R.L. 03/09: Le FC Metz lave l’affront
Publié : 03 sept. 2013, 08:37
Battu en Coupe à Caen, Metz s’est imposé sur le même score hier (0-2), face à des Normands qui regretteront longtemps leur manque d’efficacité.
La revanche est consommée. Un mois après sa sortie juvénile en Coupe de la Ligue (2-0), Metz est revenu laver l’affront à Caen (0-2) sur un drôle de scénario.
De notre envoyé spécial à Caen
Dans le jargon, c’est un hold-up. Mode opératoire : un but de renard signé Fauvergue, remplaçant au coup d’envoi et bienfaiteur à l’arrivée d’un match qui commençait à échapper sérieusement aux Mosellans. C’est dire si la troisième défaite consécutive des Normands sera compliquée à digérer. Car ils ne la méritaient pas forcément.
Le score final ne dit pas le degré de souffrance de Metz hier. Le résultat est plutôt conforme au début de partie des Lorrains. À peine deux minutes s’étaient-elles écoulées que Yéni Ngbakoto héritait d’un ballon en or dans la surface. Sa frappe en pivot était cadrée mais Perquis, sûr de son fait, a dévié la première occasion messine de la soirée (3e ). Albert Cartier avait choisi l’option d’une équipe joueuse sur le papier et celle-ci s’est surtout exprimée dans les vingt premières minutes. Des enchaînements délicieux, une circulation pertinente du ballon, un flot de centres réguliers devant les cages normandes : Metz était dans son sujet, mordant et conquérant.
Le soufflé mosellan est retombé à la demi-heure de jeu, quand Caen s’est enfin enhardi. Dès lors, le défilé a changé de sens. Profitant de la vivacité de ses ailiers et des offrandes de la paire Agouazi-Rothen, le groupe de Patrice Garande n’a plus jamais perdu la main dans cette partie. Tour à tour, Kodjia (32e ), Duhamel (37e ) et Wagué (38e ) ont tenté leur chance, sans succès, dans la surface de vérité et la première mi-temps s’est conclue comme elle avait commencé : par une action brûlante.
Fauvergue, première
Car Metz a failli regagner son vestiaire lesté d’un but mais Autret n’a su exploiter l’excellent décalage de Duhamel ni la position avancée de M’Fa pour faire mouche (45e +1).
La reprise fut plus délicate encore pour les Lorrains. Sur une frappe lourde de Kodjia, M’Fa renvoyait le ballon dans les pieds de Duhamel qui était rattrapé dans la surface par Métanire (54e ). L’incendie s’est propagé doucement. Duhamel encore (56e ) et Kanté (60e ) allumaient d’autres mèches, Kodjia expédiait une frappe lourde déjouée par M’Fa (74e ) puis Métanire sauvait sur la ligne une tête de Wagué (75e ).
C’est simple, Metz était au bord de l’asphyxie. Et pourtant, en un souffle, il a climatisé tout un stade. Un centre parti de Ngbakoto, une tête de Sakho sur Perquis qui repousse dans les pieds de Fauvergue et l’ancien Rémois de signer sa première réalisation de la saison contre le cours du jeu (75e ). La suite, c’est un nouvel arrêt de M’Fa sur Kodjia (77e ) puis un contre conclu avec la manière par Sakho, qui mystifiait Wagué dans la surface avant de régler Perquis pour se mettre définitivement à l’abri (89e ).
Rincé par ce curieux retournement de situation, Caen ne s’est plus relevé. Et c’est Metz qui s’élève au classement aujourd’hui puisque les Grenats campent au pied du podium avec dix points au compteur et une première victoire à l’extérieur qui doit beaucoup au comportement de son gardien et de ses défenseurs. De fait, ce résultat doit être apprécié à sa juste valeur. Car il indique d’abord que cette formation a le niveau de ses ambitions. Celles qu’elle proclame officiellement comme celles dont elle rêve secrètement. Affaire à suivre après la trêve.
Christian JOUGLEUX.
Une défense en béton armé
Si Sakho a encore flambé, le résultat de la soirée doit énormément à la défense messine.
