Nicolas Fauvergue. Photo Pascal BROCARD
Tout en restant très prudents, les dirigeants messins préparent doucement l’avenir.
La montée. Officiellement, le mot est toujours tabou du côté de Saint-Symphorien. Pour autant, en coulisses, il semble qu’on travaille tout de même en vue de cette possibilité. Sans doute échaudé par les annonces prématurées lors d’un passé récent, le discours présidentiel se veut donc prudent. « Oui, la situation actuelle dépasse nos ambitions initiales. Mais l’objectif (le maintien) n’est pas révisé pour autant , explique ainsi Bernard Serin. Il n’est pas question de s’enflammer. Je n’oublie pas que la saison dernière nous avons connu une période hivernale difficile. Nous avons retenu la leçon, mais je ne veux tirer aucune conclusion pour autant. Nous ferons le point à la fin des matches aller. On fera les comptes après le déplacement au Havre (le 10 janvier). »
Le mercato. « Il a commencé avec la prolongation du contrat d’Ahmed Kashi. Nous sommes donc en avance. » Interrogé sur d’éventuels mouvements lors du marché des transferts hivernal (1er janvier-31 janvier 2014), Bernard Serin a expliqué qu’il n’était pas impossible que quelques éléments viennent grossir les rangs messins, même s’il ne faut pas s’attendre à une révolution. « Nous possédons actuellement la meilleure défense du championnat et l’un des meilleures attaques. Notre effectif est donc compétitif », souligne le président du FC Metz. Reste que ce dernier n’écarte pas la possibilité de « tenter des paris » avec des joueurs souhaitant « se relancer chez nous ». Mais a priori, il ne s’agira « pas forcément de titulaires en puissance ». Côté départ, des éléments ayant peu de temps de jeu pourraient faire l’objet d’un prêt. « La réflexion est en cours, mais rien n’est fait. »
Le cas Fauvergue. Prêté par Reims, Nicolas Fauvergue n’a pas fait mystère de son souhait de devenir totalement messin la saison prochaine. « Nous n’avons pas encore évoqué la question , assure le président Serin. Cela dépendra aussi de notre situation sportive. » A suivre.
La Horda Frenetik. Quelques membres de la Horda Frenetik (basée en tribune Est) ont rencontré les joueurs messins, vendredi à l’issue de l’entraînement. L’objet de la discussion portait sur la décision de la section de supporters de ne pas participer « à l’animation du stade » lors de la rencontre face à Auxerre « pendant 57 minutes ». Les raisons évoquées ? Le manque de considération des supporters en ce qui concerne la reprogrammation des matches pour cause de retransmission TV et plus largement la dénonciation de « mesures privilégiant un football business » au détriment « d’un football populaire ».
J.-S. G.
Auxerre navigue à vue
Le virevoltant Paul-Georges Ntep sera l’un des atouts majeurs d’Auxerre, demain, face au FC Metz. Avant un départ, cet hiver, pour Arsenal ? Photo AFP
Si, côté jardin, un semblant de redressement sportif semble s’opérer, l’AJ Auxerre traverse, côté cour, une période délicate, entre soucis financiers et conflit de présidents. Pas idéal avant un périlleux déplacement à Metz demain.
Le mois de décembre va être intéressant, on peut s’offrir une belle deuxième partie de saison. » Ce discours, (enfin) teinté d’optimisme, est signé du jeune milieu de terrain auxerrois Axel Ngando. Et si le champion du monde des moins de vingt ans, prêté par le Stade Rennais, opère aujourd’hui cette greffe de foi, c’est que son équipe a basculé, lundi dernier, dans la première partie du tableau de Ligue 2 (10e ). Une première cette saison. Le tout grâce à un retournement de situation spectaculaire face à Caen. Menés 2-0 après seulement vingt-trois minutes puis réduit à dix à la suite de l’exclusion de Segbefia, les Bourguignons se sont finalement imposés grâce à trois buts signés Haller, Ngando et Sammaritano.
Un succès (3-2) qui permet aux hommes de Bernard Casoni de préserver leur invincibilité à domicile, mais qui ne masque toutefois pas les difficultés d’un groupe n’ayant toujours pas réussi à s’imposer loin de l’Abbé-Deschamps. « On commence à basculer du bon côté mais encore faut-il confirmer », précise ainsi l’entraîneur d’Auxerre avec en tête le déplacement à Metz, demain, pour ouvrir ce mois de décembre de tous les espoirs.
