Le 1er novembre 2014, le FC Metz bat Caen (3-2) grâce, notamment, à un doublé de Modibo Maïga. La dernière victoire messine, à ce jour, en championnat. Ces sourires, le Malien espère les retrouver très vite. Photo Anthony PICORÉ
Disparu du groupe pro depuis la réception de Bordeaux, le 3 décembre, l’attaquant malien Modibo Maïga est de retour de la Coupe d’Afrique des Nations. Pour « aider le FC Metz à s’en sortir ».
Depuis son arrivée à Metz, Modibo Maïga souffle le chaud et le froid. C’est précédé d’une réputation flatteuse – et justifiée – de serial buteur que l’attaquant prêté par West Ham avait poussé les portes de Saint-Symphorien. Ces mêmes portes qui se sont refermées sur lui quelques mois plus tard, après qu’il eut posé un lapin à ses partenaires au départ de Marseille, le 7 décembre. De quoi faire sortir de leurs gonds les dirigeants messins.
Mis à pied deux jours, l’international malien n’a plus été appelé par Albert Cartier jusqu’à son départ pour la Coupe d’Afrique des Nations en janvier. Le début d’une histoire de flou : Modibo Maïga allait-il finir la saison en Lorraine ? Lundi, la question a été tranchée par Bernard Serin, le président messin : « Tout est aplani avec Modibo. Il reste à Metz. Il y avait de la frustration de sa part, la page est tournée. »
De fait, le lendemain, le joueur, à peine débarqué de l’avion, a foulé la pelouse synthétique de la Plaine Saint-Symphorien au milieu de ses partenaires. Oubliée la chaleur de la Guinée Équatoriale. Place au froid mosellan. Après l’effroi d’une élimination… au tirage au sort. « C’est comme ça, on ne peut plus rien y changer , lâche-t-il dans un sourire timide. C’est tellement difficile à avaler. C’est fini. Il faut vite passer à autre chose. »
Le challenge est tout trouvé ! En cruelle panne d’efficacité devant le but, le FC Metz se cherche plus que jamais un finisseur. « Le retour de Modibo s’apparente à un renfort dans le domaine offensif », confie d’ailleurs Albert Cartier. L’intéressé, lui, refuse de revêtir la panoplie de sauveur de la nation grenat. « Le plus important, ce n’est pas moi. Le plus important, c’est l’équipe. On manque de réussite actuellement et c’est tous ensemble que nous allons résoudre ce problème et repartir sur une nouvelle dynamique. »
« Il n’y a plus de truc individuel… »
Aussi sincère soit-il, le discours est tout de même un brin entendu. Si les dirigeants messins ont décidé de s’attacher les services de l’ancien Sochalien en août dernier, c’est bien pour ses qualités (individuelles) de buteur. Peu utilisé en Angleterre la saison passée, Modibo Maïga avait d’ailleurs semblé retrouver ses sensations (2 doublés face à Caen et au PSG) avant le fâcheux épisode marseillais.
Saura-t-il revenir à de telles dispositions ? Lui jure que oui. « Il n’y a aucun problème. Même avant de partir à la CAN, j’étais bien. Très bien même. » La page semble bel et bien tournée. Le Malien – élu homme du match Guinée – Mali le 28 janvier, avec un but à la clé – est décidé à ouvrir un nouveau chapitre qui se veut résolument collectif. Terminés les caprices personnels. « J’ai rencontré le coach et il est clair qu’aujourd’hui c’est le club qui passe en premier, assure-t-il. Je le pense. Comme tout le monde ! Il n’y a plus de truc individuel… »
« L’ambiance est bonne et nous communiquons énormément entre nous , poursuit l’attaquant messin. Le plus important, c’est de trouver les bonnes solutions, la bonne dynamique pour se relever le plus vite possible. On va se sortir de là ! »
Si Modibo Maïga avait la bonne idée de souffler le show, cela pourrait certainement aider le FC Metz à soigner ce vilain coup de froid.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Ben Youssef est (enfin) arrivé !
Fakhreddine Ben Youssef. Photo Twitter FC Metz
Contraint de renoncer à la Coupe d’Afrique des Nations en raison d’une blessure à la cuisse, l’attaquant tunisien Fakhreddine Ben Youssef a enfin posé ses valises en Moselle, hier matin. Actée début janvier, son arrivée a sans cesse été repoussée en raison de lourdeurs administratives… L’ex-joueur du CS Sfaxien (23 ans) est désormais à la disposition du staff médical messin qui va pouvoir remettre sur pied la nouvelle recrue qui devrait être présentée officiellement dans les jours à venir.
