
Après s’être imposés face à Châteauroux, Romain Rocchi et Jérémy Choplin abordent leur cinquième déplacement de la saison avec quelques incertitudes, Mais, ce soir à Brest, le FC Metz veut regarder vers l’avant. Photo Pascal BROCARD
Les Messins se rendent à Brest ce soir, en clôture de la onzième journée, avec trois absents notoires. Pas de quoi inquiéter leur entraîneur : « Le FC Metz ne sera pas moins ambitieux », clame Albert Cartier.
Le statut du promu messin aurait-il changé ? Le colosse aux pieds d’argile, perdu dans le paysage du National, se serait-il mué en un solide haut-relief taillé dans la pierre de la Ligue 2 ? Commentateurs, supporters et même quelques sites de paris en ligne ne considèrent plus le FC Metz comme un simple candidat au maintien, mais comme un prétendant à la Ligue 1. Son parcours en atteste. Son classement le prouve. D’ailleurs, un succès ce soir, sur la pelouse de Brest, permettrait aux hommes d’Albert Cartier d’aborder leur prochain rendez-vous , vendredi, face à Angers avec la perspective de lui ravir le fauteuil de leader…
Du côté de Saint-Symphorien l’euphorie n’est pas à l’ordre du jour et serait même encombrante. « Aucune pression supplémentaire entoure le groupe , tranche l’entraîneur messin qui a échangé pendant de (très) longues minutes avec son président, hier en fin d’après-midi. Cette pression, elle existe depuis l’entame du championnat et elle se manifeste à chaque entraînement. Nous sommes dans l’exigence au quotidien. »
Un discours qu’il a pu peaufiner encore un peu plus durant les dix-sept jours qui ont séparé la dernière sortie victorieuse de son équipe face à Châteauroux (1-0) et la rencontre de ce soir. « Nous avons profité de cette période pour effectuer de nombreux réglages d’ordre individuel », explique le technicien lorrain. Certains « dans la continuité » du travail exigé par l’intransigeant chef de chantier; d’autres en raison des absences (Marchal, Métanire et Kashi) qui vont l’amener à réviser ses plans en Bretagne. « Les trois matches de préparation m’ont permis de voir d’autres joueurs, de tester d’autres animations », confirme Albert Cartier qui réfute le terme d’incertitude avant ce onzième rendez-vous de la saison.
« Autrement »
Pourtant, si le FC Metz est désormais scruté d’un œil teinté d’une bienveillance mêlée d’une certaine méfiance, il devra prouver sur la pelouse de Francis-Le Blé qu’il possède les capacités nécessaires pour maintenir sa vitesse de croisière, malgré un moteur privé de pistons essentiels. « Les circonstances vont nécessairement nous obliger à défendre et à contre-attaquer autrement. Mais autrement ne signifie pas que nous serons moins performants ! Le FC Metz ne sera pas moins ambitieux à Brest. Si chacun respecte le fil conducteur qui alimente notre philosophie, alors nous pourrons prolonger la spirale enclenchée… »
En face, les Brestois, qui ont profité de ces quelques jours de relâche pour vider leur infirmerie, ont pour mission de sortir de l’ornière. Treizièmes avant la réception de Metz, les hommes d’Alex Dupont n’ont d’autres choix que de passer à la vitesse supérieure. « Les Brestois se présenteront avec un groupe au complet , souligne Albert Cartier. Jusqu’ici, ils ont été pénalisés par de très nombreuses absences. Pour eux, il s’agit d’une question d’orgueil ! N’oublions pas que Brest est un prétendant à la montée ! » Un costume que beaucoup considèrent taillé pour Romain Rocchi et ses partenaires. Une question d’étoffe en somme…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Philipps dans le grand bain ?

Chris Philipps. Photo Pascal BROCARD
Le jeune international luxembourgeois devrait honorer sa première titularisation de la saison ce soir à Brest. Tout comme Guido Milan.
Privé de Sylvain Marchal (blessé), Romain Métanire et Ahmed Kashi (suspendus), Albert Cartier est contraint de revoir ses plans pour ce déplacement à Brest. D’autant que ces trois absences ne sont pas anodines. Dans son couloir, Métanire a prouvé qu’il était un rouage essentiel du dispositif défensif – mais aussi offensif – messin, faisant preuve d’une grande régularité depuis l’ouverture du championnat. Kashi, lui, est l’infatigable travailleur du milieu alors que Marchal a démontré toute son importance dans l’axe central mais également dans son rôle de capitaine.
L’entraîneur messin ne devrait pas changer son option tactique (4-4-2) mais il a tranché pour le choix des hommes. Ainsi, Guido Milan, victime d’une entorse du genou durant la préparation au mois de juillet, fait-il sa première apparition dans le groupe cette saison. Il débutera la rencontre en défense centrale au côté de Jérémy Choplin. Ce rôle aurait pu être tenu par Chris Philipps mais tout porte à croire que le néo-professionnel honorera sa première titularisation dans le rôle de récupérateur qui est le sien en sélection luxembourgeoise. Il serait préféré à Luciano Teixeira et Mayoro N’Doye qui n’avait plus été appelé chez les pros depuis la quatrième journée.
Sur le côté droit de la défense, Romain Inez est appelé à suppléer Romain Métanire, alors que Bouna Sarr, absent pour cause d’indiscipline face à Châteauroux, devrait effectuer son retour dans couloir droit aux dépens de Yeni Ngbakoto.
Pour le reste, Albert Cartier fera confiance à ses forces vives (Carrasso, Bussmann, Rocchi, Lejeune, Sakho, Fauvergue).
J.-S. G.