R.L. 05/10 : FC Metz : la tête sans les jambes
Publié : 05 oct. 2013, 07:37
FC Metz : la tête sans les jambes

Kwame Nsor peut crier sa joie. Son but offre à Metz, ce matin, la tête du classement de Ligue 2. Photo Pascal BROCARD
Malgré une prestation en demi-teinte, les Messins ont su s’imposer, hier, face à Châteauroux (1-0). Un service minimal qui leur permet toutefois de prendre provisoirement la tête du championnat.
La pluie diluvienne qui s’est invitée sur Saint-Symphorien, hier soir, n’a pas suffi à rendre le « sale match » prévu par Albert Cartier beaucoup plus propre. Après les deux programmes « coton » auxquels ils ont eu recours contre Nancy et à Lens, les Messins ont semblé un brin rincés par la débauche d’énergie déployée ces derniers jours. Le tout face une équipe de Châteauroux passée maître dans l’art du nettoyage à sec.
Au final, c’est d’une tête puissante, sur un corner de Kévin Lejeune, que Kwame Nsor a finalement déchiffré le mode d’emploi pour essorer les espoirs de la Berrichonne au milieu de la seconde période (1-0, 59e ). Pourtant, les hommes de Didier Tholot, regroupés à cinq derrière, ont donné quelques sueurs froides aux 9 974 spectateurs. Johann Carrasso devait ainsi sortir le grand jeu sur une tentative à bout-portant signée Makengo (87e ). Quelques instants plus tard, Thibaut Bourgeois enfilait la panoplie de pompier de service face à la dernière mèche allumée par Maboulou (90e ).
Auparavant, Châteauroux, profitant de la moindre erreur messine, avait déjà mené quelques contres tambour battant, à l’image de celui signé Maxime Bourgeois qui échappait à la vigilance de Jérémy Choplin, ou de l’accélération de Maboulou face à Gaëtan Bussmann. Mais le premier se heurtait à Johann Carrasso (23e ) alors que son coéquipier manquait clairement de spontanéité (32e ). Juste avant la pause, le gardien du FC Metz devait à nouveau s’employer face à Maboulou qui s’en allait seul au but (43e ).
Au milieu de ces cycles en demi-charges, les Lorrains ne parvenaient pas à percer l’étanchéité de la machine castelroussine. Malgré une possession de balle largement en leur faveur, ces derniers s’en remettaient à des frappes lointaines, mais ni Kévin Lejeune (28e ) ni Romain Rocchi (34e ) ne réglaient la mire. Particulièrement au point ces dernières semaines, le pressing messin s’avérait cette fois un brin froissé, même si Nicolas Fauvergue, contré par Fournier (35e ), puis Yeni Ngbakoto, contrarié par un Landry Bonnefoi inspiré (42e ), tentaient de renverser la vapeur.
Sur coup de pied arrêté
La seconde période n’était pas beaucoup plus palpitante. Et le scénario identique. Les (trop) nombreuses pertes de balles messines faisaient le bonheur de Castelroussins bien trop imprécis pour en profiter pleinement. Maxime Bourgeois, l’homme le plus en vue hier soir côté visiteur, peut en témoigner. S’il parvenait à se débarrasser de Romain Inez, l’attaquant de Châteauroux, pourtant idéalement placé, n’inquiétait pas un Johann Carrasso concentré (48e ). De son côté, le FC Metz menait sa barque, chancelante, sans se montrer particulièrement dangereux. Et c’est donc d’un coup de pied arrêté – maintes et maintes fois travaillé à l’entraînement – que le salut est arrivé. Mais les Messins, fébriles par instants, ont tremblé jusqu’au bout : Romain Rocchi, sur sa ligne (62e ), puis Johann Carrasso (87e ) permettaient à leur équipe de filer vers ce difficile et étriqué succès, malgré une ultime tentative lobée de Teixeira (88e ). Un épilogue synonyme de première place provisoire en attendant les résultats d’Angers, Caen et Lens.
Ce fut donc bien le sale match annoncé par Albert Cartier. Mais au final, trois nouveaux points ont été récoltés par le FC Metz. Sans les jambes. Mais avec la tête. Celle de Kwame Nsor. Ce matin, c’est bien l’essentiel.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Carrasso a sauvé deux points

Kévin Lejeune a délivré sa quatrième passe décisive sur corner. Photo Pascal BROCARD
Le gardien s’est fendu d’arrêts décisifs hier. Cette victoire lui doit beaucoup.
