
Symbole de son implication, Kévin Lejeune marque, fait marquer, mais défend énormément aussi. Photo Pascal BROCARD
Auteur de trois buts et six passes décisives après treize journées, le milieu de terrain est l’un des rouages essentiels du dispositif messin qui accueille Dijon, aujourd’hui, à Saint-Symphorien. Mais Kévin Lejeune ne s’emballe pas.
Avant l’ouverture du championnat, votre objectif était « d’être le plus régulier possible ». Bilan après treize journées ? « Il est un peu tôt pour tirer le moindre bilan, mais j’ai tout de même la satisfaction d’avoir débuté toutes les rencontres. Pour l’instant, j’estime que mes prestations n’ont été ni catastrophiques, ni extraordinaires. Je peux et je dois faire encore mieux. Disons que mes objectifs personnels sont en cours… »
• Vous avez tout de même déjà marqué trois buts et délivré six passes décisives… « Ce ne sont que des statistiques. Un exemple : même s’il est important et qu’il m’a fait énormément plaisir, le doublé inscrit à Brest ne me fait pas oublier que j’ai réalisé un match assez moyen ce soir-là. Je ne veux pas me focaliser sur ces chiffres. Ce n’est pas une fin en soi même si, c’est vrai, on se sent encore plus utile à l’équipe. Mais ce qui m’intéresse avant tout, c’est l’objectif du club. Je préfère voir le nom du FC Metz en haut de l’affiche plutôt que le mien… »
« Savoir rester prudent »
• Outre ces fameuses statistiques, vous êtes également totalement impliqué et appliqué dans le repli défensif. Une évidence pour le joueur offensif que vous êtes ? « Le coach insiste énormément sur ce point et tout le monde y adhère, moi le premier. Lorsque j’ai débuté ma carrière, je n’avais pas forcément à l’idée qu’un attaquant devait s’impliquer autant dans le travail défensif. Aujourd’hui, j’estime que les deux doivent aller de pair. D’ailleurs, je n’ai pas de problème avec cet aspect des choses, d’autant que j’ai déjà évolué au poste d’arrière gauche. Cette saison, je prends autant de plaisir à défendre qu’à attaquer même si cela demande de gros efforts physiques. Mais ayant effectué normalement la préparation et étant épargné par les blessures, tout va bien. »
• Le FC Metz est actuellement deuxième. Estimez-vous qu’il y a eu un match référence ? Un déclic dans votre parcours ? « Je citerais trois matches. Le premier, c’est la défaite à Créteil ( 3-2 ) où l’on réalise clairement une mauvaise prestation. Cela nous a remis les idées en place. Ensuite, notre victoire face à Nancy ( 3-0 ). La différence entre les deux équipes est très mince, mais nous avons fait la différence grâce à notre état d’esprit. Enfin, le succès à Brest ( 0-3 ) acquis avec énormément de maîtrise."
• Le FC Metz joue-t-il toujours le maintien ? « On s’en approche en tout cas ( large sourire ). Je sais que cette première place du FC Metz fait beaucoup parler. Le mot montée est souvent employé à l’extérieur. Mais pour l’heure, nous restons focalisés sur l’objectif fixé en début de saison : maintenir le club en Ligue 2. Ce n’est pas de la fausse modestie… Dans le football, il faut savoir rester prudent et ne pas griller les étapes. En 2010-2011, avec Tours, nous étions premiers après seize journées. On a terminé douzième… L’équilibre est tellement fragile. »
• Votre contrat avec le FC Metz s’achève en juin 2014. Pensez-vous déjà à la suite ? « Pour l’heure, aucune discussion n’a été engagée. Je n’ai rien à réclamer. Mais une chose est certaine, je n’ai pas pour objectif de réaliser une bonne saison avec Metz pour ensuite aller voir ailleurs. J’espère évidemment que le club aura envie de continuer avec moi… »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Un nouveau devoir à la maison

Thibaut Bourgeois. Photo Pascal BROCARD
Pour le huitième rendez-vous de son équipe à domicile, où elle est invaincue, Albert Cartier fera confiance aux vainqueurs d’Angers et Istres. Bouna Sarr, blessé, est remplacé dans les seize par Thibaut Bourgeois.
En quête d’un cinquième succès d’affilée et avec l’ambition de préserver son invincibilité à Saint-Symphorien (5 victoires, 2 nuls), le FC Metz défie, en début d’après-midi, une équipe dijonnaise dont Albert Cartier se méfie. « C’est un adversaire coriace qui peut s’appuyer sur une solide expérience de la Ligue 2 et sur des joueurs ayant connu la Ligue 1 à l’image de Cédric Varrault , explique l’entraîneur messin. Dijon reste sur une série de dix matches sans la moindre défaite, possède l’une des meilleures défenses du championnat (les Bourguignons ont encaissé 11 buts, soit un de plus que les Lorrains) et s’avère plus efficace à l’extérieur qu’à domicile. »
En effet, les hommes d’Olivier Dall’Oglio n’ont concédé qu’une seule défaite loin de Gaston-Gérard (3-1 à Caen lors de la 1re journée). À l’inverse, Metz n’a donc jamais perdu à la maison et a désormais une place de leader à reprendre. « Mon but est de continuer à faire progresser le groupe , insiste néanmoins Albert Cartier. Nous sommes encore loin de pouvoir affirmer que nous sommes arrivés au bout de nos ambitions. Et lorsque je parle d’ambitions, je ne parle pas d’objectifs qui, eux, sont prioritaires. »
« Tenter de faire un coup »
Toujours aussi habile lorsqu’il s’agit de manier les mots, le technicien lorrain reste également fidèle aux joueurs ayant battu Angers (1-0) puis Istres (1-2). Le onze de départ ne devrait donc pas bouger. Le seul changement concerne le banc où Thibaut Bourgeois "profite" du forfait de Bouna Sarr (légèrement touché à la cheville) pour retrouver un groupe au sein duquel il n’avait plus été appelé depuis le 5 octobre et la réception de Châteauroux (1-0).
Côté dijonnais, Olivier Dall’Oglio, qui dénombre six blessés, principalement dans le domaine offensif, estime que ce déplacement en Moselle « est un gros challenge à relever » face à une formation messine possédant « une force collective impressionnante, efficace et solide ». Pour autant, Dijon, qui peut toujours poser son regard vers le podium, viendra à Metz « pour être hyper solide et tenter de faire un coup ». Romain Rocchi et ses partenaires sont prévenus.
J.-S. G.
Metz a une réputation à soigner (CFA 2)
Le match. FC METZ (2) : 3e avec 23 pts (5 victoires, 1 nul, 1 défaite). Dernier match : victoire à Morteau Montlebon (1-3).
PONTARLIER : 4e avec 22 pts (4 victoires, 3 nuls). Dernier match : victoire à Belfort (0-5).
L’enjeu. Après avoir perdu leur invincibilité en chutant contre Belfort (0-1), les Messins ont rebondi à Morteau, le week-end dernier, en l’emportant 3-1. Leur prochain adversaire, Pontarlier, n’a pas encore connu la défaite. Avec quatre victoires sur des scores importants (4-0, 4-1, 5-0, 5-1) et trois nuls, les Francs-Comtois pointent à la 4e place avec un petit point de moins que les Messins.
Le groupe. Le groupe qui affrontera Pontarlier, demain, sera désigné ce matin à l’issue du dernier entraînement et après la rencontre des professionnels, contre Dijon à 14 h. La bonne nouvelle pour José Pinot vient de l’infirmerie, toujours vide.
Stade Dezavelle (demain, 15 h)