RL du 8/2: Metz reprend la main.
Publié : 08 févr. 2014, 07:30
Le FC Metz a renoué avec la victoire et sécurisé sa place de leader, hier, face à Caen (2-1). Deux histoires de main ont tout changé.
Finalement, c’est Caen le bonheur. Le peuple grenat a enfin trouvé un peu de réconfort auprès de ses joueurs en 2014, avec cette première victoire de l’année (2-1) qui interrompt une funeste série de quatre matches sans succès. Au passage, le promu leader a conforté sa position pour une semaine au moins, tout en reléguant un concurrent direct à dix longueurs. En bref, c’est tout bénèf.
Partie sur des bases engageantes, l’affaire n’a jamais été simple pourtant. Après une talonnade ratée de peu par Cornet, le titulaire surprise d’Albert Cartier (1re ), Metz a très vite ouvert le score sur un corner de Lejeune et sa précision d’horloger. Soit un ballon soyeux déposé sur la tête de Bussmann au premier poteau, qui convertissait joliment l’offrande avec l’aide du montant opposé (1-0, 2e ). Un lancement idéal pour un match qu’il était vivement conseillé de gagner. Seulement, la suite s’est sérieusement compliquée. La faute à cette toile qui a esquissé un mauvais film. Dans le vilain rôle : Johann Carrasso. Sur une frappe flottante de Saez, le gardien n’a pas eu les mains assez fermes, laissant inexplicablement filer le ballon au-dessus de sa tête, immédiatement décomposée par la boulette (1-1, 17e ). Un petit virage dans cette soirée.
Merci Duhamel !
Après cette égalisation, le match a changé de ton. Soudain, Metz s’est montré moins souverain, plus fébrile défensivement et moins inspiré dans ses relances. La charnière centrale a essuyé quelques courants d’air dans son dos, sans grande conséquence, malgré l’activité de Duhamel. Les occasions, se sont alors raréfiées mais sans doute était-il écrit que cette partie se déciderait sur des mains. Il a suffi d’une seule, d’ailleurs, pour débloquer la rencontre et sceller son résultat. Comme un rappel du bon vieux temps, c’est Duhamel qui a rendu service à Metz en déviant du bout du bras un coup franc de Rocchi. Damien Perquis avait choisi le bon côté mais il n’a pu qu’effleurer le penalty salvateur de Sakho (2-1, 53e ).
Le second clin d’œil de la soirée retiendra qu’une équipe très vulnérable sur coups de pied arrêtés s’est soulagée par la voie de son point faible. Entre autres réjouissances, le public de Saint-Symphorien aura aussi retrouvé l’abattage de garçons comme Kashi, Bussmann et Sakho, découvert la patte technique d’Eduardo et apprécié la solidité mentale d’un groupe solidaire qui a su se relever d’une bévue de son gardien. Tout n’était pas parfait, en témoignent encore ces relances stériles ou ce jeu long agaçant, mais Metz n’était pas obligé de soigner la manière hier. Il devait déjà endiguer une mauvaise spirale et reprendre son destin en main. C’est fait.
Christian JOUGLEUX.
Sakho n’a pas tremblé
Au beau milieu d’une partie crispée, l’attaquant sénégalais a fait preuve d’une grande maîtrise pour convertir le penalty consécutif à une main de Mathieu Duhamel. Précieux.
Carrasso. Il y a des soirs comme ça. Le gardien messin n’a, pour ainsi dire, jamais été inquiété. Même pas sur cette frappe anodine de Saez… Malheureusement, il s’est rendu coupable d’une grosse faute de main qui a permis aux Caennais de revenir rapidement dans le match (17e ). S’il lui a fallu quelques minutes pour se remettre de cette erreur, il a ensuite fait preuve de concentration.
Inez. De retour sur le côté droit après une pige à gauche à Niort, Romain Inez a rendu une copie propre face à son ancienne équipe. Certes, ses relances manquent parfois de précision, mais à l’image de ce retour important sur Duhamel (68e ), il sait imposer sa hargne lorsqu’il le faut.
Milan. Présent et intransigeant dans les duels, le défenseur italo-argentin a parfois souffert de son manque de vivacité lorsque les Caennais ont pris la profondeur. Remplacé par Choplin (63e ).
Marchal. Du bon et du moins bon pour le capitaine messin. Comme son compère de la charnière, il a semblé, par instants, pris de court sur les ballons dans son dos. Malgré tout, comme toute son équipe, il n’a jamais lâché l’affaire.