Métanire. Incertain en raison d’une douleur à la cuisse, le défenseur a tenu sa place mais il n’a pas connu son rayonnement du début de saison. Ceci explique sans doute cela…
Inez. Parfois surpris par les contres berrichons, le défenseur a surtout sauvé son but devant Maboulou (23e ) et s’est fendu d’un retour tout aussi bienvenu sur Bourgeois (56e ). Propre.
Choplin. Comme son compère, il a constaté quelques fuites dans son dos, mais il rend une copie globalement solide, à l’image de son retour sur Makengo (90e +1).
Bussmann. Ce garçon donne l’impression de livrer toujours le même match et c’est sans doute pour cette raison qu’il est indiscutable. Il court sans cesse, défend avec envie et tente toujours d’apporter en attaque. La générosité faite homme.
Ngbakoto. Souvent discret, il aurait pu être décisif à deux reprises : sur un centre parfait mais sans suite pour Fauvergue (34e ) puis sur une double tentative (frappe puis talonnade) déjouée par Bonnefoi (42e ). Remplacé par Bourgeois qui rate une reprise acrobatique à bout portant (74e ).
Kashi. Du Kashi dans le texte. Toujours beaucoup de volume et d’impact à la récupération mais toujours ces déchets dans les transmissions. Indispensable dans une surface et perfectible dans l’autre pour résumer.
Rocchi. Encore une solide performance du capitaine. Beaucoup d’activité à la récupération, des tentatives sans succès (2e , 6e , 34e ) et un retour précieux sur un tir de Filkor pour éviter l’égalisation (62e ). Rocchi a fait son match.
Lejeune. Son pied est une valeur sûre cette saison. Kévin Lejeune a délivré sa quatrième passe décisive sur corner et il était déjà à l’origine des occasions de Fauvergue (45e +1) et Ngbakoto (42e ). Précieux car adroit.
Fauvergue. L’attaquant a travaillé pour l’équipe, faute d’espaces à exploiter dans la muraille castelroussine. Une frappe contrée par Fournier (35e ), une tête au-dessus (45e +1) et, au final, un match sans doute frustrant pour lui. Remplacé par Cornet (90e +2).
Nsor. Drôle de match pour une première titularisation. Du déchet technique et des décisions douteuses pour commencer puis cette tête puissante, sur un corner de Lejeune (58e ), qui donne la victoire à Metz. Puisse ce deuxième but en Ligue 2 le mettre davantage en confiance…
L’HOMME CLÉ

Photo Anthony PICORÉ
Johann Carrasso a signé l’une de ses meilleures prestations de la saison. Le gardien n’a jamais frémi devant les quelques occasions berrichonnes.
Il a remporté deux duels contre Bourgeois (23e ) et Maboulou (43e ), signé un arrêt tranquille sur un tir du même Bourgeois et stoppé, du bout du pied, une tentative de Makengo (87e ). Décisif tout simplement.
Christian JOUGLEUX.
Cartier : « Ce groupe progresse »
Romain Rocchi, capitaine de Metz : « On est en tête du classement mais c’est anecdotique. Le plus important, c’était de rebondir après la défaite à Lens. Comme ils défendaient à cinq derrière, on savait qu’il fallait être patient, sans s’énerver. Au final, il y a beaucoup de satisfaction même si ça n’a pas été un grand match. »
Didier Tholot, entraîneur de Châteauroux : « C’est frustrant de perdre ce match sur coups de pied arrêtés parce qu’on savait que Metz était performant dans ce domaine. Il faut qu’on soit plus rigoureux dans les deux zones car on a aussi eu des occasions. »
Ludovic Guerriero, milieu de Châteauroux : « C’est dur à avaler parce qu’on n’a pas été assez tueur sur la fin et qu’on savait qu’ils étaient costauds sur coups de pied arrêtés. L’accueil m’a fait ni chaud ni froid. Il y avait une banderole pour moi ? Je n’ai pas fait attention. C’était écrit en français ? Si je dois m’attarder sur ça, j’arrête le foot. C’est surtout le résultat qui me reste en travers de la gorge. Je pense qu’on méritait le point du nul. »
Albert Cartier, entraîneur de Metz : « Je pense qu’on aurait perdu ce match il y a deux mois. Cela veut dire que ce groupe progresse. C’est important aussi de poursuivre notre chemin avec nos valeurs, passion et respect. Je ne dis pas non plus que c’est un vol parce qu’on n’a rien volé. On a eu un peu de réussite et c’est bien aussi de gagner comme ça. Car Châteauroux nous a mis en difficulté. »

Kwame Nsor peut crier sa joie. Son but offre à Metz, ce matin, la tête du classement de Ligue 2. Photo Pascal BROCARD
Malgré une prestation en demi-teinte, les Messins ont su s’imposer, hier, face à Châteauroux (1-0). Un service minimal qui leur permet toutefois de prendre provisoirement la tête du championnat.
