R.L. 22/10 : Le Brest of messin
Publié : 22 oct. 2013, 08:07
Le Brest of messin

Pour sa première titularisation de la saison, Chris Philipps, ici face à Manuel Perez, a montré beaucoup de sérénité. Les Messins ont prouvé qu’ils savent bien voyager. Photo MAXPPP
Avec une maîtrise mêlée de courage, le FC Metz s’est logiquement imposé, hier soir, sur la pelouse de Brest (0-3). Un succès qui permet aux Messins de retrouver leur place sur la deuxième marche du podium.
Parce qu’il s’est offert un lundi au soleil sous la pluie brestoise, le FC Metz aura le droit de célébrer un vendredi saint (Symphorien) dans trois jours face à Angers. Avec en ligne de mire la place de leader.
De notre envoyé spécial à Brest
Un scénario dont les Messins ont écrit les premières lignes hier dans le Finistère. En toute logique. Malgré trois absences de poids, Romain Rocchi et ses partenaires ont respecté « le fil conducteur qui alimente [leur] philosophie » tissée par Albert Cartier et son staff. Ses joueurs ont ainsi interprété une sélection de leurs meilleurs morceaux. Une compilation rythmée par une envie jamais démentie et un gros pressing exercé par un bloc équipe souvent dans le bon tempo. Certes, à la reprise, les Messins ont été quelque peu bousculés par des Brestois contraints de hausser le ton parce que menés 2-0.
Mais le Brest of messin avait débuté de la meilleure des manières. Fauvergue avait ainsi lancé les hostilités en signant la première frappe de la rencontre (3e ). Malgré quelques pertes de balles, le FC Metz combinait parfaitement, accélérait le jeu dès que l’occasion se présentait. Brest était alors à l’ouest. Les Lorrains étaient d’ailleurs rapidement récompensés à la suite d’un coup franc distillé par Romain Rocchi. Si la première tête de Fauvergue terminait sa course sur la barre d’un Alexis Thébaut peu inspiré, celle de Jérémy Choplin, en embuscade, faisait mouche (0-1, 12e ).
Un brin moins précis dans leurs enchaînements, les Messins, toujours bien en place, tentaient d’enfoncer le clou, mais Nicolas Fauvergue ne réglait pas la mire (15e ). Pas plus que Diafra Sakho à la conclusion d’un beau mouvement initié par le duo Inez-Fauvergue (25e ), puis à la récupération d’un bon travail de Bouna Sarr (31e ).
Finalement, l’attaquant sénégalais offrait à son équipe l’occasion de doubler la mise. Ce dernier, qui partait seul au but, était stoppé irrégulièrement par Traoré. Sans trembler, Kévin Lejeune transformait le penalty (0-2, 45e +1).
Le doublé de Lejeune
A la reprise, les Messins ont donc été contraints de courber l’échine. Car la partition brestoise sonnait (enfin) plus juste. Face aux vagues bretonnes, la défense lorraine tanguait quelque peu, mais Dernis, qui s’échappait par deux fois dans le dos de Romain Inez, ne cadrait pas ses tentatives (50e , 51e ). Puis, c’était au tour de Johann Carrasso de se muer en capitaine de vaisseau. Très peu sollicité jusqu’ici, le gardien messin écœurait Nicolas Verdier, par deux fois (59e , 72e ), et Bruno Grougi (63e ).
Comme un signe du destin, la pluie quittait la scène en même temps que la tempête brestoise et ce, malgré la sortie de Guido Milan sur blessure, remplacé dans l’axe de la défense par Chris Philipps (68e ). C’était finalement Kévin Lejeune qui douchait les derniers espoirs finistériens en s’offrant un doublé après un coup franc mal renvoyé par la défense bretonne (0-3, 75e ).
Brest terminait la rencontre à dix après l’exclusion de Grougi pour une faute sur Yeni Ngbakoto. Metz laissait alors dérouler la bande de ce très beau Brest of.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Choplin, la ruée vers l’or

Jérémy Choplin. Photo MAXPPP
L’HOMME CLÉ. Jérémy Choplin, l e défenseur messin a non seulement débloqué, en toute logique, la situation : monté aux avant-postes sur un coup franc de Rocchi, l’ex-Bastiais s’est mué en renard des surfaces. Mais il a surtout tenu son rôle derrière avec beaucoup d’assurance. Il a ainsi coupé un grand nombre de ballons et s’est révélé décisif lorsque l’orage brestois a tonné, notamment face Verdier (58e , 59e ).
