RL 28/2: Le derby futile
Publié : 28 févr. 2014, 08:20
Un derby, ce n’est pas seulement un match de football entre deux voisins plus ou moins ennemis. C’est aussi l’occasion de dénicher des informations parfaitement superficielles. La preuve.
Coach sans frontières
Les causeries des entraîneurs de Metz et Nancy sont toujours de petites invitations au voyage. Albert Cartier, Vosgien pure souche, a contracté un léger accent belge lors de ses expériences outre-Quiévrain. Avec lui, le mot avertissement n’existe pas d’ailleurs : le Messin parle toujours de « carte jaune ». Chez Pablo Correa, c’est plus latin. Le natif de Montevideo (Uruguay) demande parfois à ses joueurs si l’expression qu’il utilise est bien française. Sa célèbre expression du « jouer moche » ne correspondait pas tout à fait aux canons de Voltaire mais elle avait le mérite de la clarté.
Metz en tête
L es joueurs messins savent mieux se servir de leur tête que leurs voisins du sud lorrain. Statistiques à l’appui : les Mosellans ont inscrit treize buts du casque cette saison contre trois, seulement, pour les Nancéiens.
Net avantage
Si le derby a été sportivement écrasé par le FC Metz, à Saint-Symphorien (3-0), le match des réseaux sociaux penche clairement en faveur de Nancy. Sur Twitter, le club au chardon revendique plus de 16 000 suiveurs, contre 9 285 à son voisin. Le différentiel est plus impressionnant, encore, sur Facebook, puisque l’ASNL compte 44 398 fans contre 34 911 pour les Mosellans.
Fan de…
De passage dans une émission de Laurent Ruquier, l’acteur Richard Bohringer a confié qu’il était un supporter inconditionnel de l’ASNL. Pour soutenir la comparaison et se faire mousser sur les plateaux TV, Metz devrait, lui aussi, se dégotter sa petite célébrité. Des suggestions locales peut-être : Patricia Kaas est mosellane et… Charly Oleg, l’homme au piano de Tournez Manèges , est né à Nilvange.
Bête de foire
Y aura-t-il un fight ce samedi ? Ces bagarres collectives et clandestines font partie du folklore Ultra mais la manœuvre s’annonce très audacieuse en ce samedi scruté de très près par les autorités. La police serait d’ailleurs avisée de privilégier la science plutôt que la garde à vue pour les futurs interpellés. Les experts pourront alors disséquer du bourrin, du vrai, du mononeuronal. Sinon, comment expliquer que ces garçons s’affichent en cette journée ultra-surveillée alors qu’ils disposent de 363 jours dans l’année pour se taper dessus en toute tranquillité ?
Le défi des tribunes
Hasard du calendrier, ce derby est programmé un 1er mars, à l’occasion de la Journée mondiale… du compliment. Il s’agit d’une création hollandaise, vieille de 2003, sur le principe de « la journée la plus positive du monde ». D’où ce défi aux supporters : faites-vous des compliments. Mieux : osez la gentille banderole. Bon, ça va, on peut toujours rêver…
Christian JOUGLEUX.
derby express
FC Metz
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à huis clos sur le terrain synthétique de la Plaine Saint-Symphorien dans l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 14h. D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Clermont (25e journée de L2), samedi 22 février : 1-0. Prochain match : Nancy - Metz (26e journée de L2), samedi 1er mars à 14h. À suivre : Metz - Lens
(27e journée de L2), samedi 8 mars à 14h.
À l’infirmerie.
Nicolas Fauvergue (adducteurs) est forfait pour le derby,
tout comme Maxwel Cornet (genou),
Guido Milan (adducteurs),
Kwame Nsor (genou) et Luciano Teixeira (tendon d’Achille) qui se sont entraînés, hier, à l’écart du groupe.
Par contre, Chris Philipps et Eduardo (ischio-jambiers) ont pris part, normalement, à l’entraînement collectif.
Thibaut Bourgeois (genou) et Adballah N’Dour (pubalgie) sont à l’arrêt.
AS Nancy-Lorraine
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à 16h15 à Marcel-Picot.
D’un match à l’autre. Dernier match : Troyes - Nancy (25e journée de L2), vendredi 21 février : 2-0.
Prochain match : Nancy - Metz (26e journée de L2),
samedi 1er mars à 14h. À suivre : Arles/Avignon -
Nancy (27e journée de L2), vendredi 7 mars à 20h.
A l’infirmerie. Vincent Muratori et Alexandre
Cuvillier, remis de leurs pépins au mollet et au dos,
sont aptes au service.