De son côté, Emmanuel Limido, l’actionnaire majoritaire du club, ne cache pas son inquiétude : « Notre place n’est pas satisfaisante au regard du potentiel de l’équipe , tranche le propriétaire de l’AJA. Mais l’équipe progresse. On va dans la bonne direction. Selon notre parcours dans les prochains matches, on peut encore avoir une opportunité de jouer la montée. Il est probable que ça ne se réalise pas cette année, mais j’ai envie de tout faire pour que ce scénario puisse se réaliser. »
Reste que le film ne se joue pas uniquement sur le terrain sportif. Il se trame également en coulisses et principalement dans le bureau du comptable auxerrois. Pour Emmanuel Limido, la situation est simple : si le club ne parvient pas à équilibrer son budget d’ici mars, l’AJA « sera menacé d’une relégation administrative. On peut déjà le dire. Pour éviter cette relégation, on a deux solutions d’ici juin. On peut vendre des joueurs et trouver un partenaire. On fera sûrement les deux. »
« Ne pas affaiblir l’équipe »
Auteur de deux passes décisives contre Caen lundi et de cinq buts depuis l’ouverture du championnat, Paul-Georges Ntep (21 ans) pourrait ainsi quitter la Bourgogne cet hiver. L’international Espoirs français intéresserait fortement Arsenal. « On tentera de faire en sorte de ne pas affaiblir l’équipe , assure l’actionnaire majoritaire. D’ailleurs, le transfert de Ntep est une chose qui n’est ni acquise, ni actée. C’est une décision que l’on n’a pas encore prise. La vente d’un joueur comme Ntep, on doit la réfléchir, moi je n’y suis pas favorable. On verra selon notre situation sportive et financière. »
Et alors que les Auxerrois s’apprêtent à défier le FC Metz, demain à Saint-Symphorien, privés de Prince Segbefia (suspendu) et de leur gardien Olivier Sorin (fracture du tibia droit), une nouvelle crise vient d’éclater sur les bords de l’Yonne. Au cœur du problème, le fonctionnement unique et atypique du club. L’AJA est co-gérée par une association et une société à objet sportif et compte donc deux présidents. L’un, Henri Maupoil, vient de quitter son poste en fustigeant l’attitude et les décisions de son homologue, Guy Cotret, à la tête du secteur professionnel.
Autant dire qu’un succès face au leader messin, invaincu dans son antre, apaiserait, au moins un temps, les tensions.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Metz répond présent (CFA 2)
Malgré un terrain en très mauvais état, le match au sommet entre Metz et Troyes a tenu toutes ses promesses.
Les premiers à se mettre en évidence étaient les Messins avec une ouverture du score sur une belle action de N’Dour. À l’origine, ce dernier récupérait une balle derrière la défense et s’en allait battre le portier troyen Grandel (1-0, 13e ). Troyes réagissait immédiatement et Barreto aurait pu égaliser si N’Doye n’avait pas été sur la ligne pour sauver (15e ).
Ce n’était que partie remise puisque dix minutes plus tard, Gope-Fenepej remettait les deux équipes à égalité (1-1, 24e ). Les Grenats poursuivaient leurs efforts pour tenter de l’emporter. Moussa Gueye était à la réception d’un ballon d’Angani mais voyait Grandel se coucher habilement (31e ). La générosité messine était récompensée à quatre minutes du temps réglementaire. Suite au bon travail de Saliu, Teixeira offrait la victoire aux Mosellans (2-1, 86e ). On pouvait deviner la satisfaction de l’entraîneur lorrain José Pinot à l’issue de la rencontre : « On a répondu présent dans ce match au sommet face au meilleur adversaire rencontré depuis le début du championnat. Il était important de le gagner. Ca se joue sur un rien. »
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à 15 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : CA Bastia - Metz (15e journée de Ligue 2), vendredi 22 novembre : 0-2. Prochain match : Metz - Auxerre (16e journée de Ligue 2), lundi 2 décembre à 20h30. À suivre : Créteil - Metz (8e tour de la Coupe de France), lundi 9 décembre à 20h30 ; Tours - Metz (17e journée de Ligue 2), vendredi 13 décembre à 20 h ; Metz - Troyes (18e journée de Ligue 2), samedi 21 décembre à 14 h.
À l’infirmerie. Opéré avec succès du genou droit (rupture des ligaments croisés) vendredi, Thibaut Bourgeois est sorti de l’hôpital hier. La saison de l’attaquant messin est terminée. De son côté, Sylvain Marchal , victime d’ une béquille au quadriceps mercredi à l’entraînement, a couru hier matin. Une douleur, bien que minime, étant toujours présente, le défenseur messin est forfait pour la venue d’Auxerre demain. Il devrait reprendre l’entraînement collectif mardi prochain.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. En Ligue 2 : Sakho ( 8 buts ) ; Ngbakoto ( 5 ) ; Lejeune, Nsor ( 3 ) ; Bussmann, Fauvergue ( 2 ) ; Choplin, Sarr ( 1 ).