Bussmann. Son coup de tête décroisé sur le corner de Kévin Lejeune, synonyme d’ouverture du score pour les Messins, est un modèle du genre. Pour son retour à la compétition après sa suspension, le Vosgien a fait le boulot défensivement. Le scénario de la rencontre ne lui a, par contre, pas permis de se montrer à son avantage offensivement.
Kashi. De l’énergie à revendre. Toujours. Une certaine application dans la transmission du ballon. Et deux grosses occasions : une première frappe de peu à côté (8e ) et une autre contrée (42e ). Mais également un peu de déchets, à l’image de son équipe qui a parfois semblé fébrile.
Rocchi. À la peine dans la relance à Niort, il s’est montré plus précis hier. Il n’a, par ailleurs, pas ménagé sa peine au pressing, même si ce fut parfois brouillon.
Cornet. La surprise d’Albert Cartier. Titularisé pour la première fois en L2, Maxwel Cornet a pris son couloir sans complexe pendant une vingtaine de minutes, avant de baisser pied progressivement. Un brin trop court sur un service de Sakho (2e ), il a ensuite tergiversé alors qu’il était seul au second poteau (33e ). Remplacé par Ngbakoto (59e ), qui a eu le ballon du 3-1 dans les pieds, mais sa reprise, dévissée, n’a pas trouvé le cadre (68e ).
Lejeune. De retour de suspension, Kévin Lejeune a délivré sa huitième passe décisive et tenté une frappe puissante qui aurait mérité meilleur sort (75e ). Pour le reste, même s’il n’a jamais rechigné à la tâche, son rayonnement s’est avéré inconstant.
Eduardo. Pour sa première sous le maillot messin, le Brésilien a semblé parfaitement à son aise. Tantôt dans un rôle de pivot, tantôt replié au milieu. Il a également tenté sa chance, à l’image de cette frappe contrée (35e ) et de cette reprise ayant terminé sa course dans le petit filet (63e ). Remplacé par Fauvergue (81e ).
Jean-Sébastien GALLOIS.
L’HOMME CLÉ
Diafra Sakho. Il n’a pas tremblé sur le penalty face à Perquis et ainsi offert une victoire ô combien importante à son équipe (55e ). Une treizième réalisation qui fait du bien au FC Metz, mais également à l’attaquant sénégalais, qui cherchait à retrouver l’efficacité devant le but. Par ailleurs, comme à son habitude, Diafra Sakho s’est donné sans compter. Et s’il ne s’est procuré aucune occasion de but digne de ce nom, il n’a eu de cesse de vouloir servir ses partenaires et notamment son nouveau camarade de jeu Eduardo.
« Un immense soulagement »
Johann Carrasso (gardien de Metz). « C’est un immense soulagement collectivement et individuellement. Je ne peux me cacher : si nous avons été en difficulté, c’est de ma faute. Cette grossière erreur aurait pu être préjudiciable. La frappe est un peu flottante mais c’est surtout parce que j’ai trop hésité que je fais cette erreur. Mais le FC Metz a une nouvelle fois prouvé toute sa solidarité en parvenant à s’imposer dans un contexte difficile, mais également vis-à-vis de moi. Mes coéquipiers, mais aussi les supporters, m’ont soutenu. »
Albert Cartier (entraîneur de Metz). « Nous étions à l’arrêt, aujourd’hui on s’est remis en mouvement. On peut dire maintenant que nous sommes officiellement maintenus. Il ne fallait pas laisser passer cette occasion. On savait que cette première victoire en 2014 ne serait pas facile, il a fallu mettre beaucoup d’intensité physiquement, psychologiquement aussi. C’était un match d’hommes. Si on atteint notre objectif, c’est parce qu’on aura su s’imposer ici, à Saint-Symphorien. Cette victoire va renforcer la confiance et la cohésion du groupe car elle a été obtenue dans la douleur. »
Sylvain Marchal (défenseur et capitaine de Metz). « Nous sommes soulagés et très heureux de cette victoire. Dans notre situation, on l’attendait… Ce n’est pas forcément la plus belle, mais elle a le mérite d’exister. J’espère que cela marque le début d’une nouvelle période positive. Ce succès est d’autant plus important que Caen est un concurrent direct. Le groupe, dans son ensemble, a répondu présent. »
Patrice Garande (entraîneur de Caen). « Je suis très satisfait du comportement de mes joueurs dans des conditions difficiles et au cours d’un match très disputé. Mais évidemment, je suis déçu du résultat. »
J.-S. G. et Ch. J.
