
Les Amnévillois tentent de préparer normalement ce match qui sort forcément de l’ordinaire à l’approche de l’hiver. Photo Marc WIRTZ
Onzièmes de CFA2, les Amnévillois préparent le derby mosellan qui les attend, dimanche, en Coupe de France face au FC Metz, impressionnant leader de Ligue 2. Entre rêve et, surtout, réalité.
Bonnet sur la tête, d’une couleur noire assortie à son parka, David Fanzel a pris soin de bien se protéger pour ne pas prendre froid en ce mercredi soir. Comme nombre de ses joueurs. A quatre jours de défier le FC Metz, au septième tour de la Coupe de France, dans leur stade municipal, l’entraîneur amnévillois et son groupe tentent de préparer normalement ce match qui sort forcément de l’ordinaire à l’approche de l’hiver.
Au milieu du terrain, le technicien donne de la voix. Et Mehdi Martin et ses coéquipiers s’efforcent d’appliquer les consignes. Dans la bonne humeur. Deux ans après un rendez-vous inédit au 8e tour face au voisin professionnel messin qui avait été émaillé par des incidents en fin de rencontre, tous ont tourné la page. Des joueurs au président, en passant par l’entraîneur. Les hommes ont changé. Laurent Fanzel est toujours en place. Mais son frère, David, a pris le relais de Pascal Carzaniga sur le banc. L’effectif aussi a été chamboulé.
« On ne les joue pas au meilleur moment »
« Il ne reste plus que trois joueurs chez nous », constate Mehdi Martin, 23 ans, le capitaine des Verts. Outre lui, Kamel Lahoussine et Yannick Suzanne, le gardien suspendu dimanche, sont encore présents. « A Metz, ils ne sont plus que deux (Romain Métanire et Yéni Ngbakoto) », compte le milieu de terrain.
C’est avec le sourire qu’ils préparent cette rencontre. Sans se faire beaucoup d’illusions sur le résultat. D’ailleurs, Laurent Fanzel, lui, ne s’en fait pas du tout. « On ne les joue pas au meilleur moment », dit-il, admiratif du parcours réalisé par l’équipe d’Albert Cartier, leader de Ligue 2. David Fanzel, d’un optimisme empreint de lucidité, accorde 1 % de chances au CSO Amnéville de se qualifier.
Onzième de CFA2, le club de la vallée de l’Orne, qui a été rétrogradé administrativement l’été dernier, va néanmoins faire le maximum pour créer l’exploit. « Motivés, les joueurs le seront , sait l’ex-défenseur professionnel, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2000 avec la modeste formation de Gueugnon. Ils ne doivent surtout pas avoir la peur de mal faire. Ce match, il faut le jouer à 200 % et ne pas avoir de regret à la fin. »
Dans le discours qu’il tient à ses joueurs, particulièrement jeunes, l’entraîneur amnévillois fait passer la notion de plaisir avant tout. Pour dédramatiser l’événement. Après avoir redressé la tête en championnat, dans le jeu à défaut que cela se traduise encore au niveau comptable, le CSOA prépare cette parenthèse en Coupe de France qu’il veut être une belle fête. Il partage même un vœu avec le FC Metz : voir les Grenats en Ligue 1 la saison prochaine.
Billets en vente à la Maison de la presse, rue Clémenceau, à Amnéville et au stade municipal aujourd’hui de 15 h à 19 h
Maxime RODHAIN.
Metz : Marchal a repris
Alors que les amateurs amnévillois se sont entraînés hier soir, les professionnels messins se sont retrouvés, eux, en matinée du côté de Saint-Symphorien. L’occasion pour Sylvain Marchal, victime d’une entorse lors du déplacement à Lens fin septembre, d’effectuer son retour aux côté de ses coéquipiers. S’il est susceptible d’aligner son défenseur central sur la pelouse amnévilloise, dimanche (16 h) lors de ce 7e tour de la Coupe de France, Albert Cartier fera, sans doute, tourner une partie de son effectif : Ahmed Kashi, touché aux ischio-jambiers, est incertain, tout comme Bouna Sarr, qui souffre encore d’une cheville ; Romain Rocchi est mis au repos pour soigner ses adducteurs, après avoir été victime d’une légère élongation, samedi dernier, contre Dijon. L’infirmerie est complétée par Mayoro N’Doye (genou) et Moussa Gueye (cheville).
Au repos aujourd’hui, les Grenats reprendront l’entraînement demain (15h30).