est promis. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à 16h. Demain : match à Brest.
D’un match à l’autre. Derniers matches : Metz - Châteauroux (10e journée de L2), vendredi 4 octobre : 1-0 ; Kaiserslautern - Metz (amical), jeudi 10 octobre : 3-0 ; Metz - Virton (amical), mardi 15 octobre : 0-3. À suivre : Brest - Metz (11e journée de L2), lundi 21 octobre à 20h30 ; Metz - Angers (12e journée de L2), vendredi 25 octobre à 20h.
À l’infirmerie. Ali Bamba (adducteurs) et Sylvain Marchal (cheville) sont toujours en phase de reprise. Les deux joueurs sont forfait pour le match de demain à Brest.
Suspendus. Ahmed Kashi et Romain Métanire sont suspendus pour le déplacement à Brest demain.
Metz a chuté
Après cinq rencontres sans défaites, Metz recevait une équipe de Belfort qui, elle, n'avait jamais connu la victoire. Après cinq rencontres sans défaites, Metz recevait une équipe de Belfort qui, elle, n'avait jamais connu la victoire.
D’entrée de jeu, les Messins, qui restaient sur cinq matchs sans défaite, étaient aux avant-postes, obtenant quatre corners et un coup franc en moins de vingt minutes. Aucun ne permettait de débloquer leur compteur. Si le coup franc de Segbe à l’angle de la surface passait au dessus (9e ), le corner de Moukam était repoussé par Pacati, le gardien belfortain (18e ). Ce dernier était également sur les trajectoires des tirs d’N’Dour (19e ) et Gueye (21e ).
Les locaux insistaient avec un petit filet de Moukam (25e ) et une reprise de volée de Gueye (36e ) mais rien n’y faisait, ils ne parvenaient pas à se montrer réellement dangereux. Le tournant du match aurait pu être à la 70e lorsque Loukhiar éliminait deux défenseurs avant d’aller défier Didillon. Le Belfortain croisait trop sa frappe et Metz en était quitte pour une grosse frayeur. L’avertissement était sans frais pour cette fois-ci mais l’occasion suivante était la bonne pour Belfort.
Le tir de loin de Loukhiar frappait la transversale avant de franchir la ligne de but (0-1, 88e ). Après l’ouverture du score des visiteurs, Nouvier avait l’égalisation au bout du pied mais il mettait le ballon à côté (90e ) puis N’Dour voyait sa tentative boxée par Pacati (92e ).
Le hold-up était donc parfait. Belfort engrangeait sa première victoire et les Mosellans s’inclinaient pour la première fois au terme d’une rencontre durant laquelle José Pinot a trouvé ses joueurs « inexistants ». « Ca manquait de vie, d’envie. Il faudra qu’on s’attache à ce que ce ne soit qu’un avertissement pour pas que cela se reproduise », déclarait l’entraîneur messin.
