Le jeune milieu burkinabé a vécu les six mois d’atermoiements qui ont précédé la chute du Mans en DH. Fadil Sido s’est engagé pour dix-huit mois avec Metz, cet hiver, avec l’espoir de retrouver les terrains rapidement.

Fadil Sido, dernière recrue du FC Metz. Photo Anthony PICORÉ
Metz et Nancy ont un point commun : ils se sont servis sur la dépouille du Mans qui repose aujourd’hui en DH, après sa liquidation judiciaire. Le gardien Quentin Beunardeau a ainsi rejoint l’ASNL, après six mois d’inactivité. Fadil Sido a emprunté le même chemin vers la Ligue 2 et la Lorraine. Côté Nord et Grenat pour ce jeune milieu offensif burkinabé (20 ans).
• Comment avez-vous vécu cette période de latence avec Le Mans ? « C’était très compliqué. On se levait chaque matin sans savoir ce qui nous attendait, dans quelle division on allait jouer. Six mois, c’est dur… »
• Vous ne vous entreteniez pas ? « On était à l’entraînement tous les matins mais, parfois, on ne faisait rien parce que le coach annulait les séances. Comme nous, il en avait marre de ne pas savoir. Sinon, on a dû s’entraîner trois ou quatre fois par semaine et faire des matches entre nous. »
• Comment avez-vous réagi quand Le Mans a été rétrogradé ? « On était préparé à ça. On savait que le club avait plus de chances de tomber… »
• Qu’avez-vous fait alors ? « J’ai essayé de trouver un club. J’ai passé deux jours à Bordeaux et j’ai failli signer à Guingamp, mais je n’étais pas encore libre. Ensuite, je suis allé à Lens. J’ai joué une mi-temps en match amical. J’ai marqué et donné une passe. J’ai continué l’essai car le coach voulait encore me voir, mais je me suis fait mal au genou et ça ne s’est pas fait. »
• Et Metz est arrivé dans la danse… « C’est un agent qui est venu me voir pour me parler de Metz. J’étais partant et tout s’est fait très vite. »
« Vraiment content »
• Quel est votre parcours ? « Je suis né à Ouagadougou et j’ai été formé au centre de formation de Naba Kango, à 180 km de la capitale. J’ai arrêté l’école après mon BEP parce que j’ai toujours voulu jouer au foot. C’est ma vie. Mon père est un amoureux du foot et j’ai un frère qui joue avec la réserve de Bastia et les U19. »
• Comment êtes-vous arrivé en France ? « J’ai fait des tournois et Le Mans m’a repéré. J’avais d’ailleurs gagné le tournoi de Rézé, en cadets, avec Bouna Sarr. J’ai aussi été élu meilleur joueur d’un tournoi en Allemagne et d’un autre à Barcelone. »
• Quel est votre profil ? « Je suis un milieu, plutôt offensif, qui peut jouer dans l’axe ou sur les côtés. J’ai marqué deux buts en L2, le premier après six minutes sur le terrain. »
• Êtes-vous toujours international ? « J’ai joué pour les sélections cadets, juniors et espoirs du Burkina Faso, et quelques matches avec l’équipe A. En général, je suis toujours dans la présélection. »
• Quels sont vos objectifs aujourd’hui ? « Jouer le plus vite possible et aider ce bon groupe à monter en L1. Physiquement, je me sens bien. Le coach nous fait bien travailler et le rythme revient plus vite que je ne le pensais. Vraiment, je suis content d’être ici. C’est vraiment une famille. »
• Question rituelle : quelle chanson avez-vous interprété pour votre bizutage ? « Aucune ! Quand on est allé en stage au Touquet, on a fait une pause pour manger et les autres ont commencé à taper sur les verres pour que je chante. Je n’avais rien prévu et je ne voulais pas chanter. Alors je leur ai fait une danse africaine. »
Christian JOUGLEUX.
FC METZ Express :
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : repos. Demain : une séance à 10h. Samedi : une séance à 10h. Dimanche : une séance à 15h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Le Havre - Metz (19e journée de Ligue 2), vendredi 10 janvier : 2-2. Prochain match : Metz - Créteil (20e journée de Ligue 2), lundi 20 janvier à 20h30. À suivre : Arles/Avignon - Metz (21e journée de Ligue 2), vendredi 24 janvier à 20h.
À l’infirmerie. Ménagé mardi, Nicolas Fauvergue (gastro-entérite) a repris l’entraînement hier. Chris Philipps (ischio-jambiers) devrait, lui, retrouver les terrains la semaine prochaine. Le délai, en revanche, sera plus long pour Kwame Nsor qui a été opéré du ménisque hier. Son indisponibilité est estimée entre six et huit semaines. De son côté, Thibaut Bourgeois poursuit normalement la rééducation de son genou opéré en novembre.
Suspendu. Exclu face à Troyes, Romain Rocchi doit encore purger un match de suspension lundi, lors de la réception de Créteil.