L’HOMME CLÉ. Diafra Sakho aurait mérité la nomination pour son implication sur les deux buts mais ce serait injuste au regard u comportement général de la défense messine qui a été globalement souveraine hier. Marchal et Choplin ont fait le métier avec ustesse mais les mentions reviendront surtout à Métanire et M’Fa pour leurs sauvetages successifs. M’Fa a écoeuré Kodjia par ses arrêts réflexes et Métanire s’est fendu de deux interventions salutaires au plus fort de la domination normande (54e, 74e).
Des lauriers partagés donc.
LA RECRUE. Kwamé N’Sor, le retour. La nouvelle est tombée tard, hier, dans la soirée. Le jeune attaquant de 21 ans revient au FC Metz. Il s’est engagé pour une durée de quatre ans, après s’être libéré du contrat qui le liait à Kaiserslautern, club de deuxième division allemande. Le jeune Ghanéen avait franchi la frontière à l’issue de la saison 2011-2012, après avoir achevé sa formation en Moselle et refusé un contrat professionnel. Faute de temps de jeu en Allemagne, il revient à la case départ pour densifier encore la concurrence dans un secteur qui déborde déjà d’éléments offensifs. A Metz, les places seront chères, cette
saison, en attaque.
LES RETROUVAILLES. Le SM Caen recense quelques touches lorraines dans son effectif avec deux anciens Messins, le capitaine Laurent Agouazi et le buteur Mathieu Duhamel, ainsi qu’un ex-Nancéien. Las, l’histoire se répète pour Jean Calvé. Déjà mis au placard à Nancy, le défenseur n’entre plus dans les plans de Patrice Garande. Hier, aux dernières nouvelles, il n’avait pas trouvé de porte de sortie.
PAROLES, PAROLES.
Albert Cartier, entraîneur du FC Metz : « On a réussi une très bonne entame de match et je me suis demandé si on n’allait pas la regretter. On a subi et on a été chanceux mais c’est la récompense d’un gros travail collectif et d’une très bonne défense. »
Laurent Agouazi, capitaine du SM Caen : « Ce soir (hier soir), on n’était pas là. C’était un match sans de la première à la dernière minute. On est tombé sur une très bonne équipe de Metz, avec un bon plan de jeu, et on a été en-dessous de tout, moi le premier. On ne va pas se cacher derrière nos occasions. C’était le néant total. »
La revanche est consommée. Un mois après sa sortie juvénile en Coupe de la Ligue (2-0), Metz est revenu laver l’affront à Caen (0-2) sur un drôle de scénario.
De notre envoyé spécial à Caen
Dans le jargon, c’est un hold-up. Mode opératoire : un but de renard signé Fauvergue, remplaçant au coup d’envoi et bienfaiteur à l’arrivée d’un match qui commençait à échapper sérieusement aux Mosellans. C’est dire si la troisième défaite consécutive des Normands sera compliquée à digérer. Car ils ne la méritaient pas forcément.
Le score final ne dit pas le degré de souffrance de Metz hier. Le résultat est plutôt conforme au début de partie des Lorrains. À peine deux minutes s’étaient-elles écoulées que Yéni Ngbakoto héritait d’un ballon en or dans la surface. Sa frappe en pivot était cadrée mais Perquis, sûr de son fait, a dévié la première occasion messine de la soirée (3e ). Albert Cartier avait choisi l’option d’une équipe joueuse sur le papier et celle-ci s’est surtout exprimée dans les vingt premières minutes. Des enchaînements délicieux, une circulation pertinente du ballon, un flot de centres réguliers devant les cages normandes : Metz était dans son sujet, mordant et conquérant.
Le soufflé mosellan est retombé à la demi-heure de jeu, quand Caen s’est enfin enhardi. Dès lors, le défilé a changé de sens. Profitant de la vivacité de ses ailiers et des offrandes de la paire Agouazi-Rothen, le groupe de Patrice Garande n’a plus jamais perdu la main dans cette partie. Tour à tour, Kodjia (32e ), Duhamel (37e ) et Wagué (38e ) ont tenté leur chance, sans succès, dans la surface de vérité et la première mi-temps s’est conclue comme elle avait commencé : par une action brûlante.
Fauvergue, première
Car Metz a failli regagner son vestiaire lesté d’un but mais Autret n’a su exploiter l’excellent décalage de Duhamel ni la position avancée de M’Fa pour faire mouche (45e +1).