EN VUE. Si quelques individualités sont à sortir du lot, c’est surtout l’état d’esprit affiché, hier en Bretagne, qui a permis aux Messins de s’imposer. On notera toutefois la bonne performance de Romain Inez dans le couloir droit, malgré deux petites erreurs à l’entame de la seconde période mais aussi l’excellente première mi-temps de Gaëtan Bussmann. Pas question, non plus, de passer sous silence les précieuses interventions de Johann Carrasso lorsque Brest a haussé le ton.
PREMIÈRES. Pour sa première titularisation en Ligue 2, Chris Philipps a fait preuve d’une grande maîtrise. Dans le bon tempo au pressing, il s’est appliqué à la relance tout en s’impliquant régulièrement dans le jeu. De son côté, Guido Milan a formé une charnière très efficace avec Jérémy Choplin. Précieux de la tête, l’Italo-argentin est impliqué dans l’action amenant le penalty.
COCASSE. Les Messins ont décollé de l’aéroport Metz-Nancy Lorraine, hier matin, avec une poignée de minutes de retard. Une (cocasse) histoire belge en est la cause. Arrivé en temps et en heure au rendez-vous fixé, José Jeunechamps a eu la désagréable surprise de découvrir qu’il avait oublié son sac dans son bureau de Saint-Symphorien.
L’entraîneur adjoint du FC Metz a alors voulu faire l’aller-retour, mais un bouchon dû à un accident sur l’autoroute l’a contraint à rebrousser chemin. Le technicien belge n’en a pas pour autant perdu son sens de l’humour lorsqu’il s’est fait gentiment chambrer par l’ensemble de l’aréopage messin…
PAROLES, PAROLES. Alex Dupont (entraîneur de Brest). « C’est inadmissible. On a pris une leçon de football de la part du FC Metz. J’ai honte. Aujourd’hui, on joue clairement pour ne pas descendre. Après ce que j’ai vu ce soir ( hier soir ), cette équipe ne pas jouer le moindre rôle en championnat. »
Albert Cartier (entraîneur de Metz). « Exception faite des vingt premières minutes de la seconde période, nous avons fait preuve d’une grande maîtrise. Nous étions très bien organisés et nous sommes parvenus à nous créer des opportunités. Malgré les absences, nous avons démontré que le FC Metz possédait un groupe totalement impliqué. »
J.-S. G.

Pour sa première titularisation de la saison, Chris Philipps, ici face à Manuel Perez, a montré beaucoup de sérénité. Les Messins ont prouvé qu’ils savent bien voyager. Photo MAXPPP
Avec une maîtrise mêlée de courage, le FC Metz s’est logiquement imposé, hier soir, sur la pelouse de Brest (0-3). Un succès qui permet aux Messins de retrouver leur place sur la deuxième marche du podium.
Parce qu’il s’est offert un lundi au soleil sous la pluie brestoise, le FC Metz aura le droit de célébrer un vendredi saint (Symphorien) dans trois jours face à Angers. Avec en ligne de mire la place de leader.
De notre envoyé spécial à Brest
Un scénario dont les Messins ont écrit les premières lignes hier dans le Finistère. En toute logique. Malgré trois absences de poids, Romain Rocchi et ses partenaires ont respecté « le fil conducteur qui alimente [leur] philosophie » tissée par Albert Cartier et son staff. Ses joueurs ont ainsi interprété une sélection de leurs meilleurs morceaux. Une compilation rythmée par une envie jamais démentie et un gros pressing exercé par un bloc équipe souvent dans le bon tempo. Certes, à la reprise, les Messins ont été quelque peu bousculés par des Brestois contraints de hausser le ton parce que menés 2-0.
Mais le Brest of messin avait débuté de la meilleure des manières. Fauvergue avait ainsi lancé les hostilités en signant la première frappe de la rencontre (3e ). Malgré quelques pertes de balles, le FC Metz combinait parfaitement, accélérait le jeu dès que l’occasion se présentait. Brest était alors à l’ouest. Les Lorrains étaient d’ailleurs rapidement récompensés à la suite d’un coup franc distillé par Romain Rocchi. Si la première tête de Fauvergue terminait sa course sur la barre d’un Alexis Thébaut peu inspiré, celle de Jérémy Choplin, en embuscade, faisait mouche (0-1, 12e ).
Un brin moins précis dans leurs enchaînements, les Messins, toujours bien en place, tentaient d’enfoncer le clou, mais Nicolas Fauvergue ne réglait pas la mire (15e ). Pas plus que Diafra Sakho à la conclusion d’un beau mouvement initié par le duo Inez-Fauvergue (25e ), puis à la récupération d’un bon travail de Bouna Sarr (31e ).
Finalement, l’attaquant sénégalais offrait à son équipe l’occasion de doubler la mise. Ce dernier, qui partait seul au but, était stoppé irrégulièrement par Traoré. Sans trembler, Kévin Lejeune transformait le penalty (0-2, 45e +1).
Le doublé de Lejeune
A la reprise, les Messins ont donc été contraints de courber l’échine. Car la partition brestoise sonnait (enfin) plus juste. Face aux vagues bretonnes, la défense lorraine tanguait quelque peu, mais Dernis, qui s’échappait par deux fois dans le dos de Romain Inez, ne cadrait pas ses tentatives (50e , 51e ). Puis, c’était au tour de Johann Carrasso de se muer en capitaine de vaisseau. Très peu sollicité jusqu’ici, le gardien messin écœurait Nicolas Verdier, par deux fois (59e , 72e ), et Bruno Grougi (63e ).
Comme un signe du destin, la pluie quittait la scène en même temps que la tempête brestoise et ce, malgré la sortie de Guido Milan sur blessure, remplacé dans l’axe de la défense par Chris Philipps (68e ). C’était finalement Kévin Lejeune qui douchait les derniers espoirs finistériens en s’offrant un doublé après un coup franc mal renvoyé par la défense bretonne (0-3, 75e ).
Brest terminait la rencontre à dix après l’exclusion de Grougi pour une faute sur Yeni Ngbakoto. Metz laissait alors dérouler la bande de ce très beau Brest of.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Choplin, la ruée vers l’or

Jérémy Choplin. Photo MAXPPP
L’HOMME CLÉ. Jérémy Choplin, l e défenseur messin a non seulement débloqué, en toute logique, la situation : monté aux avant-postes sur un coup franc de Rocchi, l’ex-Bastiais s’est mué en renard des surfaces. Mais il a surtout tenu son rôle derrière avec beaucoup d’assurance. Il a ainsi coupé un grand nombre de ballons et s’est révélé décisif lorsque l’orage brestois a tonné, notamment face Verdier (58e , 59e ).
EN VUE. Si quelques individualités sont à sortir du lot, c’est surtout l’état d’esprit affiché, hier en Bretagne, qui a permis aux Messins de s’imposer. On notera toutefois la bonne performance de Romain Inez dans le couloir droit, malgré deux petites erreurs à l’entame de la seconde période mais aussi l’excellente première mi-temps de Gaëtan Bussmann. Pas question, non plus, de passer sous silence les précieuses interventions de Johann Carrasso lorsque Brest a haussé le ton.
PREMIÈRES. Pour sa première titularisation en Ligue 2, Chris Philipps a fait preuve d’une grande maîtrise. Dans le bon tempo au pressing, il s’est appliqué à la relance tout en s’impliquant régulièrement dans le jeu. De son côté, Guido Milan a formé une charnière très efficace avec Jérémy Choplin. Précieux de la tête, l’Italo-argentin est impliqué dans l’action amenant le penalty.
COCASSE. Les Messins ont décollé de l’aéroport Metz-Nancy Lorraine, hier matin, avec une poignée de minutes de retard. Une (cocasse) histoire belge en est la cause. Arrivé en temps et en heure au rendez-vous fixé, José Jeunechamps a eu la désagréable surprise de découvrir qu’il avait oublié son sac dans son bureau de Saint-Symphorien.
L’entraîneur adjoint du FC Metz a alors voulu faire l’aller-retour, mais un bouchon dû à un accident sur l’autoroute l’a contraint à rebrousser chemin. Le technicien belge n’en a pas pour autant perdu son sens de l’humour lorsqu’il s’est fait gentiment chambrer par l’ensemble de l’aréopage messin…
PAROLES, PAROLES. Alex Dupont (entraîneur de Brest). « C’est inadmissible. On a pris une leçon de football de la part du FC Metz. J’ai honte. Aujourd’hui, on joue clairement pour ne pas descendre. Après ce que j’ai vu ce soir ( hier soir ), cette équipe ne pas jouer le moindre rôle en championnat. »
Albert Cartier (entraîneur de Metz). « Exception faite des vingt premières minutes de la seconde période, nous avons fait preuve d’une grande maîtrise. Nous étions très bien organisés et nous sommes parvenus à nous créer des opportunités. Malgré les absences, nous avons démontré que le FC Metz possédait un groupe totalement impliqué. »
J.-S. G.