La pluie diluvienne qui s’est invitée sur Saint-Symphorien, hier soir, n’a pas suffi à rendre le « sale match » prévu par Albert Cartier beaucoup plus propre. Après les deux programmes « coton » auxquels ils ont eu recours contre Nancy et à Lens, les Messins ont semblé un brin rincés par la débauche d’énergie déployée ces derniers jours. Le tout face une équipe de Châteauroux passée maître dans l’art du nettoyage à sec.
Au final, c’est d’une tête puissante, sur un corner de Kévin Lejeune, que Kwame Nsor a finalement déchiffré le mode d’emploi pour essorer les espoirs de la Berrichonne au milieu de la seconde période (1-0, 59e ). Pourtant, les hommes de Didier Tholot, regroupés à cinq derrière, ont donné quelques sueurs froides aux 9 974 spectateurs. Johann Carrasso devait ainsi sortir le grand jeu sur une tentative à bout-portant signée Makengo (87e ). Quelques instants plus tard, Thibaut Bourgeois enfilait la panoplie de pompier de service face à la dernière mèche allumée par Maboulou (90e ).
Auparavant, Châteauroux, profitant de la moindre erreur messine, avait déjà mené quelques contres tambour battant, à l’image de celui signé Maxime Bourgeois qui échappait à la vigilance de Jérémy Choplin, ou de l’accélération de Maboulou face à Gaëtan Bussmann. Mais le premier se heurtait à Johann Carrasso (23e ) alors que son coéquipier manquait clairement de spontanéité (32e ). Juste avant la pause, le gardien du FC Metz devait à nouveau s’employer face à Maboulou qui s’en allait seul au but (43e ).
Au milieu de ces cycles en demi-charges, les Lorrains ne parvenaient pas à percer l’étanchéité de la machine castelroussine. Malgré une possession de balle largement en leur faveur, ces derniers s’en remettaient à des frappes lointaines, mais ni Kévin Lejeune (28e ) ni Romain Rocchi (34e ) ne réglaient la mire. Particulièrement au point ces dernières semaines, le pressing messin s’avérait cette fois un brin froissé, même si Nicolas Fauvergue, contré par Fournier (35e ), puis Yeni Ngbakoto, contrarié par un Landry Bonnefoi inspiré (42e ), tentaient de renverser la vapeur.
Sur coup de pied arrêté
La seconde période n’était pas beaucoup plus palpitante. Et le scénario identique. Les (trop) nombreuses pertes de balles messines faisaient le bonheur de Castelroussins bien trop imprécis pour en profiter pleinement. Maxime Bourgeois, l’homme le plus en vue hier soir côté visiteur, peut en témoigner. S’il parvenait à se débarrasser de Romain Inez, l’attaquant de Châteauroux, pourtant idéalement placé, n’inquiétait pas un Johann Carrasso concentré (48e ). De son côté, le FC Metz menait sa barque, chancelante, sans se montrer particulièrement dangereux. Et c’est donc d’un coup de pied arrêté – maintes et maintes fois travaillé à l’entraînement – que le salut est arrivé. Mais les Messins, fébriles par instants, ont tremblé jusqu’au bout : Romain Rocchi, sur sa ligne (62e ), puis Johann Carrasso (87e ) permettaient à leur équipe de filer vers ce difficile et étriqué succès, malgré une ultime tentative lobée de Teixeira (88e ). Un épilogue synonyme de première place provisoire en attendant les résultats d’Angers, Caen et Lens.
Ce fut donc bien le sale match annoncé par Albert Cartier. Mais au final, trois nouveaux points ont été récoltés par le FC Metz. Sans les jambes. Mais avec la tête. Celle de Kwame Nsor. Ce matin, c’est bien l’essentiel.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Carrasso a sauvé deux points

Kévin Lejeune a délivré sa quatrième passe décisive sur corner. Photo Pascal BROCARD
Le gardien s’est fendu d’arrêts décisifs hier. Cette victoire lui doit beaucoup.