La reprise fut plus délicate encore pour les Lorrains. Sur une frappe lourde de Kodjia, M’Fa renvoyait le ballon dans les pieds de Duhamel qui était rattrapé dans la surface par Métanire (54e ). L’incendie s’est propagé doucement. Duhamel encore (56e ) et Kanté (60e ) allumaient d’autres mèches, Kodjia expédiait une frappe lourde déjouée par M’Fa (74e ) puis Métanire sauvait sur la ligne une tête de Wagué (75e ).
C’est simple, Metz était au bord de l’asphyxie. Et pourtant, en un souffle, il a climatisé tout un stade. Un centre parti de Ngbakoto, une tête de Sakho sur Perquis qui repousse dans les pieds de Fauvergue et l’ancien Rémois de signer sa première réalisation de la saison contre le cours du jeu (75e ). La suite, c’est un nouvel arrêt de M’Fa sur Kodjia (77e ) puis un contre conclu avec la manière par Sakho, qui mystifiait Wagué dans la surface avant de régler Perquis pour se mettre définitivement à l’abri (89e ).
Rincé par ce curieux retournement de situation, Caen ne s’est plus relevé. Et c’est Metz qui s’élève au classement aujourd’hui puisque les Grenats campent au pied du podium avec dix points au compteur et une première victoire à l’extérieur qui doit beaucoup au comportement de son gardien et de ses défenseurs. De fait, ce résultat doit être apprécié à sa juste valeur. Car il indique d’abord que cette formation a le niveau de ses ambitions. Celles qu’elle proclame officiellement comme celles dont elle rêve secrètement. Affaire à suivre après la trêve.
Christian JOUGLEUX.
Une défense en béton armé
Si Sakho a encore flambé, le résultat de la soirée doit énormément à la défense messine.
L’HOMME CLÉ. Diafra Sakho aurait mérité la nomination pour son implication sur les deux buts mais ce serait injuste au regard u comportement général de la défense messine qui a été globalement souveraine hier. Marchal et Choplin ont fait le métier avec ustesse mais les mentions reviendront surtout à Métanire et M’Fa pour leurs sauvetages successifs. M’Fa a écoeuré Kodjia par ses arrêts réflexes et Métanire s’est fendu de deux interventions salutaires au plus fort de la domination normande (54e, 74e).
Des lauriers partagés donc.
LA RECRUE. Kwamé N’Sor, le retour. La nouvelle est tombée tard, hier, dans la soirée. Le jeune attaquant de 21 ans revient au FC Metz. Il s’est engagé pour une durée de quatre ans, après s’être libéré du contrat qui le liait à Kaiserslautern, club de deuxième division allemande. Le jeune Ghanéen avait franchi la frontière à l’issue de la saison 2011-2012, après avoir achevé sa formation en Moselle et refusé un contrat professionnel. Faute de temps de jeu en Allemagne, il revient à la case départ pour densifier encore la concurrence dans un secteur qui déborde déjà d’éléments offensifs. A Metz, les places seront chères, cette
saison, en attaque.
LES RETROUVAILLES. Le SM Caen recense quelques touches lorraines dans son effectif avec deux anciens Messins, le capitaine Laurent Agouazi et le buteur Mathieu Duhamel, ainsi qu’un ex-Nancéien. Las, l’histoire se répète pour Jean Calvé. Déjà mis au placard à Nancy, le défenseur n’entre plus dans les plans de Patrice Garande. Hier, aux dernières nouvelles, il n’avait pas trouvé de porte de sortie.
PAROLES, PAROLES.
Albert Cartier, entraîneur du FC Metz : « On a réussi une très bonne entame de match et je me suis demandé si on n’allait pas la regretter. On a subi et on a été chanceux mais c’est la récompense d’un gros travail collectif et d’une très bonne défense. »
Laurent Agouazi, capitaine du SM Caen : « Ce soir (hier soir), on n’était pas là. C’était un match sans de la première à la dernière minute. On est tombé sur une très bonne équipe de Metz, avec un bon plan de jeu, et on a été en-dessous de tout, moi le premier. On ne va pas se cacher derrière nos occasions. C’était le néant total. »