
Nolan Roux et les Brestois possèdent déjà de très grandes chances d’atteindre la Ligue 1. Metz et Matheus Vivian luttent, avec d’autres, pour les accompagner. Photo Pascal BROCARD.
A l’heure où la Ligue 2 s’apprête à entrer dans son troisième tiers, la très nette domination de Caen et Brest annonce une lutte farouche pour compléter le podium. A ce jour, Metz tient la corde. Décryptage.
Au mépris des pronostics d’avant saison et au mépris de l’histoire, le Strasbourg - Nantes d’hier soir s’est déroulé en marge de la course à la montée en Ligue 1. En Ligue 2, l’hiver a passablement chamboulé les idées reçues : de l’ordre établi, ne reste que la domination de Caen. Et si Metz vient tout juste de réapparaître sur le podium, c’est Brest qui se trouve aujourd’hui en ballottage très favorable. Les concurrents de Metz ? Le Havre a résisté à la fronde des moins gradés, qui propulse Nîmes et Laval sous les projecteurs. Derrière Caen et Brest, donc, seul le suspense domine. En attendant de juger de son évolution, voici une photographie de la Ligue 2, qui entrera en fin de semaine dans son troisième tiers.
Caen et Brest y sont-ils déjà ?
Les statistiques sont formelles : depuis l’instauration d’une Ligue 2 à vingt clubs, en 1998, jamais un club comptant quarante-huit points ou plus après vingt-quatre journées n’a échoué dans la course à la montée. Caen (cinquante points) comme Brest (quarante-huit, soit une moyenne de deux points par match !) paraissent donc objectivement très bien partis pour prendre l’ascenseur pour la Ligue 1, au printemps. Caen, qui arrive de l’élite, prouve régulièrement qu’en plus d’une solidité extrême, l’accompagne la réussite qui complète souvent la panoplie d’un leader. Longtemps jugé avec curiosité, sinon avec perplexité, Brest a définitivement endossé les habits d’un candidat crédible à la montée en allant s’imposer à Toulouse, la semaine passée, en 16e de finale de la Coupe de France. Et sans que personne ne trouve à y redire ! Les chiffres ainsi que les impressions : Caen et Brest paraissent donc très bien partis pour rejoindre la Ligue 1.
Metz et Le Havre face à la fronde
Entre Strasbourg et Nantes, hier soir, en Alsace, le prestige de l’affiche avait singulièrement rétréci sous l’effet des déboires actuels des deux clubs. A confronter leur situation à celle des Strasbourgeois comme à celle des Havrais, Messins et Havrais ont donc le droit de s’estimer heureux : ils résistent mieux que d’autres à la fronde de ceux que les pronostics n’annonçaient pas à pareille fête, Brest compris. Après un début d’année 2010 confus, Metz vient d’opérer un recrutement qui le rend potentiellement plus fort, et observe de nouveau le rythme d’un candidat à la montée. C’était aussi le cas, l’an dernier à pareille époque, et c’est sûrement ce qui incite Yvon Pouliquen à la prudence : « Nous venons de prendre sept points sur neuf, mais nous n’avons encore rien gagné », a insisté l’entraîneur messin, vendredi, dans la foulée du match nul de son équipe à Tours. Metz troisième avec trente-huit points, Le Havre sixième avec trente-quatre points : sans même préjuger des résultats à venir, ce week-end, les retrouvailles de ces deux monuments historiques, le 1 er mars, comporteront des allures de finale (pour la troisième place).
La meute aux trousses
Sauvé de la relégation en National à la toute fin de la saison dernière, aujourd’hui parti pour accéder à la Ligue 1, Brest ne constitue pas un cas isolé de métamorphose remarquable : chassé depuis peu du podium par Metz, Nîmes appartient toujours à la meute des poursuivants, comme vient de l’indiquer son partage des points avec Le Havre : après vingt-quatre journées, en 2009, Nîmes pointait au vingtième rang de Ligue 2 ! Que dire de Laval, le promu, intercalé entre Nîmes et Le Havre ? C’est qu’il y a du monde, au pied du podium, au point qu’il ne serait pas prudent d’écarter déjà de la course des équipes comme Angers, Tours et Arles-Avignon ( voir classement ci-contre). La dilution des points (de Metz, qui en compte trente-huit, à Arles-Avignon, qui en compte trente-deux) a multiplié les candidats mais, à ce jour, il est possible que sept prétendants lorgnent un seul fauteuil encore disponible.
Sylvain VILLAUME.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : reprise de l’entraînement après un week-end de repos, avec footing le long du canal et travail de musculation en salle. Aujourd’hui : une séance à 10 h, sur un terrain synthétique à désigner en fonction des intempéries.
D’un match à l’autre. Dernier match : Tours - Metz (24 e journée de Ligue 2) vendredi 12 février : 1-1. Prochain match : Dijon - Metz (25 e journée) vendredi 19 février (20 h 30). A suivre : Metz - Le Havre (26 e journée) lundi 1 er mars (20 h 45) ; Laval - Metz (27 e journée) vendredi 5 ou lundi 8 mars (à fixer).
A l’infirmerie. Victime d’une déchirure à la cuisse droite, Stéphane Borbiconi est à l’arrêt pour au moins un mois. Ressentant une douleur à la hanche, souvenir d’un coup reçu à Tours vendredi, Cheikh Gueye est resté aux soins, hier matin.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. 8 buts : Cissé (parti à Fribourg) ; 4 : Johansen (dont 3 sur penalty), Pied ; 3 : Bessat ; 2 : Bourgeois, Mendy, Wiltord.
Passeurs. 7 passes décisives : Mendy ; 3 : Pied.