Son compatriote et ex-partenaire du club de Sfax, le milieu récupérateur Ferjani Sassi a, quant à lui, largement contribué au bon parcours à la CAN de la Tunisie, éliminée en quarts de finale par la Guinée Équatoriale. Un match entaché par un penalty litigieux accordé au pays hôte dans les dernières minutes du temps réglementaire… Le joueur de 22 ans, dont beaucoup d’observateurs louent l’excellente vision du jeu et la qualité de passe, devrait débarquer en Lorraine aujourd’hui.
J.-S. G.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement le matin à la Plaine Saint-Symphorien. Aujourd’hui : une séance à 10h30 sur la pelouse d’honneur de Saint-Symphorien (huis clos). Demain : déplacement à Bastia. Dimanche : une séance à 11 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Nice (23e journée de Ligue 1), samedi 30 janvier : 0-0. Prochain match : Bastia - Metz (24e journée de L1), samedi 7 février à 20 h. À suivre : Metz - Brest (8es de finale de la Coupe de France), jeudi 12 février à 19h45 ; Metz - Guingamp (25e journée de L1), dimanche 15 février à 17 h; Reims - Metz (26 journée de L1), dimanche 22 février à 17 h.
À l’infirmerie. Florent Malouda (ischio-jambiers) et Fakhreddine Ben Youssef (cuisse) sont indisponibles. Thibaut Vion (cheville) s’est entraîné, hier, avec Robert Duverne, le préparateur physique du FC Metz.
En sélection. Cheick Doukouré (Côte d’Ivoire) est le dernier Messin retenu par la Coupe d’Afrique des Nations. Il disputera la finale dimanche.
Henrionnet : « Imposer des règles pourrait être source de stress »
Gérôme Henrionnet : « On se dit les choses plus franchement quand les résultats ne sont pas là. » Photo Pascal BROCARD
Le vestiaire des filles du FC Metz-Algrange vit. C’est en tout cas ce que défend l’entraîneur Gérôme Henrionnet.
A quoi ressemble un vestiaire de football féminin ? « C’est plus vivant que chez les garçons, il y a de la musique, c’est très animé. Il y a aussi davantage de manies. Chaque fille a son petit rituel. Niveau préparation, elles sont beaucoup plus longues à s’habiller (rire) … Pour moi, c’est plus fermé que chez les garçons ; tant qu’elles ne me donnent pas l’autorisation de rentrer, je ne rentre pas. »
• Avez-vous établi des règles ? « Non. J’aime que le vestiaire vive. Imposer des règles pourrait être source de stress et les déstabiliser psychologiquement. Je préfère laisser les filles s’autogérer tout en restant vigilant pour éviter d’éventuels débordements. Pour autant, on sait que je rentre dans le vestiaire avant l’échauffement pour la causerie d’avant-match et que je réapparais avant d’entrer sur le terrain. Ce sont les seuls préceptes que j’ai imposés. »
• Considérez-vous le vestiaire comme un espace privé ? « Oui, le vestiaire doit appartenir aux joueurs/joueuses. L’entraîneur y vient uniquement pour aborder un match. Des mises au point peuvent s’y faire à la mi-temps mais je mets un point d’honneur à ce que rien n’en sorte. »
• Comment un entraîneur gère-t-il un vestiaire en temps de crise ? « Ni mieux, ni moins bien. On se dit les choses plus franchement quand les résultats ne sont pas là, c’est tout. Les mots sont peut-être plus durs mais c’est pour le bien de l’équipe. Un vestiaire sans tensions, c’est un groupe qui ne vit pas, qui ne se dit pas les choses et dont on ne pourra pas attendre grand-chose. »
« Des chants exubérants »
• Avez-vous en mémoire un moment particulièrement fort vécu dans l’antre algrangeois ? « L’année dernière, à Vendenheim, on jouait un match capital pour la montée en D1. A la mi-temps (0-0) , il y a eu une union sacrée, une vraie solidarité, une abnégation qui sont nées dans le vestiaire. On y a cru jusqu’au bout et on a gagné (0-1). Après le match, tout le monde s’est lâché, c’était un moment extraordinaire, ponctué de chants exubérants, d’accolades, de tapes sur l’épaule. Si le vestiaire n’avait pas vécu ce jour-là, on n’aurait jamais pu s’imposer en Alsace. »
Ca. P.
