
Soutenu par Jacques Muller, le kiné du FC Metz, et Ahmed Kashi, Sylvain Marchal a quitté prématurément la pelouse de Félix-Bollaert. Ses coéquipiers ont mis de longues minutes à se remettre de ce coup du sort. Photo MAXPPP
La frustrante défaite (3-2) concédée lundi soir à Lens ne doit pas éclipser la bonne prestation d’ensemble du FC Metz face à l’un des candidats déclarés à la montée. Le promu messin grandit.
C’ est une très belle équipe. Les Messins ne méritaient sans doute pas de perdre cette rencontre. Et si Sylvain Marchal ne sort pas, c’est un tout autre match. Que Lens n’aurait pas forcément gagné… » Non, ces mots ne sortent pas de la bouche d’un supporter messin frustré par l’épilogue de la soirée de lundi. Mais bien de l’un de ses homologues lensois, visiblement soulagé par la tournure des événements.
Un commentaire fair-play mais surtout frappé du sceau du bon sens. Car si les hommes d’Albert Cartier ont quitté Félix-Bollaert avec un lourd bagage de regrets en bandoulières, ils ont effectué leur sortie la tête haute. « Nous aurions dû repartir avec au moins le point du match nul , grince Kévin Lejeune. Pour autant, nous avons montré, face à cette belle équipe de Lens, de quoi nous étions capables. Il y a des regrets, mais il ne faut pas que cette défaite soit source d’inquiétudes. Bien au contraire… »
« N’oublions pas que l’on marque deux buts sur la pelouse d’une équipe ambitieuse, grande favorite à la montée et qui devait absolument s’imposer pour relancer sa saison , poursuit son entraîneur. Nous aussi, nous avons prouvé nos ambitions sur le terrain, sans être récompensés de nos efforts. Ce genre de rencontre va forcément nous permettre de grandir encore un peu plus. Il faut retenir tous les éléments rassurants tout en ne perdant pas de vue qu’il nous faut encore élever notre niveau de jeu. »
Certes. Mais Metz ne rencontrera pas des Lensois avec le couteau entre les dents et soutenus par 25 000 supporters survoltés tous les week-ends… Autrement dit, si les Lorrains parviennent à maintenir dans la marmite les ingrédients (rigueur, cohésion collective, ténacité…) qu’ils ont soigneusement mitonnés lundi soir, le festin à venir devrait s’avérer alléchant.
Il leur faudra cependant trouver la recette susceptible d’adoucir les acres relents ayant dénaturé le goût du menu servi dans le Pas-de-Calais. « Après la sortie de Sylvain Marchal, nous avons commis trop d’erreurs collectives », reconnaît ainsi Kévin Lejeune. Touché à la cheville après un duel avec le Lensois Pierrick Valdivia, le capitaine messin – irréprochable jusqu’à sa blessure – a, en effet, laissé un grand vide dans l’organisation jusqu’alors quasi parfaite de son équipe.
« J’ai fait mon choix »
D’autant que le choix d’Albert Cartier de lancer dans l’arène de Bollaert Karim Lancina peut paraître curieux. S’il n’est pas question de jeter l’anathème sur le défenseur nigérien, en difficulté avant-hier, l’option du duo Choplin-Inez – aligné face à Nîmes et à Clermont – n’aurait-elle pas offert plus d’assurances, notamment au niveau des automatismes ? Interrogé sur le sujet, l’entraîneur du club à la Croix de Lorraine a poliment botté en touche : « J’ai fait mon choix, c’est tout. »
Reste que malgré la défaite et les quelques moments de fébrilités entrevues ça et là, le puzzle messin semble doucement prendre forme. Les équipes de Ligue 2 suffisamment taillées pour supporter le bloc compact, agressif et coordonné déployé par les Messins en première période face à Lens, ne devraient pas être légion. D’autant que, dans le même temps, le FC Metz semble retrouver une certaine idée de l’efficacité offensive (cinq buts lors des deux dernières journées). « Puisque nous avons perdu, mon but est anecdotique », confie Kévin Lejeune avant de préciser : « Par contre, je veux retenir l’action qui l’amène : elle est vraiment parfaite… »
Le FC Metz a donc perdu trois points à Lens. Mais il a gagné un certain nombre de certitudes. Qu’il sera nécessaire de confirmer, de faire fructifier même, dès vendredi face à Châteauroux. Pour que cet appétissant soufflé ne retombe pas aussi sec…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en fin d’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 10 h. Demain : une séance à 16 h. Vendredi : Metz - Châteauroux à 20 h. Samedi et dimanche : repos. Lundi : une séance d’entraînement à 9h30 puis Luxembourg - Metz (à Hespérange) à 18h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Lens - Metz (9e journée de Ligue 2), lundi 30 septembre : 3-2. Prochain match : Metz - Châteauroux (10e journée de Ligue 2), vendredi 4 octobre à 20 h. À suivre : Luxembourg - Metz (amical), lundi 7 octobre à 18h30 ; Brest - Metz (11e journée de Ligue 2), lundi 21 octobre à 20h30 ; Metz - Angers (12e journée de Ligue 2), vendredi 25 octobre à 20 h.
À l’infirmerie. Victime d’une entorse de la cheville gauche lundi soir à Lens, Sylvain Marchal a passé des examens hier qui n’ont rien révélé de plus grave. Son indisponibilité est toutefois estimée entre deux et trois semaines. Le staff médical n’exclut pas la possibilité d’un retour du défenseur et capitaine messin pour la venue d’Angers le 25 octobre. Par ailleurs, l’infirmerie messine est vide.
Suspendu. Ayant reçu trois avertissements dans une période incluant dix rencontres officielles, Diafra Sakho est suspendu pour la venue de Châteauroux, vendredi.
Buteurs. En Ligue 2 : Sakho ( 6 buts ) ; Fauvergue, Ngbakoto ( 2 ) ; Bussmann, Lejeune, Nsor, Sarr ( 1 ).
Keita
NATIONAL. Prêté par le FC Metz à Boulogne, Alhassane Keita, victime d’une entorse de la cheville vendredi face à Strasbourg, devrait être absent durant plusieurs semaines.