Fred a écrit :dan62 a écrit :Le club , desireux de préserver sa nouvelle pelouse, a demandé et obtenu l'annulation à st symphorien du match de rugby france - fidji prévu le 8 novembre.
Zut, pour une fois qu'on avait l'EDF de rugby. Moi qui croyait que justement cette pelouse était plus solide...
Les explications :
Metz ne verra pas France - Fidji
Le Messin Morgan Parra (à gauche) n’aura pas l’occasion de jouer sur ses terres. Photo AFP
Le match du XV de France contre les îles Fidji ne passera pas par Saint-Symphorien le 8 novembre prochain. Inquiet pour la pelouse hybride qu’il installe dans son stade, le FC Metz a opposé son veto.
L’espoir a vécu. Le voilà mort et enterré. Les obsèques ont été rapides, discrètes et célébrées… par téléphone. Le président Bernard Serin a en effet signifié qu’il ne souhaitait pas dérouler le tapis de Saint-Symphorien au XV de France. Le match contre les îles Fidji, programmé le 8 novembre dans le cadre de la tournée d’automne, ne passera donc pas par la Lorraine.
Alain Lux, le patron du comité régional de rugby, espérait bien rincer sa tournée sur les bords de la Moselle mais il a dû se rendre à l’évidence : l’affaire est dans l’impasse. « Pour autant que je m’en souvienne, la Lorraine n’a jamais eu un seul match des Bleus, ç’aurait été une première , soutient l’intéressé. Au comité, avec la ville, tout avait été fait pour avoir cet événement… avant d’être obligés de nous retirer car le FC Metz ne voulait plus prêter sa pelouse. C’est vraiment dommage. »
Le club grenat n’a pas pris cette décision de gaieté de cœur mais « par principe de précaution », faisait-il valoir hier. Il s’inquiète pour son herbe. Car le FC Metz est en train de poser une nouvelle pelouse dans son enceinte, pour un coût d’un million d’euros. Il s’agira d’un revêtement hybride, mi-naturel, mi-artificiel. « Seul le stade de l’Aube, à Troyes, s’appuie sur cette surface et nous n’avons aucun autre exemple pour avoir du recul », explique Hélène Schrub.
« Un principe de précaution »
La secrétaire générale du club précise les réserves techniques du FC Metz : « Cette surface reposera sur un s ubstrat de fibres et de liège concassés. Une fois posé, il faut cinq semaines d’enracinement avant de pouvoir jouer au foot, sachant que cette pelouse sera terminée le 5 juillet. Si le match de rugby avait lieu et que le terrain était détérioré, il faudrait ajouter une couche supplémentaire pour un coût de 400 000 euros mais ce n’est pas forcément une question d’argent mais plutôt de timing. Il se trouve qu’il faudrait encore attendre cinq semaines pour consolider l’enracinement et Metz doit affronter Paris le 22 novembre. Imaginez qu’on ne puisse pas accueillir le PSG. On ferait un buzz mondial ! »
Hélène Schrub insiste : « Ce n’est pas une décision du président Serin, elle a été prise par l’ensemble du club. Et c’est un principe de précaution. Nous sommes vraiment déçus nous aussi, mais c’était vraiment trop risqué d’accueillir ce match de rugby. Quand on aura plus de recul, nous réétudierons volontiers ce type de projet. »
L’opportunité se représentera-t-elle ? « A mon avis, nous ne sommes pas près de voir un match dans la région », déplorait Alain Lux hier. Sa crainte ? Que la Fédération soit échaudée par ce revirement. Sa frustration ? « On peut encore attendre un événement rugby dans le grand Est… »
Christian JOUGLEUX.