Macheda a écrit :Il y a eu de biens belles choses à lire dans ce sujet.
Personnellement je pense que la meilleure des choses à faire est de continuer dans le même schéma que celui utilisé actuellement.
Il a la vertu de ne pas laisser la maitrise du jeu à l'adversaire, de contrôler le ballon et donc quelque part, de faire comme l'Espagne. De tourner longtemps parfois, mais au final ça finit par passer.
D'aucuns diront que le soucis, c'est qu'il te faut une sacré solidité défensive pour que ça marche, et que c'est le domaine le plus faible actuellement.
Certes.
Mais un système plus défensif augmenterait le nombre de situations chaudes en défense et du coup, ôterait toute possibilité de gagner au final.
Avec ce système on va perdre des matchs identiques à celui de vendredi, mais on en gagnera aussi. A condition que derrière quand même on soit beaucoup, beaucoup moins faibles.
Quand à l'ambition, il ne faut pas en avoir, sinon celle en effet de mettre en place le Fc Metz 20013-2014 qui pourra alors offrir, si on a donné le temps à Bijotat, un fond de jeu (un truc qui n'a quasi jamais existé en Moselle et surtout pas depuis 12 ans) et peut-être une équipe en place pour le rendre efficace et ambitieux
La montée en 2 ans c'est de la connerie présidentielle qui en plus de bercer d'illusions reposant sur du vent, entretient des rêves un peu fous et donc l'animosité des tribunes envers cet effectif 2010-2011 et ses logiques futurs chaotiques résultats.
Puisqu'on ne peut donner des moyens à Bijotat (et il n'est vraiment pas sur qu'il n'en n'est pas encore moins la saison prochaine), soyons clairs et donnons lui du temps, et surtout ne plus répéter à qui l'entendra, qu'on vise une montée au plus tard en 2012.
Ben ça fait plaisir d'en voir quelques un qui ont la lucidité de prendre en compte la situation du club telle qu'elle est et qui ont la sagesse d'entrevoir la réalité: la remontée n'est pas pour tout de suite.
Quant à ta position, mon cher Macheda, je ne puis qu'abonder.
J'émettrai cependant une nuance concernant le fond de jeu. Certes tu as parfaitement raison, depuis 12 ans pas de fond de jeu à Metz. Tout au plus du rafistolage de génie, avec Jean Fernandez, et des rustines pour les autres.
Mais sur la période que je connais, en gros de 1970 à 2010, on peut distinguer deux périodes caractérisées par deux fond de jeu différents.
Dans les années légendaires des
Artilleurs de Metz l'âge d'or du 4-3-3, on avait un fond de jeu basé sur un buteur, bon de la tête et frappeur hors pair, Nico Braun. Ce fond de jeu issu lui même d'une longue tradition de buteur d'exception, inaugurée par Thadée Cisowski, poursuivie par diego Bessonart et autre Johnny Léonard, proposait dans les années 74-76 le fond de jeu le plus spectaculaire de la D1. On avait déjà une défense friable autour du libéro Jeitz, on prenait des buts mais on en marquait toujours un peu plus que l'adversaire à domicile et un peu moins à l'extérieur.
Cette tradition a perduré avec les Bocandé et autres Caldéraro et j'en passe.
A l'arrivée de Joel Muller comme entraîneur, révolution mentale totale. Il construit l'équipe autour d'une solidité défensive à toute épreuve. On peine à voir du spectacle. Mais c'est l'époque où le FC Metz fait peur. Réputé infranchissable le rideau défensif annihile toutes les velléités offensives adverse. Il faut attendre l'arrivée de Pires et de Pouget pour que ces deux ludions épaulés par Vladan Lukic nous mènent jusqu'à l'échec mythique qui reste notre sommet, une sorte d'exception sportive qui est devenu une référence, la saison 98...
Mais pour moi un malentendu. 98 n'est rien d'autre qu'un accident érigé comme le début d'une ère nouvelle, alors qu'il n'était qu'un apogée suivi d'un déclin.
Depuis plus rien. Plus de fond de jeu véritable.
Alors oui, un système se dessine. Imparfait mais ambitieux. Dans ce paradoxe cruel, nous retrouvons un entraîneur ambitieux mais avec des moyens réduits.
Alors gageons qu'il persévère. A Clermont nous avons perdu mais nous n'avons pas subi. Contre Evian nous avons perdu mais nous n'avons pas subi. Qu'on se rappelle un peu ici ce qu'ont été les deux dernières saisons pour mesurer la réforme engagée.
Je formule l'espoir que les dernières recrues s'inséreront dans ce dispositif prometteur.
La plus grande tâche qui attend Dominique Bijotat sera de convaincre ses joueurs qu'il a raison et qu'ils peuvent réussir ce pari, redonner une identité de jeu à un club qui n'en a plus connu depuis 12 ans.
Rien que la grandeur de cette entreprise devrait souder les supporters autour de ce qui est le noyau d'un avenir dont la patience sera le ferment le plus fertile.