
Eduardo attend son premier but sous le maillot de Metz. Photo Anthony PICORÉ
Valeur sûre en défense, Metz affiche moins de certitudes en attaque. Son efficacité sera justement mise à l’épreuve, ce soir, à Châteauroux, où le leader tentera d’évacuer son premier revers à Saint-Symphorien.
Si le FC Metz retrouve la Ligue 1 l’été prochain, il le devra d’abord à son comportement à domicile (10 victoires, 3 nuls, 1 défaite) ainsi qu’à sa défense, la deuxième référence en L2 (22 buts encaissés). L’attaque, en revanche, est un secteur plus instable voire en souffrance aujourd’hui. La preuve par les statistiques : les Grenats avaient lancé leur saison avec douze buts en huit matches. Sur cette même séquence, les Mosellans n’ont inscrit… que cinq pions durant la phase retour.
Une finition en panne
Le leader promène finalement son petit paradoxe cette saison. Il possède le meilleur buteur du championnat (Sakho) et a exclusivement renforcé son compartiment offensif cet hiver, mais son problème de finition s’est accentué. Les recrues ont beau doper la concurrence en attaque, elles n’ont pas amélioré le rendement général. D’ailleurs, Eduardo, Vion et Sido traquent toujours leur premier but messin.
Pour épaissir le mystère, Albert Cartier remarque que son équipe « se crée toujours beaucoup d’occasions ». Il ne faut pourtant pas chercher bien loin les raisons de cette efficacité suspecte. La cinquième attaque du championnat se porte facilement devant le but adverse mais il se trouve souvent un mauvais choix, un placement inopérant ou un défaut de concentration pour annihiler l’effort de mise en situation.
Ponctuellement, cette équipe peut aussi tomber sur un gardien inspiré ou sur un adversaire mieux armé qu’elle. Diafra Sakho avait par exemple relevé les « treize coups de pied arrêtés » messins face à Lens. Or, les Nordistes avaient le gabarit requis pour contrer cette menace. Le même Sakho serait-il aussi plus ciblé aujourd’hui ? « Il est toujours difficile de stopper Diafra , évacue Cartier. Et même sans marquer, il pèse. »
Pour le déplacement à Châteauroux, ce soir, l’entraîneur a sensiblement rebattu ses cartes offensives. Sarr et Fauvergue réintègrent un groupe que quittent Vion et Sido. Avec Sakho, Ngbakoto, Lejeune et Eduardo sur la feuille de match, le technicien dispose d’une large palette de profils pour inquiéter son hôte du jour.
Ce rendez-vous peut être propice à un redressement offensif car les Berrichons ont déjà encaissé deux fois plus de buts que leur invité cette saison (44) et le synthétique local se prête a priori « à la nouvelle génération de joueurs » que revendique Albert Cartier.
Après le braquage lensois de Saint-Symphorien (0-1), Metz se voit enfin chargé d’un devoir de réponse contre un adversaire solide sur ses terres mais fraîchement explosé à Niort (4-0). Ces deux résultats ne sont pas anodins. Car les Grenats avaient lancé une série de sept succès d’affilée après leur premier revers à Lens (3-2). De son côté, Châteauroux avait signé quatre victoires et un nul après une énorme trempe à Tours (5-2)... Et, cette fois, qui sera d’attaque ?
Christian JOUGLEUX.