R.L. 06/10 : Metz, soldat de l’union
Publié : 06 oct. 2013, 08:24
Metz, soldat de l’union

Kwame Nsor, buteur vendredi soir, symbole d’une équipe messine soudée, même dans la difficulté. Photo Pascal BROCARD
Après dix journées de championnat, le promu messin trimballe sa tunique grenat sur les hauteurs du classement. À force de maîtrise collective mais également d’âpres combats, comme ce fut le cas vendredi face à Châteauroux.
Quelle que soit l’issue de la rencontre entre Arles/Avignon et Lens, demain soir, le FC Metz sera sur le podium à l’issue de la dixième journée. Une véritable performance pour un promu qui, voici encore quelques mois, naviguait dans les eaux troubles et anonymes du National.
Les travaux de rénovation de l’édifice messin se poursuivent donc. Avec un cahier des charges respecté à la lettre. Éphémères leaders après leur succès étriqué, vendredi, face à Châteauroux (1-0), les hommes d’Albert Cartier, pourtant privés de leur capitaine et de leur meilleure gâchette, ont ainsi démontré qu’ils avaient du répondant après la frustrante défaite concédée à Lens (3-2) quelques jours plus tôt. « Il nous manquait des joueurs importants comme Sylvain Marchal, Diafra Sakho et Bouna Sarr , souligne Romain Rocchi. Pour autant, nous avons démontré que le FC Metz était avant tout un groupe. S’imposer malgré ces absences, et notamment celle de Diaf’ (Sakho), était l’un des objectifs de cette rencontre. »
Mission accomplie. Et tant pis pour la manière. Car s’ils ont préservé leur invincibilité à domicile (4 victoires, 2 nuls), les Lorrains se sont contentés de quelques coups de pinceaux assez grossiers, loin des finitions travaillées sur les toiles nancéiennes et lensoises. Mais au final, à l’heure de saluer les 9 974 spectateurs présents dans les travées de Saint-Symphorien, les Messins ont affiché une jolie teinte couleur mental haut.
« Je pense qu’on aurait perdu ce match il y a deux mois », juge Albert Cartier. Preuve que cette équipe, même malmenée, amoindrie, techniquement moins au point et handicapée par une pelouse détrempée, peut s’appuyer sur des valeurs acquises dans l’enfer du National. Car c’est bien dans la difficulté que se jaugent les forces mentales d’un groupe. Abattre le travail attendu par le chef de chantier et faire preuve d’un état d’esprit irréprochable a donc permis au FC Metz de trouver une brèche dans le mur en béton armé dressé par les Castelroussins. Et s’ils veulent continuer à tutoyer les sommets, Ahmed Kashi, inlassable travailleur, et ses partenaires devront inévitablement passer par ce type de prestation, laborieuse, confuse, âpre et pas forcément esthétique. Un vrai combat pour des soldats de l’union…
« Chacun se bat »
« Tous les garçons s’impliquent et s’investissent , poursuit l’entraîneur lorrain. Ils savent que quelque chose de grand peut être réalisé. Et chacun se bat pour faire partie de cette aventure. » Et gare au moindre écart de conduite. Bouna Sarr, le boudeur lensois, l’a appris à ses dépens.
« Des joueurs prennent de l’importance alors qu’ils ne sont pas forcément titulaires », décrypte, de son côté, Romain Rocchi en pointant du doigt des joueurs comme Romain Inez, Luciano Teixeira – « auteur d’une bonne entrée en jeu », dixit Albert Cartier – et évidemment Kwame Nsor. Le jeune attaquant, a mis un certain temps à trouver le bon tempo. Mais il a surtout mis tout son cœur, et sa tête, pour offrir à son équipe un cinquième succès et une délicieuse place sur le podium.
Mais personne n’a évidemment encore ouvertement évoqué la possibilité d’une île bordée par les eaux turquoise de la Ligue 1. Il est, de toute façon, bien trop tôt pour songer à boucler ses valises. Mais rien n’interdit pour autant de feuilleter le catalogue.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Sarreguemines n’a rien pu faire (CFA 2)

Après avoir ouvert le score, les Sarregueminois ont concédé la défaite (2-1) face à la réserve messine.
