phil57 a écrit :C'est franchement n'importe quoi cette histoire!! Comment les dirigeants et surtout le joueur puisse accepter de faire machine arrière?? Et en plus de nouveau a un jour du match? Ils sont en train de gâcher 2 années de bon travail. En L2 voir en national on arrivait a garder nos jeunes et faire venir des joueurs de haut niveau, et là en L1 on fait n'importe quoi!!
C'est un peu le problème du FC Metz, et d'autres clubs aussi, depuis plus d'une quinzaine d'années.
La volonté de partir de Diafra et sa revente illustre bien beaucoup d'aspects du foot business tel qu'il s'est dessiné progressivement. Il y a un fossé de plus en plus important entre les clubs d'envergure modeste (Metz, Nancy, Troyes, Auxerre, etc) dont certains sont condamnés par cycles à faire le yoyo entre L1 et L2, et de l'autre les clubs aux budgets colossaux comme Paris, Monaco, Marseille, Lyon - et même dans ce cercle fermé on peut distinguer entre les très très riches et les moins riches.
Le décors est planté. Le FC Metz se situe donc désormais dans la première catégorie des club d'envergure modeste. Le club, sous l'impulsion d'un staff technique dynamique (et recentré sur les valeurs) a réussit à enquiller 2 saison fantastiques et se retrouve donc à un nouveau croisement : se maintenir en Ligue 1 ou repartir à l'échelon inférieur. C'est le staff technique (Albert Cartier en tête) qui a permis cette résurrection, et pas l'équipe dirigeante qui n'a suivie et accompagnée ce mouvement que "commercialement" (pour justement récupérer des investissements placés à un moment critique).
Mais bon il n'y a pas de philanthropie au FC Metz pas plus qu'ailleurs : les guêpes ne sont pas folles.
Pour pérenniser un club dans l'élite du football cela demande des investissements très importants : la ligue 1 coûte très cher. La vente de Diafra, et la manière dont elle s'est déroulée, tend à montrer que les ambitions n'évoluent pas à Metz. On se situe toujours dans l'investissement à court et moyen terme. On escompte tirer profit très rapidement d'une euphorie passagère tant on sait qu'elle peut être effémère.
Toutes les décisions prises d'un point de vue commercial (et les investissements de l'inter-saison) tendent à le prouver petit à petit. Pour installer durablement un club dans l'élite, c'est un travail de très longue haleine qui nécessite un cycle de 10 ans et d'y injecter beaucoup d'argent (il faut mettre la monnaie, augmenter le capital en l'ouvrant à de nouveaux investisseurs, etc). On ne revend pas les bijoux de famille à moins que d'accepter de se fragiliser et de s'appauvrir. Il aurait fallut mettre en place les conditions pour que Diafra souhaite rester à Metz, lui permettre d'avoir un meilleur salaire et lui ajouter 1 ou 2 renforts de taille pour jouer le milieu du classement. Vu la dynamique des 2 dernières saisons, c'était jouable ! Et je reste persuader qu'avec la proximité des économies Luxembourgeoise et Allemande, il y a des possibilités d'étendre le capital du FC Metz... Surtout qu'il y a des arguments de taille : l'accroissement des abonnements tendant à prouver une véritable attente, un centre de formation performant, et quasiment tout à reconstuire encore. Surtout le FC Metz jouit d'une réputation sportive proche de l'élite du football français, même si (hormis en 98) elle y a brillé plus par sa longitivité que par ses titres.
On pouvait escompter revendre Diafra bien plus dans quelques mois et se payer une nouvelle tribune Sud sans devoir partir pleurer au conseil régional ni à la mairie !
Comme toujours : ce n'est que mon sentiment personnel et je ne prétend pas détenir la vérité !
