
Blessé en juillet, Guido Milan est revenu aux affaires pour pallier l’absence de Sylvain Marchal. Sans que le rendement messin n’en souffre. La preuve de la richesse du banc messin. Photo Karim SIARI
Quelle que soit la formule, lorsque le FC Metz ne prend pas de buts, il gagne. Sans aucun doute une recette du succès actuel du leader messin.
Message à tous les pensionnaires de Ligue 2 : pour s’imposer face au FC Metz, merci d’inscrire trois buts. Pour l’heure, seuls Créteil et Lens, vainqueurs des Messins sur leur pelouse (3-2), y sont parvenus. Soit les deux seules défaites concédées depuis l’ouverture du championnat par les hommes d’Albert Cartier. Deux rencontres au cours desquelles la défense lorraine a manifesté une certaine fébrilité dont elle est peu coutumière cette saison.
Exception faite de ces deux malfaçons, Sylvain Marchal et ses partenaires affichent un goût prononcé pour la réhabilitation du quartier de la défense. Pour preuve, ces derniers restent sur trois sorties sans le moindre but encaissé : face à Angers (1-0), à Brest (0-3) et face à Châteauroux (1-0). Surtout, le leader messin a construit toutes ses victoires (7 dont 2 à l’extérieur) en préservant à chaque fois sa cage inviolée. À noter également que la défense du FC Metz ne s’est inclinée qu’à trois reprises sur coups de pied arrêtés (Niort, Nîmes et Lens), corrigeant du même coup l’un de ses gros points faibles de la saison dernière.
Derrière ces chiffres, se cachent évidemment des hommes qui partagent l’étiquette de meilleure défense du championnat (9 buts) avec Dijon, Clermont et Arles/Avignon. Un classement qu’ils devraient occuper seuls sans la contribution malheureuse de M. Rouinsard, auteur d’une succession d’erreurs ayant conduit à l’égalisation de Niort (1-1) dans le temps additionnel le 23 août dernier.
Généralement, pour mener à bien ses travaux de construction et plus largement de consolidation de son édifice, le chef de chantier souhaite s’appuyer sur un système frappé du sceau de la constance. Ce fut d’ailleurs le cas lors des cinq premières journées avec le quatuor Métanire-Marchal-Choplin-Bussmann. Pour autant, en cas d’absence de ces supposés titulaires, Albert Cartier sait aujourd’hui qu’il peut compter sur l’ensemble de son groupe sans que les résultats en souffrent forcément, même si les exemples de Nîmes (2-2) et surtout de Lens, après la blessure de Marchal (3-2), auraient pu anéantir cette théorie.
« L’âme et le reflet d’une équipe »
Mais les faits sont là. Lors de ses trois derniers matches, avec une défense pourtant bouleversée (et un duo de récupérateurs inédit à Brest avec la première titularisation de Chris Philipps), le FC Metz n’a pas tangué. Bien au contraire. Les Lorrains, grâce à une grosse solidarité, ont conforté la philosophie prônée par leur entraîneur : « L’âme et le reflet d’une équipe résident dans sa capacité à défendre ».
Joueurs les plus utilisés, le très régulier Gaëtan Bussmann, le gladiateur Jérémy Choplin et la fusée Romain Métanire sont autant d’atouts dans le jeu du technicien lorrain, qui peut également compter sur la force tranquille de Sylvain Marchal (blessé actuellement) mais aussi sur la faim de Romain Inez (dans l’axe ou à droite) et de Guido Milan qui ont récemment prouvé qu’ils étaient des options parfaitement crédibles. Sans oublier, évidemment, le rôle capital tenu par les deux gardiens. Si Johann Carrasso réalise un début de saison irréprochable, Anthony M’Fa, auteur de trois apparitions convaincantes (face à Arles/Avignon et Niort et surtout à Caen) contribue également à embellir ce fameux quartier de la défense.
Plus que tout, la force du FC Metz version 2013-2014 réside dans un bloc-équipe de plus en plus homogène, où la solidarité est érigée en arme de destruction massive. Angers pourra témoigner. Il s’y est cassé les dents vendredi.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement l’après-midi. Aujourd’hui : deux séances à 9h30 et 15h30. Demain : une séance à 10 h. Jeudi : une séance à 15h30. Vendredi : Istres - Metz à 20 h. Samedi et dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Angers (12e journée de L2), vendredi 25 octobre : 1-0. Prochain match : Istres - Metz (13e journée de L2), vendredi 1er novembre à 20 h. À suivre : Metz - Dijon (14e journée de L2), samedi 9 novembre à 14 h ; 7e tour de la Coupe de France (tirage au sort demain), samedi 16 ou dimanche 17 novembre ; CA Bastia - Metz (15e journée de L2), vendredi 22 novembre à 20 h.
À l’infirmerie. Sylvain Marchal a travaillé la course et les appuis, hier, à l’écart du groupe. Si sa cheville meurtrie répond correctement, le capitaine messin pourrait reprendre l’entraînement collectif en fin de semaine. Il est toutefois à nouveau forfait pour le déplacement à Istres vendredi.
Suspendu. Aucun.