Le Sarregueminois Philippe Klein et ses coéquipiers se sont battus jusqu’au coup de sifflet final. En vain… Photo RL
Malgré une pluie battante et une pelouse pitoyable, le premier acte du derby mosellan entre Sarreguemines et la réserve messine a tenu toutes ses promesses. Les Messins se montrent dangereux les premiers par Deher. Son lobe astucieux passe au-dessus de la transversale de Weinachter, le gardien local (5e ). Sarreguemines réplique mais la frappe de Strehl est trop croisée.
Metz domine le jeu mais se crée peu de véritables occasions. Ce sont les locaux, par Guendez, qui se montrent plus tranchants avec une tentative qui passe au-dessus de la cage de Didilon (7e ). Sarreguemines ouvre la marque avec un coup franc de Strehl, prolongé de la tête par M’Barki (1-0, 10e ). Les Messins accélèrent et égalisent de belle manière par N’Doye (1-1, 28e ). Sur sa lancée, Metz domine et obtient un excellent coup franc à 18 mètres, frappé par Sarr directement dans le mur (32e ). Sarreguemines refait surface par M’Barki. Le Sarregueminois marque mais le but est refusé par l’arbitre suite à une faute sur Didilon (36e ).
Sarr fait la différence
En seconde période, Metz garde la maîtrise du jeu. Sarreguemines se crée quelques belles opportunités comme celle de Bnou Marzouk, qui rate de très peu le cadre sur corner (52e ). Les locaux ont même une superbe balle de contre mais celle-ci est très mal négociée. Metz en profite et sur une action personnelle, Sarr crucifie Weinachter (1-2, 77e ).
Les hommes de Sébastien Meyer ne baissent pas pour autant les bras mais ni le coup de tête de Bnou Marzouk (90e ) ni le coup franc d’Adnane (90e +1) ne changeront le score. Sarreguemines a joué de malchance face à des Messins expérimentés qui ont su profiter des moments propices de la partie. On retiendra tout de même que Sarreguemines est le premier club à avoir marqué un but au FC Metz cette saison.
SARREGUEMINES - METZ : 1-2 (1-1)
Stade de la Blies. Arbitre : M. Da Cunha. But pour Sarreguemines : M’Barki (10e ) ; pour Metz : N’Doye (28e ), Sarr (77e ). Avertissements à Sarreguemines : Karayer (32e ), Martinez (67e ) ; à Metz : N’Doui (70e ), Philipps (90e +2).
SARREGUEMINES. Weinachter, Adrian, Klei, Martinez, Dekoun, Karayer, M’Barki (Adnane, 79e ), Bnou Marzouk, Strehl, Miceli (Cerati, 84e ), Guendez (Slimani, 61e ).
METZ. Didilon, Deher, N’Doui, O’Shaughnessy, Le, Philipps, Anganikayiba (Segbe, 58e ), N’Doye, Pierrot (Moukam Mekontso, 75e ), Sarr, Saliu (Quemener, 75e ).
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier et aujourd’hui : repos. Demain : une séance d’entraînement à 9h30 ; match amical face au Luxembourg à Hespérange à 18h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Châteauroux (10e journée de Ligue 2), vendredi 4 octobre : 1-0. À suivre : Metz - Luxembourg (amical), lundi 7 octobre à Hespérange à 18h30 ; Metz - Kaiserslautern (amical, à confirmer), jeudi 10 octobre à Forbach à 18h30 ; Metz - Virton (amical), mardi 15 octobre à Guentrange à 19h; Brest - Metz (11e journée de Ligue 2), lundi 21 octobre à 20h30.
À l’infirmerie. Victime d’une entorse de la cheville gauche, Sylvain Marchal est à l’arrêt. Il pourrait effectuer son retour à l’occasion de la réception d’Angers le 25 octobre.
Suspendus. Ayant reçu trois avertissements dans une période incluant dix rencontres de compétition officielle, Ahmed Kashi et Romain Metanire seront suspendus lors du déplacement à Brest le lundi 21 octobre.
Buteurs. En Ligue 2 : Sakho ( 6 buts ) ; Fauvergue, Ngbakoto, Nsor ( 2 ) ; Bussmann, Lejeune, Sarr ( 1 ).
En sélection. Maxwel Cornet et Lucas Toussaint ont été retenus en équipe de France U18 qui participera au tournoi de Limoges du 7 au 14 octobre.

