
Jonathan Jager et les Amnévillois ont hâte de se jauger à une formation messine qu’ils espèrent voir en Ligue 1 au printemps prochain. Photo Pascal BROCARD
Les amateurs du CSO Amnéville vont tenter de réussir l’impossible, cet après-midi à domicile, face à un FC Metz qui gagne à chacune de ses sorties depuis un mois et demi. Dans une ambiance conviviale.
Deux ans après un huitième tour de Coupe de France épique, émaillé d’incidents en fin de rencontre, le CSO Amnéville et le FC Metz se retrouvent, cet après-midi au stade municipal des Verts, dans un climat apaisé. À quelques exceptions près, les acteurs ne sont plus les mêmes. Ce sont des paroles sympathiques qui sont sorties de la bouche des uns et des autres dans l’approche de ce derby mosellan. Une convention de partenariat doit même être signée par les deux présidents (Laurent Fanzel et Bernard Serin) avant le coup d’envoi, stipulant l’intégration du CSOA au sein du club FC Metz-Moselle.
Côté coulisses, le fair-play est clairement affiché. Il reste, néanmoins, un match à disputer qui tient autant à l’un qu’à l’autre. A l’heure d’effectuer son entrée en lice dans l’épreuve cette saison, le FC Metz se présente en ogre : leader de Ligue 2 qui aligne les victoires depuis cinq journées en championnat. Malgré leur statut, les joueurs d’Albert Cartier ne fanfaronnent pas. « La Coupe, c’est un rappel à l’humilité », estime l’entraîneur des Grenats, qui a préparé ce rendez-vous avec le sérieux habituel, « comme si on allait jouer à Lens devant les caméras d’Eurosport ». Les Amnévillois qui s’attendaient à une telle attitude de la part de leurs voisins professionnels ne seront donc pas surpris. Les pensionnaires de CFA2, onzièmes de leur poule après huit journées, ont hâte de se jauger à une formation messine qu’ils espèrent voir en Ligue 1 au printemps prochain. David Fanzel n’a pas eu besoin de longs discours pour motiver son effectif, cette semaine, à l’entraînement. Le technicien amnévillois a plutôt cherché à « dédramatiser l’événement » en laissant, par exemple, hier ses garçons au repos pendant que les Messins avaient une séance programmée à l’horaire du match.
Changements à Metz
Le plus difficile, finalement, a été de coucher les noms des seize joueurs sur la feuille de match. « Il y a toujours des déceptions. Chez les amateurs, les mecs savent qu’ils n’en joueront pas cinquante dans leur carrière ce genre de match », indique David Fanzel, qui fait confiance à son équipe-type pour réussir l’exploit. Avec, malgré tout, une absence notable dans le but, celle de Yannick Suzanne, suspendu.
Il manquera plus de monde dans le camp messin, où Albert Cartier s’apprête à faire tourner son effectif. « J’y suis un peu obligé », avoue-t-il. Par nécessité de faire souffler des cadres, qui en ont bien besoin (Rocchi, Kashi, Sakho) ou sur le retour (Marchal), et de concerner l’ensemble de son groupe. « Le but est de garder un certain équilibre. Il ne faut donc pas tout chambouler. Et puis, en face, il y a un adversaire à respecter. » Et une épopée qui peut servir les desseins de ce FC Metz-là. « Un match piège, ce serait de renier nos valeurs », croit Albert Cartier, conscient que « les Amnévillois vont se surprendre eux-mêmes et réussir des choses qu’ils ne font pas d’habitude ».
Maxime RODHAIN.
Jager retrouve Cartier
A l’instar de nombreux de ses coéquipiers, Jonathan Jager va à nouveau croiser, cet après-midi, la route du FC Metz. Une première pour l’ancien professionnel, qui a défendu les couleurs messines entre 1996 et 2004. « Ça me fait plaisir. Le FC Metz, c’est toute ma vie », confie l’attaquant reconverti en numéro dix dans la vallée de l’Orne.
A 35 ans, Jonathan Jager, également passé par Le Havre (Ligue 2) et le SC Fribourg en Bundesliga, joue les prolongations à Amnéville. Le hasard du tirage au sort du 7e tour se félicite de retrouver, aujourd’hui, un certain Albert Cartier. « A l’époque, il m’a fait confiance. C’est grâce à lui si j’ai joué souvent », reconnaît-il.
Désormais, il met sa grande expérience au service de l’effectif de David Fanzel. « On a une équipe jeune, même très jeune, mais elle possède beaucoup de qualités. Je suis très heureux de pouvoir l’aider à progresser. » Et, pourquoi pas, de jouer un mauvais tour à son club formateur.
A 16 h au stade municipal d’amnéville CSO AMNÉVILLE :
CSO AMNÉVILLE : Bibi - Borger, Martin, Kébé, Anton - Lahoussine, Lauratet - Diallo, Jager, Poinsignon - Moscato. Remplaçants : Benzidour, Marras, Faletti, Pignatone, Lamrani.
FC METZ (à choisir parmi) : Carrasso, M’Fa, Inez Choplin, Métanire, Bussmann, Bamba, Milan N’Dour, Ngbakoto, Sarr, Bourgeois, N’Sor, Fauvergue, Saliu, O’Shaugnessy.
Arbitre : M. Schneider.