À la croisée des chemins
Metz : la quête du sommet
De beaux lendemains
En dictant sa loi à Nancy (3-0), le 24 septembre 2013 à Saint-Symphorien, le FC Metz confirme alors sa montée en puissante en ajoutant un sixième match sans défaite à son CV (3 victoires, 3 nuls). Et grimpe, du même coup, pour la première fois de la saison sur le podium (2e). C’est donc gonflés à bloc que Sylvain Marchal et ses partenaires se rendent à Lens avec la possibilité de s’emparer des commandes du championnat. Las, handicapés par la sortie prématurée de leur capitaine et malgré une séduisante prestation d’ensemble, les Messins chutent à Bollaert (3-2).
Reste que le niveau de jeu affiché par le promu lorrain laisse entrevoir de beaux lendemains. Un scénario qui se confirme
rapidement : les hommes d’Albert Cartier enchaînent la bagatelle de sept victoires entre le 4 octobre et le 2 décembre. Une
série jamais réalisée jusqu’ici dans l’histoire du club à la Croix de Lorraine. C’est donc avec beaucoup de maîtrise et une
nouvelle maturité que Metz enfile la panoplie de leader le 25 octobre en dominant Angers (1-0) à Saint-Symphorien. Cinq mois après avoir quitté la route National, les Messins passent alors à la vitesse supérieure. Pour autant, au sein de la maison grenat, le maintien reste d’actualité. Après avoir épinglé à leur tableau de chasse Châteauroux (1-0), Brest (0-3), Angers (1-0), Istres (1-2), Dijon (2-0), Bastia (0-2), les troupes du président Serin s’imposent avec autorité, dans leur jardin imprenable, face à Auxerre (3-0). Au soir de la 16e journée, Metz compte sept points d’avance sur son dauphin angevin et dix sur… Nancy, alors cinquième. Un capital qui va s’avérer précieux au moment d’attaquer l’hiver.
Le fait d’hiver
Alors qu’il peut porter son record à huit victoires d’affilée, le FC Metz chute lourdement sur la pelouse de Tours (4-2) le 14 décembre. Le promu candidat au maintien reste malgré tout un solide leader et, surtout, se rassure juste avant Noël en
battant Troyes (1-0) avec beaucoup de coeur. Après une petite semaine de vacances et un séjour au Touquet en guise de
préparation, les Messins débutent l’année 2014 par un nul au Havre (2-2).Un résultat loin d’être rédhibitoire, d’autant que quelques jours plus tard, le président Bernard Serin déclare officiellement que Metz vise la montée. Mais la belle machine connaît
alors quelques ratées. Branchée sur courant alternatif, l’équipe d’Albert Cartier laisse tout d’abord échapper deux points à
domicile face à Créteil (1-1) avant de concéder deux défaites à la suite – ce qui ne lui était encore jamais arrivé cette saison
en championnat – sur les terrains d’Arles/Avignon (1-0) et Niort (2-0). Un fait d’hiver dont ne profitent pas les principaux
concurrents du FC Metz : l’étendard grenat flotte toujours au sommet de la Ligue 2 avant d’affronter Caen le 7 février.
Il est temps à nouveau…
Après un mois et demi sans victoire, les Lorrains retrouvent le sourire face au Stade Malherbe (2-0) avant de ramener un point
(mitigé) de Nîmes (0-0). Mais les Messins ont amorcé une nouvelle phase. Celle de la reconquête, après le léger coup de froid de
janvier, qui se matérialise par un dixième succès à Saint-Symphorien face à Clermont (1-0) le 22 février. Ce qui leur permet alors d’avancer vers la seconde manche du derby en tête, avec huit unités d’avance sur le quatrième (Dijon) et neuf sur le voisin nancéien. La confiance règne.
J.-S. G.
Nancy : les montagnes russes
Gueule de bois
Le 25 septembre dernier, les Nancéiens se réveillaient avec une vilaine gueule de bois après avoir été sévèrement tancés par
des Messins euphoriques à l’occasion de la première manche du derby (3-0). Les Nancéiens, qui avaient entretenu l’espoir d’un
semblant de décollage après un (bon) nul à Créteil (1-1) et un (difficile) succès contre Troyes (2-1), rechutaient donc lourdement.
Quinzième, l’ASNL étaient alors loin de ses ambitions de remontée immédiate dans l’élite. En cause, une fâcheuse tendance au
coup de la panne… offensive à l’image du nul concédé à domicile face à Arles/Avignon (0-0). Une semaine plus tard, à Niort,
les Lorrains décrochent un nouveau nul (2-2) après avoir été menés 2-0. Le soulagement se mêle alors insidieusement à la rustration. Car Nancy fait du surplace. Résultat, le 12 octobre, Patrick Gabriel est remercié et Pablo Correa rappelé au chevet
du patient nancéien.
Bon rétablissement !
