R.L. 25/10 : L’attaque du sommet
Publié : 25 oct. 2013, 08:16
L’attaque du sommet

Nicolas Fauvergue et les Messins attendent Angers, ce soir, pour le combat des chefs. Photo Pascal BROCARD.
Le FC Metz a la possibilité, ce soir, de s’emparer des commandes de la Ligue 2, à la seule condition de s’offrir Angers, le leader. Le choc est chic mais Albert Cartier préfère continuer d’avancer à pas feutrés.
Par la porte principale, par les fenêtres ou en créneau, toutes les tentatives d’approche ont échoué. L’assistance médiatique s’est vainement échinée, hier, à passer sous les précautions oratoires d’Albert Cartier, l’entraîneur n’a rien lâché. Il a beaucoup parlé pourtant, a semblé trouver le moment ludique parfois, mais il n’a jamais consenti à prononcer les mots « première place » ou « leader ». « Est-ce que c’est vraiment le plus important ? , s’est d’ailleurs interrogé le technicien, taquin. Moi, ce qui m’intéresse, c’est qu’on joue à domicile, savoir aussi si on a bien récupéré et ce qu’on va faire ensemble sur le terrain. »
Officiellement, donc, la réception du leader angevin, ce soir, va permettre à Metz de poursuivre son œuvre collective et de « démontrer son envie de contenu ». Brest lundi ? « C’est oublié ». Un virage, ce soir ? « Ce n’en est pas un ». Or, les faits sont têtus et autrement plus vendeurs : cette affiche de Ligue 2 n’oppose rien moins qu’un leader convaincant à son dauphin pétaradant. Piment supplémentaire : un petit point les sépare et les Grenats ont l’opportunité de s’emparer des commandes du championnat. Une seule condition : gagner.
Une « récompense »
Après une impressionnante démonstration de maîtrise à Brest (0-3), les coéquipiers de Gaëtan Bussmann se dirigent vers une soirée de chaude affluence (14 000 places vendues hier) et une féroce empoignade. « Notre adversaire , dit Cartier, a les caractéristiques de Metz. Il joue en 4-4-2 avec un bloc-équipe fort, compact entre les lignes et une capacité à contrer rapidement. Cette équipe a la même envie que nous, mais elle a plus d’expérience, de vécu. » L’entraîneur a fait un petit calcul au passage : « La moyenne de taille à Angers est d’1,87 m ». Physiquement, Metz trouvera du répondant.
Jusqu’ici, de toute façon, les Mosellans ne sont pas au rendez-vous des attentes. Ils les ont toutes comblées sinon dépassées. Comment considérer autrement le parcours de ce promu de National qui n’a perdu que deux matches sur onze et revendique la meilleure défense du championnat ? Aujourd’hui, c’est tout sauf un accident. Cartier parlait même de « récompense ».
Plus important encore aux yeux de l’entraîneur, le club remplit depuis plusieurs mois son contrat sentimental. « Notre envie, rappelle l’intéressé, c’était de faire bouger les choses, de donner de l’émotion, de la passion et de cultiver cette âme. Ça bouge, oui, forcément. » La petite foule massée hier autour du terrain d’entraînement a entériné la tendance. Le FC Metz a ravivé sa flamme et celle de sa ville. Il ne tient qu’à lui de l’entretenir aujourd’hui.
La venue d’Angers offre cette occasion d’honorer le rendez-vous avec un peuple qui va commencer à y croire sérieusement lui aussi.
Dans le fond, Albert Cartier n’a pas tort : la place de leader n’est pas fondamentale à ce stade de la saison et elle aura encore moins d’importance si, fin mai, ce groupe est définitivement installé parmi les trois premiers. Car c’est l’objectif que tout le monde tait aujourd’hui mais qui devient de plus en plus difficile à contester. Qu’il passe, ou non, en tête du championnat ce soir, Metz n’a de cesse, depuis le mois d’août, de montrer qu’il est candidat à la Ligue 1. Il n’a donc pas besoin de le dire mais il a le droit de continuer à le montrer.
Christian JOUGLEUX.
Jérémy Choplin : « Je ne pense pas au maintien »

Choplin a inscrit son premier but à Brest. Photo Pascal BROCARD.
Le défenseur était monté de National jusqu’en Ligue 1 avec Bastia. Il a le sentiment de revivre la même aventure avec Metz.
