Les Messins restent sur trois déplacements sans défaite. Le quatrième, et en l’occurrence l’avant-dernier de l’année, se présente aujourd’hui à Arles-Avignon. Photo Pascal BROCARD
Le contexte.
Deuxième au soir de sa victoire face à Clermont, jeudi dernier, le FC Metz a rétrogradé d’un rang vingt-quatre heures plus tard, Le Havre ayant repris la place qu’il occupait avant la 15 e journée grâce à son succès face à Ajaccio. Le détail n’a sans doute pas empêché Yvon Pouliquen de dormir sur ses deux oreilles. Réfractaire, depuis plusieurs mois, à tout commentaire se rapportant au classement de son équipe, insensible, en façade, à son arrivée sur le podium, l’entraîneur messin continue à l’être.
La démarche lui évite peut-être de devoir s’attarder sur les ambitions de la maison. Mais elle ne le place pas moins à la tête d’une formation qui se présentera aujourd’hui dans le Vaucluse nantie d’une série de sept matches consécutifs sans défaite, huit en y incluant la Coupe de France. L’envolée statistique préserve-t-elle le redoublant messin de l’autocritique ? « Pas du tout, indique le technicien breton. Le retour vidéo sur notre match contre Clermont s’est d’ailleurs révélé plus critique qu’autre chose. Il est bien plus facile d’appuyer sur ce qui ne va pas lorsque les résultats sont au rendez-vous… » La matière, dans ce domaine, ne manquait pas. Vainqueur, au final, Metz avait mis le temps, et pas toujours la manière, ce soir-là, pour sortir du bourbier clermontois. L’entraîneur en chef l’avait lui-même reconnu, évoquant « la prestation la moins aboutie de la saison à domicile. » Il s’agira aujourd’hui de confirmer la thèse de l’accident.
L’enjeu.
L’avant-dernier déplacement de l’année en championnat ne s’annonce pas comme le plus simple à négocier : à l’instar de Metz, Arles-Avignon ne s’est jamais incliné à domicile. Et sa récente déconvenue à Guingamp (défaite 4-1) n’enlève rien à l’appréciation d’Yvon Pouliquen : « C’est une équipe composée de garçons revanchards ou de joueurs qui découvrent la Ligue 2. Ils ne sont pas cinquièmes par hasard. Leur échec la semaine passée ? Nous entrons dans une période où les organismes commencent à être fatigués. Nous n’y échappons pas, on l’a vu contre Clermont. A nous d’être vigilants pour rester invaincu. C’est l’objectif. »
A trois marches de la trêve hivernale, quatre avec le 8 e tour de Coupe de France, Metz peut s’appuyer sur le bilan de ses dernières sorties pour appréhender celle qui se présente : il ne s’est plus incliné loin de chez lui depuis le 26 septembre, au Havre (2-1).
Les acteurs.
A l’exception de Pascal Johansen ( lire par ailleurs), Yvon Pouliquen dispose de tout son monde. L’équipe qui sera alignée ce soir devrait ressembler à celle qui a quitté la pelouse de Saint-Symphorien avec trois points en poche, la semaine passée. Au milieu, Jérémy Pied est appelé à retrouver le couloir gauche, où il était entré en jeu à la place de Vincent Bessat. Pas de changement à prévoir dans le secteur offensif : Papiss Cissé, buteur lors des trois derniers matches, honorera sa treizième titularisation.
Cédric BROUT.