Finalement, c’est Caen le bonheur. Le peuple grenat a enfin trouvé un peu de réconfort auprès de ses joueurs en 2014, avec cette première victoire de l’année (2-1) qui interrompt une funeste série de quatre matches sans succès. Au passage, le promu leader a conforté sa position pour une semaine au moins, tout en reléguant un concurrent direct à dix longueurs. En bref, c’est tout bénèf.
Partie sur des bases engageantes, l’affaire n’a jamais été simple pourtant. Après une talonnade ratée de peu par Cornet, le titulaire surprise d’Albert Cartier (1re ), Metz a très vite ouvert le score sur un corner de Lejeune et sa précision d’horloger. Soit un ballon soyeux déposé sur la tête de Bussmann au premier poteau, qui convertissait joliment l’offrande avec l’aide du montant opposé (1-0, 2e ). Un lancement idéal pour un match qu’il était vivement conseillé de gagner. Seulement, la suite s’est sérieusement compliquée. La faute à cette toile qui a esquissé un mauvais film. Dans le vilain rôle : Johann Carrasso. Sur une frappe flottante de Saez, le gardien n’a pas eu les mains assez fermes, laissant inexplicablement filer le ballon au-dessus de sa tête, immédiatement décomposée par la boulette (1-1, 17e ). Un petit virage dans cette soirée.
Merci Duhamel !
Après cette égalisation, le match a changé de ton. Soudain, Metz s’est montré moins souverain, plus fébrile défensivement et moins inspiré dans ses relances. La charnière centrale a essuyé quelques courants d’air dans son dos, sans grande conséquence, malgré l’activité de Duhamel. Les occasions, se sont alors raréfiées mais sans doute était-il écrit que cette partie se déciderait sur des mains. Il a suffi d’une seule, d’ailleurs, pour débloquer la rencontre et sceller son résultat. Comme un rappel du bon vieux temps, c’est Duhamel qui a rendu service à Metz en déviant du bout du bras un coup franc de Rocchi. Damien Perquis avait choisi le bon côté mais il n’a pu qu’effleurer le penalty salvateur de Sakho (2-1, 53e ).
Le second clin d’œil de la soirée retiendra qu’une équipe très vulnérable sur coups de pied arrêtés s’est soulagée par la voie de son point faible. Entre autres réjouissances, le public de Saint-Symphorien aura aussi retrouvé l’abattage de garçons comme Kashi, Bussmann et Sakho, découvert la patte technique d’Eduardo et apprécié la solidité mentale d’un groupe solidaire qui a su se relever d’une bévue de son gardien. Tout n’était pas parfait, en témoignent encore ces relances stériles ou ce jeu long agaçant, mais Metz n’était pas obligé de soigner la manière hier. Il devait déjà endiguer une mauvaise spirale et reprendre son destin en main. C’est fait.
Christian JOUGLEUX.
Sakho n’a pas tremblé
Au beau milieu d’une partie crispée, l’attaquant sénégalais a fait preuve d’une grande maîtrise pour convertir le penalty consécutif à une main de Mathieu Duhamel. Précieux.
Carrasso. Il y a des soirs comme ça. Le gardien messin n’a, pour ainsi dire, jamais été inquiété. Même pas sur cette frappe anodine de Saez… Malheureusement, il s’est rendu coupable d’une grosse faute de main qui a permis aux Caennais de revenir rapidement dans le match (17e ). S’il lui a fallu quelques minutes pour se remettre de cette erreur, il a ensuite fait preuve de concentration.
Inez. De retour sur le côté droit après une pige à gauche à Niort, Romain Inez a rendu une copie propre face à son ancienne équipe. Certes, ses relances manquent parfois de précision, mais à l’image de ce retour important sur Duhamel (68e ), il sait imposer sa hargne lorsqu’il le faut.
Milan. Présent et intransigeant dans les duels, le défenseur italo-argentin a parfois souffert de son manque de vivacité lorsque les Caennais ont pris la profondeur. Remplacé par Choplin (63e ).
Marchal. Du bon et du moins bon pour le capitaine messin. Comme son compère de la charnière, il a semblé, par instants, pris de court sur les ballons dans son dos. Malgré tout, comme toute son équipe, il n’a jamais lâché l’affaire.