Métanire. Incertain en raison d’une douleur à la cuisse, le défenseur a tenu sa place mais il n’a pas connu son rayonnement du début de saison. Ceci explique sans doute cela…
Inez. Parfois surpris par les contres berrichons, le défenseur a surtout sauvé son but devant Maboulou (23e ) et s’est fendu d’un retour tout aussi bienvenu sur Bourgeois (56e ). Propre.
Choplin. Comme son compère, il a constaté quelques fuites dans son dos, mais il rend une copie globalement solide, à l’image de son retour sur Makengo (90e +1).
Bussmann. Ce garçon donne l’impression de livrer toujours le même match et c’est sans doute pour cette raison qu’il est indiscutable. Il court sans cesse, défend avec envie et tente toujours d’apporter en attaque. La générosité faite homme.
Ngbakoto. Souvent discret, il aurait pu être décisif à deux reprises : sur un centre parfait mais sans suite pour Fauvergue (34e ) puis sur une double tentative (frappe puis talonnade) déjouée par Bonnefoi (42e ). Remplacé par Bourgeois qui rate une reprise acrobatique à bout portant (74e ).
Kashi. Du Kashi dans le texte. Toujours beaucoup de volume et d’impact à la récupération mais toujours ces déchets dans les transmissions. Indispensable dans une surface et perfectible dans l’autre pour résumer.
Rocchi. Encore une solide performance du capitaine. Beaucoup d’activité à la récupération, des tentatives sans succès (2e , 6e , 34e ) et un retour précieux sur un tir de Filkor pour éviter l’égalisation (62e ). Rocchi a fait son match.
Lejeune. Son pied est une valeur sûre cette saison. Kévin Lejeune a délivré sa quatrième passe décisive sur corner et il était déjà à l’origine des occasions de Fauvergue (45e +1) et Ngbakoto (42e ). Précieux car adroit.
Fauvergue. L’attaquant a travaillé pour l’équipe, faute d’espaces à exploiter dans la muraille castelroussine. Une frappe contrée par Fournier (35e ), une tête au-dessus (45e +1) et, au final, un match sans doute frustrant pour lui. Remplacé par Cornet (90e +2).
Nsor. Drôle de match pour une première titularisation. Du déchet technique et des décisions douteuses pour commencer puis cette tête puissante, sur un corner de Lejeune (58e ), qui donne la victoire à Metz. Puisse ce deuxième but en Ligue 2 le mettre davantage en confiance…
L’HOMME CLÉ

Photo Anthony PICORÉ
Johann Carrasso a signé l’une de ses meilleures prestations de la saison. Le gardien n’a jamais frémi devant les quelques occasions berrichonnes.
Il a remporté deux duels contre Bourgeois (23e ) et Maboulou (43e ), signé un arrêt tranquille sur un tir du même Bourgeois et stoppé, du bout du pied, une tentative de Makengo (87e ). Décisif tout simplement.
Christian JOUGLEUX.
Cartier : « Ce groupe progresse »
Romain Rocchi, capitaine de Metz : « On est en tête du classement mais c’est anecdotique. Le plus important, c’était de rebondir après la défaite à Lens. Comme ils défendaient à cinq derrière, on savait qu’il fallait être patient, sans s’énerver. Au final, il y a beaucoup de satisfaction même si ça n’a pas été un grand match. »
Didier Tholot, entraîneur de Châteauroux : « C’est frustrant de perdre ce match sur coups de pied arrêtés parce qu’on savait que Metz était performant dans ce domaine. Il faut qu’on soit plus rigoureux dans les deux zones car on a aussi eu des occasions. »
Ludovic Guerriero, milieu de Châteauroux : « C’est dur à avaler parce qu’on n’a pas été assez tueur sur la fin et qu’on savait qu’ils étaient costauds sur coups de pied arrêtés. L’accueil m’a fait ni chaud ni froid. Il y avait une banderole pour moi ? Je n’ai pas fait attention. C’était écrit en français ? Si je dois m’attarder sur ça, j’arrête le foot. C’est surtout le résultat qui me reste en travers de la gorge. Je pense qu’on méritait le point du nul. »
Albert Cartier, entraîneur de Metz : « Je pense qu’on aurait perdu ce match il y a deux mois. Cela veut dire que ce groupe progresse. C’est important aussi de poursuivre notre chemin avec nos valeurs, passion et respect. Je ne dis pas non plus que c’est un vol parce qu’on n’a rien volé. On a eu un peu de réussite et c’est bien aussi de gagner comme ça. Car Châteauroux nous a mis en difficulté. »