Pour Bernard Serin, la décision de la FFF ne change rien au projet messin : la maquette du nouveau Saint-Symphorien reste d’actualité.
J’ espère qu’une fois la déception digérée, nous pourrons continuer à avancer à la vitesse nécessaire pour mener notre objectif dans les temps. Tout continue. C’était la particularité de notre projet : il était antérieur à notre candidature à l’Euro 2 016. » Mercredi après-midi, la copie dudit projet présenté par la ville de Metz a fini dans la corbeille à papiers de la Fédération française de football. L’original, lui, est resté sauf. Bernard Serin, patron du FC Metz, l’a gravé dans un coin de sa tête.
Sonné, peut-être, pour avoir longtemps cru que le club à la Croix de Lorraine avait « toutes » ses chances de figurer dans la liste des douze heureux présélectionnés, le successeur de Carlo Molinari à la présidence a visiblement vite retrouvé ses esprits. Et les sens des priorités. « Nous ne devons pas perdre de temps à analyser les raisons qui ont amené au rejet de notre dossier. Aujourd’hui, le plus important est de nous remettre au travail. Le sujet d’actualité, c’est de boucler le financement de la rénovation, de régler les formalités administratives, etc. Et de veiller à ce que les délais nécessités nous permettent de répondre à notre objectif, qui est de livrer le nouveau Saint-Symphorien pour la fin de l’année 2 012. »
Présenté au mois de juillet dernier – dans une formule qui avait alors enterré l’idée de construction d’un nouveau stade – le projet messin vise à « porter la capacité d’accueil à 35 000 places en améliorant les espaces de réception, le tout pour un coût prévisionnel de quarante-cinq millions d’euros. » De ce côté-là, la fin du rêve européen ne change rien. C’est en tout cas ce que se permet d’espérer Bernard Serin.
Reste à savoir comment – et quand, surtout – l’ensemble des autres parties prenantes au dossier aura digéré la décision prise avant-hier par les têtes pensantes de la FFF. Les réactions, parfois électriques, déclenchées par l’échec messin laissent, en effet, supposer qu’il faudra un peu de temps avant que les uns et les autres se remettent à parler d’avenir, et qu’ils le fassent ensemble ( lire par ailleurs). Pour le FC Metz, Le plus tôt serait évidemment le mieux…
« Fierté et orgueil »
« Il faut se retrousser les manches, poursuit de son côté, Joël Muller, le directeur sportif du FC Metz. Notre projet n’était pas lié à la seule perspective de l’Euro 2 016. Il visait et vise plus que jamais à doter le club d’un stade capable d’accueillir des formations de Ligue 1. On ne peut pas laisser Nancy et Strasbourg développer des structures de qualité sans rien faire de notre côté. Il faut mettre un peu d’orgueil et de fierté. »
Cédric BROUT.