Kwame Nsor, buteur vendredi soir, symbole d’une équipe messine soudée, même dans la difficulté. Photo Pascal BROCARD
Après dix journées de championnat, le promu messin trimballe sa tunique grenat sur les hauteurs du classement. À force de maîtrise collective mais également d’âpres combats, comme ce fut le cas vendredi face à Châteauroux.
Quelle que soit l’issue de la rencontre entre Arles/Avignon et Lens, demain soir, le FC Metz sera sur le podium à l’issue de la dixième journée. Une véritable performance pour un promu qui, voici encore quelques mois, naviguait dans les eaux troubles et anonymes du National.
Les travaux de rénovation de l’édifice messin se poursuivent donc. Avec un cahier des charges respecté à la lettre. Éphémères leaders après leur succès étriqué, vendredi, face à Châteauroux (1-0), les hommes d’Albert Cartier, pourtant privés de leur capitaine et de leur meilleure gâchette, ont ainsi démontré qu’ils avaient du répondant après la frustrante défaite concédée à Lens (3-2) quelques jours plus tôt. « Il nous manquait des joueurs importants comme Sylvain Marchal, Diafra Sakho et Bouna Sarr , souligne Romain Rocchi. Pour autant, nous avons démontré que le FC Metz était avant tout un groupe. S’imposer malgré ces absences, et notamment celle de Diaf’ (Sakho), était l’un des objectifs de cette rencontre. »
Mission accomplie. Et tant pis pour la manière. Car s’ils ont préservé leur invincibilité à domicile (4 victoires, 2 nuls), les Lorrains se sont contentés de quelques coups de pinceaux assez grossiers, loin des finitions travaillées sur les toiles nancéiennes et lensoises. Mais au final, à l’heure de saluer les 9 974 spectateurs présents dans les travées de Saint-Symphorien, les Messins ont affiché une jolie teinte couleur mental haut.
« Je pense qu’on aurait perdu ce match il y a deux mois », juge Albert Cartier. Preuve que cette équipe, même malmenée, amoindrie, techniquement moins au point et handicapée par une pelouse détrempée, peut s’appuyer sur des valeurs acquises dans l’enfer du National. Car c’est bien dans la difficulté que se jaugent les forces mentales d’un groupe. Abattre le travail attendu par le chef de chantier et faire preuve d’un état d’esprit irréprochable a donc permis au FC Metz de trouver une brèche dans le mur en béton armé dressé par les Castelroussins. Et s’ils veulent continuer à tutoyer les sommets, Ahmed Kashi, inlassable travailleur, et ses partenaires devront inévitablement passer par ce type de prestation, laborieuse, confuse, âpre et pas forcément esthétique. Un vrai combat pour des soldats de l’union…
« Chacun se bat »
« Tous les garçons s’impliquent et s’investissent , poursuit l’entraîneur lorrain. Ils savent que quelque chose de grand peut être réalisé. Et chacun se bat pour faire partie de cette aventure. » Et gare au moindre écart de conduite. Bouna Sarr, le boudeur lensois, l’a appris à ses dépens.
« Des joueurs prennent de l’importance alors qu’ils ne sont pas forcément titulaires », décrypte, de son côté, Romain Rocchi en pointant du doigt des joueurs comme Romain Inez, Luciano Teixeira – « auteur d’une bonne entrée en jeu », dixit Albert Cartier – et évidemment Kwame Nsor. Le jeune attaquant, a mis un certain temps à trouver le bon tempo. Mais il a surtout mis tout son cœur, et sa tête, pour offrir à son équipe un cinquième succès et une délicieuse place sur le podium.
Mais personne n’a évidemment encore ouvertement évoqué la possibilité d’une île bordée par les eaux turquoise de la Ligue 1. Il est, de toute façon, bien trop tôt pour songer à boucler ses valises. Mais rien n’interdit pour autant de feuilleter le catalogue.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Sarreguemines n’a rien pu faire (CFA 2)

Après avoir ouvert le score, les Sarregueminois ont concédé la défaite (2-1) face à la réserve messine.