Bussmann. Son coup de tête décroisé sur le corner de Kévin Lejeune, synonyme d’ouverture du score pour les Messins, est un modèle du genre. Pour son retour à la compétition après sa suspension, le Vosgien a fait le boulot défensivement. Le scénario de la rencontre ne lui a, par contre, pas permis de se montrer à son avantage offensivement.
Kashi. De l’énergie à revendre. Toujours. Une certaine application dans la transmission du ballon. Et deux grosses occasions : une première frappe de peu à côté (8e ) et une autre contrée (42e ). Mais également un peu de déchets, à l’image de son équipe qui a parfois semblé fébrile.
Rocchi. À la peine dans la relance à Niort, il s’est montré plus précis hier. Il n’a, par ailleurs, pas ménagé sa peine au pressing, même si ce fut parfois brouillon.
Cornet. La surprise d’Albert Cartier. Titularisé pour la première fois en L2, Maxwel Cornet a pris son couloir sans complexe pendant une vingtaine de minutes, avant de baisser pied progressivement. Un brin trop court sur un service de Sakho (2e ), il a ensuite tergiversé alors qu’il était seul au second poteau (33e ). Remplacé par Ngbakoto (59e ), qui a eu le ballon du 3-1 dans les pieds, mais sa reprise, dévissée, n’a pas trouvé le cadre (68e ).
Lejeune. De retour de suspension, Kévin Lejeune a délivré sa huitième passe décisive et tenté une frappe puissante qui aurait mérité meilleur sort (75e ). Pour le reste, même s’il n’a jamais rechigné à la tâche, son rayonnement s’est avéré inconstant.
Eduardo. Pour sa première sous le maillot messin, le Brésilien a semblé parfaitement à son aise. Tantôt dans un rôle de pivot, tantôt replié au milieu. Il a également tenté sa chance, à l’image de cette frappe contrée (35e ) et de cette reprise ayant terminé sa course dans le petit filet (63e ). Remplacé par Fauvergue (81e ).
Jean-Sébastien GALLOIS.
L’HOMME CLÉ
Diafra Sakho. Il n’a pas tremblé sur le penalty face à Perquis et ainsi offert une victoire ô combien importante à son équipe (55e ). Une treizième réalisation qui fait du bien au FC Metz, mais également à l’attaquant sénégalais, qui cherchait à retrouver l’efficacité devant le but. Par ailleurs, comme à son habitude, Diafra Sakho s’est donné sans compter. Et s’il ne s’est procuré aucune occasion de but digne de ce nom, il n’a eu de cesse de vouloir servir ses partenaires et notamment son nouveau camarade de jeu Eduardo.
« Un immense soulagement »
Johann Carrasso (gardien de Metz). « C’est un immense soulagement collectivement et individuellement. Je ne peux me cacher : si nous avons été en difficulté, c’est de ma faute. Cette grossière erreur aurait pu être préjudiciable. La frappe est un peu flottante mais c’est surtout parce que j’ai trop hésité que je fais cette erreur. Mais le FC Metz a une nouvelle fois prouvé toute sa solidarité en parvenant à s’imposer dans un contexte difficile, mais également vis-à-vis de moi. Mes coéquipiers, mais aussi les supporters, m’ont soutenu. »
Albert Cartier (entraîneur de Metz). « Nous étions à l’arrêt, aujourd’hui on s’est remis en mouvement. On peut dire maintenant que nous sommes officiellement maintenus. Il ne fallait pas laisser passer cette occasion. On savait que cette première victoire en 2014 ne serait pas facile, il a fallu mettre beaucoup d’intensité physiquement, psychologiquement aussi. C’était un match d’hommes. Si on atteint notre objectif, c’est parce qu’on aura su s’imposer ici, à Saint-Symphorien. Cette victoire va renforcer la confiance et la cohésion du groupe car elle a été obtenue dans la douleur. »
Sylvain Marchal (défenseur et capitaine de Metz). « Nous sommes soulagés et très heureux de cette victoire. Dans notre situation, on l’attendait… Ce n’est pas forcément la plus belle, mais elle a le mérite d’exister. J’espère que cela marque le début d’une nouvelle période positive. Ce succès est d’autant plus important que Caen est un concurrent direct. Le groupe, dans son ensemble, a répondu présent. »
Patrice Garande (entraîneur de Caen). « Je suis très satisfait du comportement de mes joueurs dans des conditions difficiles et au cours d’un match très disputé. Mais évidemment, je suis déçu du résultat. »
J.-S. G. et Ch. J.
