R.L. 23/08: Metz a encore faim
Publié : 23 août 2013, 08:33
Deuxième match consécutif à domicile pour des Messins qui aimeraient engranger un troisième succès à Saint-Symphorien. Le plat du jour : Niort, grand spécialiste du match nul
Si la Ligue 2 est une jungle, son bestiaire affiche une hiérarchie sujette à questions. Metz peut témoigner : jusqu’ici, les Mosellans ont mangé la poussière contre les Béliers de Créteil (2-3) et dompté les Lions d’Arles-Avignon (1-0). Ce soir, la visite du zoo continue avec la transhumance des Chamois de Niort vers Saint-Symphorien. Encore des bêtes à cornes et encore un gibier contrariant. Cet adversaire ne sait pas gagner mais il ne perd pas non plus. Spécialiste du match nul la saison dernière (18), l’effectif de Pascal Gastien a gardé la cadence cette année : trois matches, trois nuls. Dans les Deux-Sèvres, la tendance est au partage.
Albert Cartier connaît les statistiques mais il a choisi de les ignorer. Derrière le Chamois, l’entraîneur distingue surtout… du Merlu. « Pour moi , explique-t-il, c’est une équipe qui aime avoir le ballon et la maîtrise du jeu. Je la mets dans la catégorie de Lorient, façon Ligue 2. Elle aime proposer du jeu à domicile comme à l’extérieur. »
Entre deux équipes joueuses, la tentation serait grande d’attendre des étincelles mais, là encore, le technicien déplace le débat. « Je pars du principe qu’un match de foot, c’est déjà du sport , dit-il encore. On ne parle de spectacle qu’à la fin d’un match. D’abord, c’est de la compétition. Moi, je ne veux pas m’égarer. »
Cette sortie n’est pas anodine. Car Metz a battu Arles sans endosser son habit de lumières vendredi dernier. Le résultat (1-0) ne souffrait aucune discussion. La manière, en revanche, ne fut pas toujours emballante. « Des progrès sont attendus à tous les niveaux , poursuit Cartier. D’abord, on peut être plus fort dans la gestion et la maîtrise des coups de pied arrêtés. Il faut aussi être capable d’alterner jeu court et jeu long. On a produit beaucoup de jeu direct contre Arles-Avignon, mais je crois qu’on peut faire plus de jeu court. On a travaillé ça cette semaine. »
« Encourageant »
De retour entre des murs professionnels, Metz vit aujourd’hui une installation tranquille dans ses nouveaux appartements de Ligue 2. L’idée officielle d’y prolonger son bail est même confortée par un comportement exemplaire à domicile (deux victoires) mais Albert Cartier avait décidé, hier, de sortir son nuancier. « C’est un début de saison qui n’est pas satisfaisant ; il est intéressant, encourageant , dépeint l’entraîneur. Il ne faut pas non plus oublier qu’on n’a pas rencontré le gratin, les dix premiers qui voudront aller en Ligue 1. Mais on peut dire que le cahier des charges est rempli à domicile. On a gagné et on n’a pas pris de but. »
Ce soir, il sera encore question de tenir sa maison contre un adversaire qui ne désespère pas de cueillir son premier succès de la saison. A priori, Cartier devrait reconduire une équipe proche du groupe aligné d’entrée contre Arles-Avignon. Au milieu, le débat reste toutefois ouvert entre N’Doye et Kashi. Devant, Nicolas Fauvergue sera, lui, amené à connaître sa deuxième titularisation sous le maillot grenat. Qui trouvera-t-il à sa gauche ? Bourgeois, Sarr et Ngbakoto sont des candidats légitimes pour les pas de côté.
Leur entraîneur attend enfin « le même état d’esprit ». Comprendre un souci d’organisation doublé d’une faim de loup. Biologiquement, le Chamois est une proie comestible. Sportivement, il viendra pour défendre sa peau tout à l’heure… et zapper la chaîne alimentaire.
Christian JOUGLEUX.
Si la Ligue 2 est une jungle, son bestiaire affiche une hiérarchie sujette à questions. Metz peut témoigner : jusqu’ici, les Mosellans ont mangé la poussière contre les Béliers de Créteil (2-3) et dompté les Lions d’Arles-Avignon (1-0). Ce soir, la visite du zoo continue avec la transhumance des Chamois de Niort vers Saint-Symphorien. Encore des bêtes à cornes et encore un gibier contrariant. Cet adversaire ne sait pas gagner mais il ne perd pas non plus. Spécialiste du match nul la saison dernière (18), l’effectif de Pascal Gastien a gardé la cadence cette année : trois matches, trois nuls. Dans les Deux-Sèvres, la tendance est au partage.
Albert Cartier connaît les statistiques mais il a choisi de les ignorer. Derrière le Chamois, l’entraîneur distingue surtout… du Merlu. « Pour moi , explique-t-il, c’est une équipe qui aime avoir le ballon et la maîtrise du jeu. Je la mets dans la catégorie de Lorient, façon Ligue 2. Elle aime proposer du jeu à domicile comme à l’extérieur. »
Entre deux équipes joueuses, la tentation serait grande d’attendre des étincelles mais, là encore, le technicien déplace le débat. « Je pars du principe qu’un match de foot, c’est déjà du sport , dit-il encore. On ne parle de spectacle qu’à la fin d’un match. D’abord, c’est de la compétition. Moi, je ne veux pas m’égarer. »
Cette sortie n’est pas anodine. Car Metz a battu Arles sans endosser son habit de lumières vendredi dernier. Le résultat (1-0) ne souffrait aucune discussion. La manière, en revanche, ne fut pas toujours emballante. « Des progrès sont attendus à tous les niveaux , poursuit Cartier. D’abord, on peut être plus fort dans la gestion et la maîtrise des coups de pied arrêtés. Il faut aussi être capable d’alterner jeu court et jeu long. On a produit beaucoup de jeu direct contre Arles-Avignon, mais je crois qu’on peut faire plus de jeu court. On a travaillé ça cette semaine. »
« Encourageant »
De retour entre des murs professionnels, Metz vit aujourd’hui une installation tranquille dans ses nouveaux appartements de Ligue 2. L’idée officielle d’y prolonger son bail est même confortée par un comportement exemplaire à domicile (deux victoires) mais Albert Cartier avait décidé, hier, de sortir son nuancier. « C’est un début de saison qui n’est pas satisfaisant ; il est intéressant, encourageant , dépeint l’entraîneur. Il ne faut pas non plus oublier qu’on n’a pas rencontré le gratin, les dix premiers qui voudront aller en Ligue 1. Mais on peut dire que le cahier des charges est rempli à domicile. On a gagné et on n’a pas pris de but. »
Ce soir, il sera encore question de tenir sa maison contre un adversaire qui ne désespère pas de cueillir son premier succès de la saison. A priori, Cartier devrait reconduire une équipe proche du groupe aligné d’entrée contre Arles-Avignon. Au milieu, le débat reste toutefois ouvert entre N’Doye et Kashi. Devant, Nicolas Fauvergue sera, lui, amené à connaître sa deuxième titularisation sous le maillot grenat. Qui trouvera-t-il à sa gauche ? Bourgeois, Sarr et Ngbakoto sont des candidats légitimes pour les pas de côté.
Leur entraîneur attend enfin « le même état d’esprit ». Comprendre un souci d’organisation doublé d’une faim de loup. Biologiquement, le Chamois est une proie comestible. Sportivement, il viendra pour défendre sa peau tout à l’heure… et zapper la chaîne alimentaire.
Christian JOUGLEUX.