Jérémy Choplin, avez-vous le sentiment d’avoir marqué les esprits à Brest ? « On l’espère ! On a réussi à taper fort contre une équipe qui descend de Ligue 1, on marque trois buts et on n’en a pas encaissé, c’est un gros coup. Et c’est de bon augure. »
• Jouer le lundi et devant les caméras de TV semble vous réussir… « Oui et non. Ce sont des gros matches, excitants à vivre, mais pour ceux qui, comme moi, ont un peu d’expérience, c’est assez commun de jouer devant la TV. Pour les jeunes, c’est peut-être une source de motivation. A l’avenir, j’espère d’ailleurs qu’ils connaîtront le très haut niveau et joueront tous leurs matches devant la TV. »
« La meilleure défense »
• Y-a-t-il eu un match référence cette saison ? « Non, c’est plutôt une continuité. Depuis le début, on réussit de très bons matches même si on a oublié quelques points par-ci par-là. A chaque fois, on progresse. »
• Que représente votre premier but messin à Brest ? « Une fierté. Je marque souvent quatre ou cinq buts par saison et c’est important aussi pour un défenseur. J’espère mettre le deuxième rapidement d’ailleurs. »
• Comment appréciez-vous votre intégration à Metz ? « Je m’y sens bien. Je fais des matches corrects même si je peux mieux faire. Le principal, c’est d’avoir la meilleure défense et d’être sur le podium. Sans nos défaites à Créteil (3-2) et Lens (3-2), on aurait d’ailleurs la meilleure défense et de loin. »
• Vous avez testé à peu près tous les duos en défense. Sentez-vous des différences ? « Chaque joueur a ses spécificités mais on s’habitue. Tout le monde se bat et se lève le c… pour son coéquipier ici. »
• En l’absence de Marchal, êtes-vous plus directif en défense ? « On me le demande et j’essaie de le faire, même si je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup. En même temps, on est tellement solidaire qu’un regard peut suffire. Quand j’ai joué mon premier match avec Guido (Milan), j’ai eu l’impression qu’on avait toujours joué ensemble. »
• A quelques exceptions près, vous êtes régulier cette saison. « Je ne suis pas un joueur exceptionnel mais on peut compter sur moi. Je suis un soldat. »
• Angers, c’est un match de gala ? « Oui. Il va falloir répondre présent. Ce n’est peut-être pas la même attente que pour Nancy, niveau public, mais nous, on pense vraiment à cette première place. Ce serait bien de faire un petit trou avec le quatrième. »
• Vous ne parlez plus maintien ? « Je suis venu ici pour monter directement en Ligue 1. Je ne pense pas au maintien. Il y a de très bonnes équipes dans ce championnat mais elles n’ont pas notre banc qui est très impliqué. »
• Metz est souvent comparé à Bastia, un autre promu monté directement en L1. Vous étiez de cette aventure… « C’est la même chose, exactement. J’espère que la fin sera la même aussi. »
Ch. J.

Nicolas Fauvergue et les Messins attendent Angers, ce soir, pour le combat des chefs. Photo Pascal BROCARD.
Le FC Metz a la possibilité, ce soir, de s’emparer des commandes de la Ligue 2, à la seule condition de s’offrir Angers, le leader. Le choc est chic mais Albert Cartier préfère continuer d’avancer à pas feutrés.
Par la porte principale, par les fenêtres ou en créneau, toutes les tentatives d’approche ont échoué. L’assistance médiatique s’est vainement échinée, hier, à passer sous les précautions oratoires d’Albert Cartier, l’entraîneur n’a rien lâché. Il a beaucoup parlé pourtant, a semblé trouver le moment ludique parfois, mais il n’a jamais consenti à prononcer les mots « première place » ou « leader ». « Est-ce que c’est vraiment le plus important ? , s’est d’ailleurs interrogé le technicien, taquin. Moi, ce qui m’intéresse, c’est qu’on joue à domicile, savoir aussi si on a bien récupéré et ce qu’on va faire ensemble sur le terrain. »
Officiellement, donc, la réception du leader angevin, ce soir, va permettre à Metz de poursuivre son œuvre collective et de « démontrer son envie de contenu ». Brest lundi ? « C’est oublié ». Un virage, ce soir ? « Ce n’en est pas un ». Or, les faits sont têtus et autrement plus vendeurs : cette affiche de Ligue 2 n’oppose rien moins qu’un leader convaincant à son dauphin pétaradant. Piment supplémentaire : un petit point les sépare et les Grenats ont l’opportunité de s’emparer des commandes du championnat. Une seule condition : gagner.
Une « récompense »
Après une impressionnante démonstration de maîtrise à Brest (0-3), les coéquipiers de Gaëtan Bussmann se dirigent vers une soirée de chaude affluence (14 000 places vendues hier) et une féroce empoignade. « Notre adversaire , dit Cartier, a les caractéristiques de Metz. Il joue en 4-4-2 avec un bloc-équipe fort, compact entre les lignes et une capacité à contrer rapidement. Cette équipe a la même envie que nous, mais elle a plus d’expérience, de vécu. » L’entraîneur a fait un petit calcul au passage : « La moyenne de taille à Angers est d’1,87 m ». Physiquement, Metz trouvera du répondant.
