Le FC Metz fait école - RL du 25/07
Publié : 25 juil. 2013, 05:33
Le FC Metz fait école
Le centre de formation du FC Metz a, lui aussi, connu une saison faste. Son directeur, Denis Schaeffer, en a dressé le bilan hier. Le tableau d’ensemble est réjouissant.

Denis Schaeffer en discussion avec les responsables de l’équipe U14 de Chine. La formation messine dépasse les frontières aujourd’hui. Photo Maury GOLINI.
C’est une des grandes fiertés de la maison mais aussi la partie la moins exposée de l’iceberg. Quand le groupe professionnel du FC Metz subissait les grands froids sportifs, son centre de formation a maintenu le cap d’une œuvre exigeante et récompensée, cette année, par une dixième place au classement national. Dixième, c’est mieux que Paris (12e ), l’OM (16e ) ou Nancy (23e ) notamment, mais moins bien que la saison précédente (5e ).
Tout s’explique. Une relégation en National implique un barème plus faible pour le calcul des points. « Si nous étions restés en Ligue 2, le centre de formation serait classé entre la 3e et la 5e place , précise son directeur Denis Schaeffer. C’est assez exceptionnel d’autant que les équipes qui nous devancent (Lyon, Sochaux, Montpellier…) ont un budget deux à trois fois supérieur au nôtre (2,5 millions d’euros. »
Au-delà des chiffres s’ébattent des humains. De l‘école de football aux moins de 21 ans, les jeunes du FC Metz ont tous obtenu des résultats significatifs à l’échelon régional voire sur un plan national. Seul bémol : la relégation en CFA2 de la réserve professionnelle mais, là aussi, le club produit son justificatif : « Sans la refonte des groupes en CFA et les quatre descentes, on serait maintenu », note Philippe Gaillot. « Nous avions aussi une équipe très jeune, composée aux deux tiers de U 1 9 , complète Schaeffer. Le CFA2 sera peut-être un niveau plus adapté pour eux. » Presque un mal pour un bien !
C’est surtout la culture des talents qui entretient la fierté messine. Car ce centre est un fournisseur régulier des équipes nationales. Douze éléments ont rejoint une sélection l’année dernière. Certains suscitent aussi l’intérêt des plus grandes écuries, à l’image de Younes Bnou Marzouk (Juventus Turin) ou Olivier Kemen (Newcastle). Cette fuite des talents déçoit en interne mais elle consacre le travail mosellan, renfloue les caisses accessoirement et contribue au rayonnement du club. « Nous avons 61 joueurs pros, dans le monde, qui ont été formés ici , apprécie le directeur. Entre 90 et 95 % des transferts, au club, sont assurés par des jeunes du centre. »
18 + 16 = 33
Metz préfère malgré tout conserver ses pépites. Cinq contrats professionnels ont été signés à l’issue de la saison dernière (Lê, Philipps, Didillon, Cornet, Tastan). C’est important pour l’identification d’un club et… utile sportivement puisque l’équipe remontée en Ligue 2 s’est appuyée sur 17 éléments formés localement.
Le centre se signale enfin par l’organisation de tournois, l’accueil de jeunes étrangers et son partenariat avec les clubs formateurs du département mais il propose aussi un projet scolaire, permis par les passerelles avec le collège de l’Arsenal et le lycée Cormontaigne. C’est la dernière victoire en date du FC Metz : 33 jeunes footballeurs ont été diplômés cet été avec des taux de réussite mirobolants. Pour le baccalauréat, c’est un sans-faute (18 sur 18), tandis que 15 garçons sur 16 candidats ont décroché le brevet des collèges. A entendre les responsables du centre, ce défi n’était pas gagné d’avance.
Christian JOUGLEUX.
Le centre de formation du FC Metz a, lui aussi, connu une saison faste. Son directeur, Denis Schaeffer, en a dressé le bilan hier. Le tableau d’ensemble est réjouissant.

Denis Schaeffer en discussion avec les responsables de l’équipe U14 de Chine. La formation messine dépasse les frontières aujourd’hui. Photo Maury GOLINI.
C’est une des grandes fiertés de la maison mais aussi la partie la moins exposée de l’iceberg. Quand le groupe professionnel du FC Metz subissait les grands froids sportifs, son centre de formation a maintenu le cap d’une œuvre exigeante et récompensée, cette année, par une dixième place au classement national. Dixième, c’est mieux que Paris (12e ), l’OM (16e ) ou Nancy (23e ) notamment, mais moins bien que la saison précédente (5e ).
Tout s’explique. Une relégation en National implique un barème plus faible pour le calcul des points. « Si nous étions restés en Ligue 2, le centre de formation serait classé entre la 3e et la 5e place , précise son directeur Denis Schaeffer. C’est assez exceptionnel d’autant que les équipes qui nous devancent (Lyon, Sochaux, Montpellier…) ont un budget deux à trois fois supérieur au nôtre (2,5 millions d’euros. »
Au-delà des chiffres s’ébattent des humains. De l‘école de football aux moins de 21 ans, les jeunes du FC Metz ont tous obtenu des résultats significatifs à l’échelon régional voire sur un plan national. Seul bémol : la relégation en CFA2 de la réserve professionnelle mais, là aussi, le club produit son justificatif : « Sans la refonte des groupes en CFA et les quatre descentes, on serait maintenu », note Philippe Gaillot. « Nous avions aussi une équipe très jeune, composée aux deux tiers de U 1 9 , complète Schaeffer. Le CFA2 sera peut-être un niveau plus adapté pour eux. » Presque un mal pour un bien !
C’est surtout la culture des talents qui entretient la fierté messine. Car ce centre est un fournisseur régulier des équipes nationales. Douze éléments ont rejoint une sélection l’année dernière. Certains suscitent aussi l’intérêt des plus grandes écuries, à l’image de Younes Bnou Marzouk (Juventus Turin) ou Olivier Kemen (Newcastle). Cette fuite des talents déçoit en interne mais elle consacre le travail mosellan, renfloue les caisses accessoirement et contribue au rayonnement du club. « Nous avons 61 joueurs pros, dans le monde, qui ont été formés ici , apprécie le directeur. Entre 90 et 95 % des transferts, au club, sont assurés par des jeunes du centre. »
18 + 16 = 33
Metz préfère malgré tout conserver ses pépites. Cinq contrats professionnels ont été signés à l’issue de la saison dernière (Lê, Philipps, Didillon, Cornet, Tastan). C’est important pour l’identification d’un club et… utile sportivement puisque l’équipe remontée en Ligue 2 s’est appuyée sur 17 éléments formés localement.
Le centre se signale enfin par l’organisation de tournois, l’accueil de jeunes étrangers et son partenariat avec les clubs formateurs du département mais il propose aussi un projet scolaire, permis par les passerelles avec le collège de l’Arsenal et le lycée Cormontaigne. C’est la dernière victoire en date du FC Metz : 33 jeunes footballeurs ont été diplômés cet été avec des taux de réussite mirobolants. Pour le baccalauréat, c’est un sans-faute (18 sur 18), tandis que 15 garçons sur 16 candidats ont décroché le brevet des collèges. A entendre les responsables du centre, ce défi n’était pas gagné d’avance.
Christian JOUGLEUX.