Dans les valises de l’entraîneur francouruguayen, une bonne dose de paracétamol. Ce dernier trouve, en effet, les mots
pour soigner les maux de joueurs visiblement traumatisés par un début de championnat particulièrement douloureux. Le
remède est spectaculaire : entre le 18 octobre et 8 novembre 2013, François Bellugou et ses partenaires enchaînent quatre succès d’affilée. Clermont (3-2), Caen (1-2),Nîmes (1-0) et Châteauroux (2-0) sont ainsi victimes du rétablissement de cette
ASNL version Correa. Au terme de la 14e journée, les Lorrains pointent alors à une plus conforme quatrième place à un seul
petit point du troisième (Lens). Si les chiffres plaident alors en leur faveur, ce qui interpelle surtout du côté de Marcel-Picot
c’est bien le renouveau en terme de jeu et de maîtrise. Malgré tout, Nancy reste fragile. Et la rechute n’est jamais très loin.
En dents de scie
S’il n’est alors évidemment pas question de céder à quelconque euphorie, la défaite concédée, le 22 novembre à Dijon (1-0),
plombe tout de même un peu l’ambiance. Un revers vite effacé par un probant succès face à Lens (1-0). Mais comme son voisin
messin, l’ASNL va s’enfoncer dans l’hiver à bord d’une machine partiellement grippée. S’ils restent à portée de fusil du podium,
les hommes du président Rousselot ne parviennent pas à trouver les bonnes cartouches. Le parcours en dents de scie en décembre et janvier, avec une seule victoire (face à Laval, 2-1) en six matches (pour 2 défaites – dont une gifle à domicile
contre la lanterne rouge bastiaise – et 3 nuls), fait chuter les Lorrains à la huitième place. «Ça ne m’inquiète pas », déclare
alors Pablo Correa.
Nouveau souffle ?
Son équipe trouve effectivement un nouveau souffle en février grâce, notamment, à un certain Jeff Louis. Auteur d’un
triplé contre Le Havre (victoire 3-2), le jeune Haïtien récidive à Tours pour mettre son équipe sur orbite (1-3). Deux succès
qui offrent l’opportunité à l’ASNL de monter sur le podium lors de la venue de Créteil le jour de la Saint-Valentin. Si Jeff Louis
frappe à nouveau, il ne peut empêcher son équipe de concéder son neuvième nul de la saison (2-2). Pire, lors de la dernière journée, Nancy n’a pas vraiment bien préparé la réception du FC Metz en s’inclinant à Troyes (2-0) et en retombant à la sixième
place à neuf points de son voisin et à quatre du podium
Coach sans frontières
Les causeries des entraîneurs de Metz et Nancy sont toujours de petites invitations au voyage. Albert Cartier, Vosgien pure souche, a contracté un léger accent belge lors de ses expériences outre-Quiévrain. Avec lui, le mot avertissement n’existe pas d’ailleurs : le Messin parle toujours de « carte jaune ». Chez Pablo Correa, c’est plus latin. Le natif de Montevideo (Uruguay) demande parfois à ses joueurs si l’expression qu’il utilise est bien française. Sa célèbre expression du « jouer moche » ne correspondait pas tout à fait aux canons de Voltaire mais elle avait le mérite de la clarté.
Metz en tête
L es joueurs messins savent mieux se servir de leur tête que leurs voisins du sud lorrain. Statistiques à l’appui : les Mosellans ont inscrit treize buts du casque cette saison contre trois, seulement, pour les Nancéiens.
Net avantage
Si le derby a été sportivement écrasé par le FC Metz, à Saint-Symphorien (3-0), le match des réseaux sociaux penche clairement en faveur de Nancy. Sur Twitter, le club au chardon revendique plus de 16 000 suiveurs, contre 9 285 à son voisin. Le différentiel est plus impressionnant, encore, sur Facebook, puisque l’ASNL compte 44 398 fans contre 34 911 pour les Mosellans.
Fan de…
De passage dans une émission de Laurent Ruquier, l’acteur Richard Bohringer a confié qu’il était un supporter inconditionnel de l’ASNL. Pour soutenir la comparaison et se faire mousser sur les plateaux TV, Metz devrait, lui aussi, se dégotter sa petite célébrité. Des suggestions locales peut-être : Patricia Kaas est mosellane et… Charly Oleg, l’homme au piano de Tournez Manèges , est né à Nilvange.
Bête de foire
Y aura-t-il un fight ce samedi ? Ces bagarres collectives et clandestines font partie du folklore Ultra mais la manœuvre s’annonce très audacieuse en ce samedi scruté de très près par les autorités. La police serait d’ailleurs avisée de privilégier la science plutôt que la garde à vue pour les futurs interpellés. Les experts pourront alors disséquer du bourrin, du vrai, du mononeuronal. Sinon, comment expliquer que ces garçons s’affichent en cette journée ultra-surveillée alors qu’ils disposent de 363 jours dans l’année pour se taper dessus en toute tranquillité ?