Le Sarregueminois Philippe Klein et ses coéquipiers se sont battus jusqu’au coup de sifflet final. En vain… Photo RL
Malgré une pluie battante et une pelouse pitoyable, le premier acte du derby mosellan entre Sarreguemines et la réserve messine a tenu toutes ses promesses. Les Messins se montrent dangereux les premiers par Deher. Son lobe astucieux passe au-dessus de la transversale de Weinachter, le gardien local (5e ). Sarreguemines réplique mais la frappe de Strehl est trop croisée.
Metz domine le jeu mais se crée peu de véritables occasions. Ce sont les locaux, par Guendez, qui se montrent plus tranchants avec une tentative qui passe au-dessus de la cage de Didilon (7e ). Sarreguemines ouvre la marque avec un coup franc de Strehl, prolongé de la tête par M’Barki (1-0, 10e ). Les Messins accélèrent et égalisent de belle manière par N’Doye (1-1, 28e ). Sur sa lancée, Metz domine et obtient un excellent coup franc à 18 mètres, frappé par Sarr directement dans le mur (32e ). Sarreguemines refait surface par M’Barki. Le Sarregueminois marque mais le but est refusé par l’arbitre suite à une faute sur Didilon (36e ).
Sarr fait la différence
En seconde période, Metz garde la maîtrise du jeu. Sarreguemines se crée quelques belles opportunités comme celle de Bnou Marzouk, qui rate de très peu le cadre sur corner (52e ). Les locaux ont même une superbe balle de contre mais celle-ci est très mal négociée. Metz en profite et sur une action personnelle, Sarr crucifie Weinachter (1-2, 77e ).
Les hommes de Sébastien Meyer ne baissent pas pour autant les bras mais ni le coup de tête de Bnou Marzouk (90e ) ni le coup franc d’Adnane (90e +1) ne changeront le score. Sarreguemines a joué de malchance face à des Messins expérimentés qui ont su profiter des moments propices de la partie. On retiendra tout de même que Sarreguemines est le premier club à avoir marqué un but au FC Metz cette saison.
SARREGUEMINES - METZ : 1-2 (1-1)
Stade de la Blies. Arbitre : M. Da Cunha. But pour Sarreguemines : M’Barki (10e ) ; pour Metz : N’Doye (28e ), Sarr (77e ). Avertissements à Sarreguemines : Karayer (32e ), Martinez (67e ) ; à Metz : N’Doui (70e ), Philipps (90e +2).
SARREGUEMINES. Weinachter, Adrian, Klei, Martinez, Dekoun, Karayer, M’Barki (Adnane, 79e ), Bnou Marzouk, Strehl, Miceli (Cerati, 84e ), Guendez (Slimani, 61e ).
METZ. Didilon, Deher, N’Doui, O’Shaughnessy, Le, Philipps, Anganikayiba (Segbe, 58e ), N’Doye, Pierrot (Moukam Mekontso, 75e ), Sarr, Saliu (Quemener, 75e ).
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier et aujourd’hui : repos. Demain : une séance d’entraînement à 9h30 ; match amical face au Luxembourg à Hespérange à 18h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Châteauroux (10e journée de Ligue 2), vendredi 4 octobre : 1-0. À suivre : Metz - Luxembourg (amical), lundi 7 octobre à Hespérange à 18h30 ; Metz - Kaiserslautern (amical, à confirmer), jeudi 10 octobre à Forbach à 18h30 ; Metz - Virton (amical), mardi 15 octobre à Guentrange à 19h; Brest - Metz (11e journée de Ligue 2), lundi 21 octobre à 20h30.
À l’infirmerie. Victime d’une entorse de la cheville gauche, Sylvain Marchal est à l’arrêt. Il pourrait effectuer son retour à l’occasion de la réception d’Angers le 25 octobre.
Suspendus. Ayant reçu trois avertissements dans une période incluant dix rencontres de compétition officielle, Ahmed Kashi et Romain Metanire seront suspendus lors du déplacement à Brest le lundi 21 octobre.
Buteurs. En Ligue 2 : Sakho ( 6 buts ) ; Fauvergue, Ngbakoto, Nsor ( 2 ) ; Bussmann, Lejeune, Sarr ( 1 ).
En sélection. Maxwel Cornet et Lucas Toussaint ont été retenus en équipe de France U18 qui participera au tournoi de Limoges du 7 au 14 octobre.