Forum du FC Metz

Metz : la quête corse

Après une première période fastidieuse, les Messins ont su mettre le pied sur l’accélérateur au bon moment pour s’imposer logiquement à Bastia (0-2). Un sixième succès d’affilée pour le leader.



C’est pierre par pierre que le CA Bastia va tenter, cette saison, d’obtenir son maintien en Ligue 2. Rien d’étonnant donc que les Bastiais renforcent, même à domicile, leur grande muraille qui ne comptait, avant la rencontre d’hier soir, que six petites fissures. Avec une ligne de cinq en défense devant un milieu de terrain composé de quatre éléments, il est facile de se faire une idée de l’hermétisme à la sauce corse mitonnée par Stéphane Rossi.

De notre envoyé spécial à Bastia

C’est à cette fortification que les Messins se sont donc attaqués sur la pelouse d’Armand-Cesari. Un problème qui a longtemps semblé insoluble, notamment tout au long d’une première période assez terne. Mais juste après la pause, les hommes d’Albert Cartier ont su hausser le ton en même temps qu’ils sortaient la truelle afin de perforer la défense bastiaise. C’était tout d’abord Kwame Nsor, qui, d’un subtil lob enroulé, trompait Lombard sorti à la rencontre de Kévin Lejeune (0-1, 50e ). Quelques minutes plus tard, les Lorrains enfonçaient le clou grâce à un coup de tête de Yeni Ngbakoto, idéalement servi par Romain Métanire (0-2, 57e ).

Le scénario parfait. Le cadeau d’anniversaire qu’espérait sans aucun doute l’entraîneur messin. Pour autant, ce sixième succès d’affilée a donc mis du temps à se dessiner. Car ce sont des croquis bien brouillons que Romain Rocchi et ses partenaires ont griffonné durant les quarante-cinq premières minutes. Manque de fluidité dans les transmissions de balle, contres mal négociés, longues passes dans le dos de la défense ne trouvant pas preneur… Les Messins ne parvenaient pas vraiment à troubler la bonne organisation du CAB.

La marque du leader

Certes, à l’occasion, les visiteurs parvenaient à s’approcher du but de Lombard, à l’image de Kwame Nsor. Mais la tête de l’attaquant ghanéen ne trouvait pas la cible (2e ), avant d’être un brin trop court sur un centre fuyant de Gaëtan Bussmann (9e ). Diafra Sakho, quant à lui, écrasait trop sa frappe (33e ) et ne réussissait pas à mettre le pied sur le bon service de Kwame Nsor (43e ). Quelques occasions manquées qui auraient pu donner des regrets aux Messins, car comme l’avait pointé du doigt Albert Cartier avant la rencontre, les Bastiais savent mettre de la vitesse dans les contres. Mais Johann Carrasso s’opposait aux tentatives signées Marty (19e ), Cropanese – dont la rapide entrée en jeu (15e ) a redynamisé l’attaque bastiaise – et Moretti (37e ).

Mais finalement, le FC Metz a su accélérer le mouvement au bon moment profitant parfaitement de ses temps forts juste après la pause. La marque du leader ? Sans aucun doute. La preuve également que cette équipe lorraine a mûrie, même si ce fut sans doute l’un de ses matches les moins aboutis collectivement depuis l’ouverture du championnat. Mais elle possède dans ses rangs un excellent gardien. Car loin de se démobiliser après les deux buts de Nsor et Ngbakoto, le CA Bastia est sorti de sa coquille et s’est montré menaçant à plusieurs reprises. Carrasso a alors fait le show pour éviter le coup de froid. L’ex-Rennais a ainsi fait admirer ses réflexes sur un dégagement manqué de Romain Rocchi (48e ), avant d’écœurer tour à tour Cropanese (81e ) et Marty (84e ).