Jusqu’ici, de toute façon, les Mosellans ne sont pas au rendez-vous des attentes. Ils les ont toutes comblées sinon dépassées. Comment considérer autrement le parcours de ce promu de National qui n’a perdu que deux matches sur onze et revendique la meilleure défense du championnat ? Aujourd’hui, c’est tout sauf un accident. Cartier parlait même de « récompense ».
Plus important encore aux yeux de l’entraîneur, le club remplit depuis plusieurs mois son contrat sentimental. « Notre envie, rappelle l’intéressé, c’était de faire bouger les choses, de donner de l’émotion, de la passion et de cultiver cette âme. Ça bouge, oui, forcément. » La petite foule massée hier autour du terrain d’entraînement a entériné la tendance. Le FC Metz a ravivé sa flamme et celle de sa ville. Il ne tient qu’à lui de l’entretenir aujourd’hui.
La venue d’Angers offre cette occasion d’honorer le rendez-vous avec un peuple qui va commencer à y croire sérieusement lui aussi.
Dans le fond, Albert Cartier n’a pas tort : la place de leader n’est pas fondamentale à ce stade de la saison et elle aura encore moins d’importance si, fin mai, ce groupe est définitivement installé parmi les trois premiers. Car c’est l’objectif que tout le monde tait aujourd’hui mais qui devient de plus en plus difficile à contester. Qu’il passe, ou non, en tête du championnat ce soir, Metz n’a de cesse, depuis le mois d’août, de montrer qu’il est candidat à la Ligue 1. Il n’a donc pas besoin de le dire mais il a le droit de continuer à le montrer.
Christian JOUGLEUX.
Jérémy Choplin : « Je ne pense pas au maintien »

Choplin a inscrit son premier but à Brest. Photo Pascal BROCARD.
Le défenseur était monté de National jusqu’en Ligue 1 avec Bastia. Il a le sentiment de revivre la même aventure avec Metz.
Jérémy Choplin, avez-vous le sentiment d’avoir marqué les esprits à Brest ? « On l’espère ! On a réussi à taper fort contre une équipe qui descend de Ligue 1, on marque trois buts et on n’en a pas encaissé, c’est un gros coup. Et c’est de bon augure. »
• Jouer le lundi et devant les caméras de TV semble vous réussir… « Oui et non. Ce sont des gros matches, excitants à vivre, mais pour ceux qui, comme moi, ont un peu d’expérience, c’est assez commun de jouer devant la TV. Pour les jeunes, c’est peut-être une source de motivation. A l’avenir, j’espère d’ailleurs qu’ils connaîtront le très haut niveau et joueront tous leurs matches devant la TV. »
« La meilleure défense »
• Y-a-t-il eu un match référence cette saison ? « Non, c’est plutôt une continuité. Depuis le début, on réussit de très bons matches même si on a oublié quelques points par-ci par-là. A chaque fois, on progresse. »
• Que représente votre premier but messin à Brest ? « Une fierté. Je marque souvent quatre ou cinq buts par saison et c’est important aussi pour un défenseur. J’espère mettre le deuxième rapidement d’ailleurs. »
• Comment appréciez-vous votre intégration à Metz ? « Je m’y sens bien. Je fais des matches corrects même si je peux mieux faire. Le principal, c’est d’avoir la meilleure défense et d’être sur le podium. Sans nos défaites à Créteil (3-2) et Lens (3-2), on aurait d’ailleurs la meilleure défense et de loin. »
• Vous avez testé à peu près tous les duos en défense. Sentez-vous des différences ? « Chaque joueur a ses spécificités mais on s’habitue. Tout le monde se bat et se lève le c… pour son coéquipier ici. »
• En l’absence de Marchal, êtes-vous plus directif en défense ? « On me le demande et j’essaie de le faire, même si je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup. En même temps, on est tellement solidaire qu’un regard peut suffire. Quand j’ai joué mon premier match avec Guido (Milan), j’ai eu l’impression qu’on avait toujours joué ensemble. »
• A quelques exceptions près, vous êtes régulier cette saison. « Je ne suis pas un joueur exceptionnel mais on peut compter sur moi. Je suis un soldat. »
• Angers, c’est un match de gala ? « Oui. Il va falloir répondre présent. Ce n’est peut-être pas la même attente que pour Nancy, niveau public, mais nous, on pense vraiment à cette première place. Ce serait bien de faire un petit trou avec le quatrième. »
• Vous ne parlez plus maintien ? « Je suis venu ici pour monter directement en Ligue 1. Je ne pense pas au maintien. Il y a de très bonnes équipes dans ce championnat mais elles n’ont pas notre banc qui est très impliqué. »
• Metz est souvent comparé à Bastia, un autre promu monté directement en L1. Vous étiez de cette aventure… « C’est la même chose, exactement. J’espère que la fin sera la même aussi. »
Ch. J.