
Les prospecteurs de talents peuvent désormais juger Maxwel Cornet sur pièces. La petite pépite du FC Metz gigote enfin dans le tamis de la Ligue 2. Depuis deux matches (Caen puis Nîmes), Albert Cartier a décidé d’exposer ce gamin de 17 ans promis à de jolis lendemains mais rarement utilisé jusqu’ici par son entraîneur.
Pour ses deux premières titularisations dans l’antichambre de la Ligue 1, le jeune international français aura surtout séduit par son attitude. Il a fait preuve de volonté et tenté, ostensiblement, d‘être discipliné. En bref, un visage intéressant mais il a manqué un sourire. Celui du buteur. Le compteur de Cornet est toujours vierge cette saison et le garçon a laissé passer trois belles occasions, vendredi, à Nîmes. « Je n’ai pas cogité, j’ai essayé de frapper du premier coup , expliquait-il. Ce n’est pas rentré mais ça rentrera la prochaine fois. »
« Mis en confiance »
Le natif de Bregbo, formé en Moselle, porte une part de responsabilités dans le nul ramené de Nîmes (0-0). Comme ses coéquipiers, il a pêché dans la finition mais il a aussi empêché un but de Gragnic, avant la pause, au prix d’un époustouflant retour dans les jambes du Gardois (44e ). Sur ce point, il a répondu bon élève : « Le coach nous parle énormément de replacement défensif. J’ai essayé de faire ça au mieux. »
Qu’en dit-il, justement, le coach ? Beaucoup de bien : « Maxwel a fait une très bonne première mi-temps. Il montre une énorme progression. Son jeu est beaucoup plus fluide, plus structuré. Il a alterné le jeu à une touche, la percussion, la profondeur, les frappes. Il n’est pas encore dans l’efficacité mais c’est un gamin qui n’a que 17 ans et qui entre progressivement dans ce groupe. Moi, je suis satisfait. »
Dans un secteur très concurrentiel mais entamé par les blessures (Eduardo, Vion, Nsor, Bourgeois), Cornet a une chance à saisir aujourd’hui et sans doute samedi prochain, face à Clermont, puisque son entraîneur semble disposé à lui maintenir sa confiance sur une petite durée pour commencer. Il est loin, déjà, le temps où le jeune attaquant multipliait les allers-retours avec la réserve comme autant de sanctions d’un comportement qui déplaisait à son coach. Question d’attitude donc et de maturité sans aucun doute. « J’ai été mis en confiance par mes partenaires , disait-il encore à Nîmes. Je me sens de mieux en mieux dans cet effectif. »
Reste à conclure, ce qu’il n’a pas su faire le soir de la Saint-Valentin… En briscard, Nicolas Fauvergue lui glisse un conseil : « Il ne faut surtout pas qu’il se prenne la tête. Il est jeune et il a toute sa vie professionnelle devant lui. Il ne doit pas se mettre à marronner et se reconcentrer tout de suite à l’entraînement. »
Christian JOUGLEUX.
Une défense au point
Metz attend toujours sa première victoire en déplacement en 2014 mais le nul ramené de Nîmes (0-0) a su le satisfaire. Malgré une première mi-temps séduisante quoique stérile, les Lorrains étaient aussi heureux d’avoir survécu à une fin de match brûlante et dominée par des Gardois transcendés depuis l’expulsion d’un des leurs (Hsissane). Si les joueurs s’expliquaient mal cette baisse de régime, certains soulignaient, à juste titre, la qualité défensive de Metz dans cette partie. Les chantiers de travail sont d’ailleurs tout désignés cette semaine : l’efficacité pour les attaquants et la créativité au milieu de terrain. Car on a connu le piston mosellan plus inspiré dans ses choix cette saison.