Les Messins, qui auraient pu gonfler l’addition si Nsor était parvenu à régler la mire seul au point de penalty (55e ) et si Sakho n’avait pas été trop altruiste (76e ), poursuivent néanmoins leur impressionnante série et s’affirment plus que jamais comme un crédible prétendant à la montée.

Jean-Sébastien GALLOIS.

Carrasso, les bons réflexes

Metz doit beaucoup à Johann Carrasso, une fois de plus décisif. Le gardien a réussi à garder sa cage inviolée.


L’HOMME CLÉ. Si Kwame Nsor a eu le mérite d’ouvrir le score, imité peu de temps après par Yeni Ngbakoto, Johann Carrasso n’est pas étranger au succès du FC Metz hier soir en Corse. Le gardien messin est en effet resté concentré de bout en bout. Que ce soit dans les airs, sur sa ligne et par des réflexes impressionnants, l’ex-Rennais s’est révélé décisif.

LA SURPRISE. Apte au service. Il n’était pas prévu qu’il prenne part à l’entraînement jeudi. Finalement, Ahmed Kashi, qui souffrait des ischio-jambiers, s’était joint, au dernier moment, à ses partenaires. Rassuré par l’état de forme de son joueur, Albert Cartier avait donc décidé de le titulariser hier soir. Le milieu de terrain messin a parfaitement rempli son rôle de gratteur de ballon, tout en se montrant hésitant à la relance. Mais dans ce genre de rencontre, le travail de sape du Franco-Algérien s’est révélé précieux.

LE DÉCOR. Le vétuste stade Erbajolo, terrain de jeu historique du CA Bastia, ne répondant pas aux critères réglementaires pour la tenue de matches de Ligue 2, les Bastiais ont déménagé, cette saison, sur la pelouse de leur illustre voisin du SC Bastia. Pour autant, le transfert à seulement quelques encablures de leur ancienne enceinte n’a pas eu pour effet d’attirer les foules. Armand-Cesari sonnait le creux hier soir malgré les appels au soutien populaire du speaker. Seuls 1 374 spectateurs avaient pris place dans les tribunes dont une dizaine de supporters messins, que Romain Rocchi et ses partenaires n’ont pas manqué d’aller saluer au coup de sifflet final.

PAROLES, PAROLES. Stéphane Rossi (entraîneur de Bastia) : « Nous avons réalisé une première mi-temps moyenne. Mais les Messins étaient encore plus moyens que nous. À la reprise, nous sommes absents pendant quinze minutes et face à un tel adversaire, ça fait mal. Nous avons eu un sursaut d’orgueil mais nous n’avions pas les moyens de revenir. »

Albert Cartier (entraîneur de Metz) : « C’est un succès heureux car nous avons été mis trop souvent en difficulté. Mais je suis très heureux que nous soyons parvenus à nous imposer après ce break d’une semaine. Cela nous permet d’avancer. Pour autant, il faudra montrer autre chose lors de la prochaine journée face à Auxerre, un adversaire bien plus redoutable. »
J.-S. G.

Merci Palinodie et get_up_kids pour les infos.

Albert Cartier (entraîneur de Metz a écrit : C’est un succès heureux car nous avons été mis trop souvent en difficulté. Mais je suis très heureux que nous soyons parvenus à nous imposer après ce break d’une semaine. Cela nous permet d’avancer. Pour autant, il faudra montrer autre chose lors de la prochaine journée face à Auxerre, un adversaire bien plus redoutable.

Aux innocents les mains pleines.

Et les ultras messins n'ont pas rencontré, sur une aire de ferry, les supporters marseillaisa, assaillis eux même par les ultras bastiais et qui venaient de se débarasser des supras du Genova au large de Menton ?

LookingForEric a écrit :Et les ultras messins n'ont pas rencontré, sur une aire de ferry, les supporters marseillaisa, assaillis eux même par les ultras bastiais et qui venaient de se débarasser des supras du Genova au large de Menton ?

Encore un coup de Menton !!!... :roll: