Après avoir raté les deux premiers rendez-vous de l’année 2014, le milieu de terrain du FC Metz effectue son retour, ce soir, sur une pelouse qu’il connaît bien. Celle d’Arles/Avignon où il évoluait encore la saison dernière.

Romain Rocchi est « très heureux à l’idée de retrouver le terrain », ce soir, face à son ancien club. Photo Pascal BROCARD
Sa suspension
Exclu lors de la dernière rencontre de l’année 2013 face à Troyes (1-0), Romain Rocchi a été suspendu deux matches et manqué le déplacement au Havre (2-2) et la réception de Créteil (1-1). « Cinq semaines sans compétition, c’est long… Très long ! S’entraîner sachant qu’on ne va pas jouer le week-end, c’est toujours très frustrant. Quitter le groupe avant la fin du stage au Touquet fut également un moment pénible. Évidemment, il y a plus grave dans la vie. Il n’empêche, aujourd’hui, je suis très heureux à l’idée de retrouver le terrain, d’autant que le hasard veut que ce soit face à mon ancien club. Mais je n’avais pas besoin de ça pour décupler mon envie de jouer. »
Le FC Metz vu des tribunes
« C’est extrêmement difficile à vivre. Très frustrant. Lundi dernier, pour la réception de Créteil, j’ai voulu être le plus présent possible dans les vestiaires pour apporter un petit quelque chose malgré tout. Après, il est difficile de juger les performances de sa propre équipe lorsque vous ne jouez pas. Contre Créteil, malgré quelques aspects forcément négatifs, j’ai observé ce qui fait la force du FC Metz : l’abnégation et la solidarité. Des notions qu’on ne perdra jamais ! Désormais, il va falloir régler quelques détails, retrouver du rythme. »
Son retour en Lorraine
Il a porté les couleurs messines entre 2008 et 2010 avant de revenir en Lorraine cet été. « Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est d’avoir retrouvé des valeurs qui s’avèrent encore plus fortes que lors de mon premier passage. Ce club est vraiment sain et possède une âme. À l’époque, certaines tensions existaient, notamment avec les supporters. Ce n’est plus le cas. Au contraire. Il existe une véritable union au sein et autour du club. »
Albert Cartier
« Je ne le connaissais pas et j’ai découvert un homme et un entraîneur à l’image du club : il est passionné, fait les choses à fond, il est très attaché à des valeurs que je partage complètement. En plus, il forme avec José Jeunechamps un duo particulièrement efficace. »
Le 11 mai 2012
Ce soir-là, au Parc des Sports, Metz s’incline 1-0 face à Arles/Avignon. Un résultat qui permet au club vauclusien d’assurer son maintien en Ligue 2 et qui plonge les Messins en National. « Difficile d’oublier cette soirée… Professionnellement, c’était une grande joie. Mais personnellement, j’ai ressenti une profonde tristesse. La peine et la détresse des Messins m’avaient fait très mal. Je me souviens d’être allé réconforter le président Serin qui était complètement abattu. Je lui avais alors parlé de l’exemple de Bastia qui avait su rebondir après sa descente en National pour retrouver sa place en Ligue 1. "Pourquoi Metz ne ferait pas la même chose ?", lui avais-je dit. J’étais sincère. Mais je ne me doutais alors pas une seule seconde que je serais un acteur de ce possible scénario… »
Arles/Avignon
Il a évolué dans le Vaucluse de janvier 2011 à mai 2013 avant de signer à Metz. « Je ne suis absolument pas étonné du parcours qu’ils réalisent. Arles/Avignon possède un très bon entraîneur ( Franck Dumas ) et surtout un groupe solidaire n’ayant que très peu bougé par rapport à la saison dernière. Ce n’est pas pour rien que cette équipe n’a concédé que 13 buts… Elle est difficile à jouer : sa solidité et ses statistiques parlent pour elle. Même si je n’avais pas besoin de ça pour être motivé, c’est vrai que je suis heureux de débuter l’année chez moi, devant ma famille, mes proches et de retrouver d’anciens collègues. À qui je ne ferais aucun cadeau ( rire ). »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Kévin Lejeune fait machine arrière
Le leader messin a débuté l’année au ralenti en concédant deux matches nuls. Pour autant, du côté de Saint-Symphorien, il n’est évidemment pas question de céder à une quelconque sinistrose. « Sur les résultats bruts, on peut parler d’un petit coup de moins bien , souligne Albert Cartier. Mais le contenu des matches et des derniers entraînements ne révèle, par contre, aucun signe de faiblesse. L’implication est toujours la même. Cela signifie simplement que ce championnat, comme je le répète depuis le début, est compliqué. Nancy l’a récemment appris à ses dépens, tout comme Lens. Nous ne faisons pas figure d’exception… »
Sauf que le FC Metz compte aujourd’hui neuf points d’avance sur le quatrième avant d’aller défier Arles/Avignon sur sa pelouse. Une formation vauclusienne confortablement installée au milieu du classement (8e ), qui reste sur une belle série de sept matches sans défaite (3 victoires, 4 nuls) et, surtout, qui ne s’est jamais inclinée au Parc des Sports (6 victoires, 4 nuls). « Ce que je retiens également , coupe l’entraîneur lorrain, c’est que c’est la seule équipe à n’avoir pas encaissé plus d’un but par match, exception faite de sa victoire face à Caen (3-2, le 13 septembre). »
Une performance qui fait des hommes de Franck Dumas la meilleure défense du championnat (13 buts encaissés). C’est donc ce mur que les Messins sont invités à lézarder, ce soir. Pour ce faire, il faudra, notamment, gagner la bataille du milieu face à une armée qu’Albert Cartier estime « plus forte » que le FC Metz dans le pressing et le « grattage de ballon ».
Le duo Kashi - Rocchi de retour
Un domaine où les Lorrains ont tout de même des arguments à avancer, d’autant qu’ils retrouvent leur duo de guerriers Kashi-Rocchi. « Le retour de Romain (Rocchi) est très important , annonce le technicien. Son expérience est importante, surtout à l’extérieur. » Reste à savoir comment l’ex-joueur d’Arles/Avignon aura digéré près de cinq semaines sans compétition. Metz devra aussi composer sans Gaëtan Bussmann, suspendu deux matches. Pour suppléer le Vosgien, le staff messin fera confiance à Kévin Lejeune qui a terminé la rencontre face à Créteil à ce poste, comme il l’avait déjà débuté la saison dernière contre… Créteil.
Outre le retour de Romain Rocchi, il s’agit là de la seule modification par rapport au match de lundi. En attendant l’arrivée d’une possible recrue qui pourrait intervenir dans les heures qui viennent.
J.-S. G.
« Nancy et Metz sont des moteurs »
AS Nancy Lorraine et FC Metz… Difficile d’évoquer la politique sportive de la Ligue lorraine de football et le travail de la nouvelle équipe technique sans s’interroger sur les relations qui existent entre elle et les deux clubs professionnels. Sur cette question, Patrice Grethen est très clair… « Ce n’est surtout pas un problème. Metz et Nancy sont même des moteurs. Et ce serait bien qu’Épinal soit pro également. L’objectif, c’est de collaborer avec eux, que nous puissions mettre des choses en place avec eux. Qu’il y ait par ailleurs une rivalité, c’est logique. Il y a une concurrence sportive. Qui se retrouve sur le terrain, dans les derbys. Chacun travaille pour lui. Mais ça n’empêche pas les deux directeurs des centres de formation, Denis Schaeffer et Sébastien Hanriot, de se parler. Le FC Metz a été montré du doigt, mais la réalité c’est que le club participe mieux qu’avant. D’ailleurs, deux jeunes du Pôle viennent de rejoindre le club mosellan. »