"Règle héritée du latin"???ztem a écrit :J'ai pris la routeericek a écrit : C'est du petit nègre ça... pas la peine de faire un post gros comme ça pour un rien du tout. L'accord avec que du verbe avoir c'est un point qui ne met pas tout le monde d'accord et à mon avis l'expérience ils l'ont acquis, pas acquise. Cela dit aucun des deux est choquant. Il y a bien pire sur ce forum pour que tu t'horripiles...
La route que j'ai prise.
T'as donc jamais appris que le verbe s'accorde avec le complément d'objet direct quand il est au participe passé avec l'auxiliaire avoir quand le COD est AVANT le verbe ?
La fille que j'ai aimée...
La faute que j'ai faite.
J'ai aimé une fille, j'ai fait une faute.
C'est grave que ce soit un gars de Madagascar qui t'apprenne à parler français. C'est toi qui parle petit nègre mon pote. En + que cette règle héritée du latin est superbe et participe à la compréhension.
Au Moyen Age, l'accord se faisait régulièrement avec le complément, quelle que soit sa position. Le verbe avoir possédait alors un sens plein. On disait : "j'ai une faute faite", comme on dit aujourd'hui en utilisant la préposition de "j'ai une bouillabaisse de cuite"
Au XVIe siècle, l'accord s'est fait seulement quand l'objet était antéposé. C'est Clément Marot, qui a établi la règle, sur le modèle de l'italien .Voltaire racontait que Marot avait rapporté deux choses d'Italie: la vérole et l'accord du participe, ajoutant : "La seconde a sans doute fait plus de ravages."
Dans la conversation, la tendance est aujourd'hui à l'invariabilité du participe conjugué avec avoir, surtout quand le complément est éloigné du verbe. On dit, ainsi :"C'est une lettre que, il y a longtemps, dans un moment d'humeur, au risque de le regretter ensuite, j'ai écrit trop vite.
(d'après Bernard Cerquiglini, "Merci professeur. Chroniques savoureuses de la langue française."Paris, Bayard, 2008, pp.22-23.