Le défi des tribunes
Hasard du calendrier, ce derby est programmé un 1er mars, à l’occasion de la Journée mondiale… du compliment. Il s’agit d’une création hollandaise, vieille de 2003, sur le principe de « la journée la plus positive du monde ». D’où ce défi aux supporters : faites-vous des compliments. Mieux : osez la gentille banderole. Bon, ça va, on peut toujours rêver…
Christian JOUGLEUX.
derby express
FC Metz
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à huis clos sur le terrain synthétique de la Plaine Saint-Symphorien dans l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 14h. D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Clermont (25e journée de L2), samedi 22 février : 1-0. Prochain match : Nancy - Metz (26e journée de L2), samedi 1er mars à 14h. À suivre : Metz - Lens
(27e journée de L2), samedi 8 mars à 14h.
À l’infirmerie.
Nicolas Fauvergue (adducteurs) est forfait pour le derby,
tout comme Maxwel Cornet (genou),
Guido Milan (adducteurs),
Kwame Nsor (genou) et Luciano Teixeira (tendon d’Achille) qui se sont entraînés, hier, à l’écart du groupe.
Par contre, Chris Philipps et Eduardo (ischio-jambiers) ont pris part, normalement, à l’entraînement collectif.
Thibaut Bourgeois (genou) et Adballah N’Dour (pubalgie) sont à l’arrêt.
AS Nancy-Lorraine
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à 16h15 à Marcel-Picot.
D’un match à l’autre. Dernier match : Troyes - Nancy (25e journée de L2), vendredi 21 février : 2-0.
Prochain match : Nancy - Metz (26e journée de L2),
samedi 1er mars à 14h. À suivre : Arles/Avignon -
Nancy (27e journée de L2), vendredi 7 mars à 20h.
A l’infirmerie. Vincent Muratori et Alexandre
Cuvillier, remis de leurs pépins au mollet et au dos,
sont aptes au service.
À la croisée des chemins
Metz : la quête du sommet
De beaux lendemains
En dictant sa loi à Nancy (3-0), le 24 septembre 2013 à Saint-Symphorien, le FC Metz confirme alors sa montée en puissante en ajoutant un sixième match sans défaite à son CV (3 victoires, 3 nuls). Et grimpe, du même coup, pour la première fois de la saison sur le podium (2e). C’est donc gonflés à bloc que Sylvain Marchal et ses partenaires se rendent à Lens avec la possibilité de s’emparer des commandes du championnat. Las, handicapés par la sortie prématurée de leur capitaine et malgré une séduisante prestation d’ensemble, les Messins chutent à Bollaert (3-2).
Reste que le niveau de jeu affiché par le promu lorrain laisse entrevoir de beaux lendemains. Un scénario qui se confirme
rapidement : les hommes d’Albert Cartier enchaînent la bagatelle de sept victoires entre le 4 octobre et le 2 décembre. Une
série jamais réalisée jusqu’ici dans l’histoire du club à la Croix de Lorraine. C’est donc avec beaucoup de maîtrise et une
nouvelle maturité que Metz enfile la panoplie de leader le 25 octobre en dominant Angers (1-0) à Saint-Symphorien. Cinq mois après avoir quitté la route National, les Messins passent alors à la vitesse supérieure. Pour autant, au sein de la maison grenat, le maintien reste d’actualité. Après avoir épinglé à leur tableau de chasse Châteauroux (1-0), Brest (0-3), Angers (1-0), Istres (1-2), Dijon (2-0), Bastia (0-2), les troupes du président Serin s’imposent avec autorité, dans leur jardin imprenable, face à Auxerre (3-0). Au soir de la 16e journée, Metz compte sept points d’avance sur son dauphin angevin et dix sur… Nancy, alors cinquième. Un capital qui va s’avérer précieux au moment d’attaquer l’hiver.
Le fait d’hiver
Alors qu’il peut porter son record à huit victoires d’affilée, le FC Metz chute lourdement sur la pelouse de Tours (4-2) le 14 décembre. Le promu candidat au maintien reste malgré tout un solide leader et, surtout, se rassure juste avant Noël en
battant Troyes (1-0) avec beaucoup de coeur. Après une petite semaine de vacances et un séjour au Touquet en guise de
préparation, les Messins débutent l’année 2014 par un nul au Havre (2-2).Un résultat loin d’être rédhibitoire, d’autant que quelques jours plus tard, le président Bernard Serin déclare officiellement que Metz vise la montée. Mais la belle machine connaît
alors quelques ratées. Branchée sur courant alternatif, l’équipe d’Albert Cartier laisse tout d’abord échapper deux points à
domicile face à Créteil (1-1) avant de concéder deux défaites à la suite – ce qui ne lui était encore jamais arrivé cette saison
en championnat – sur les terrains d’Arles/Avignon (1-0) et Niort (2-0). Un fait d’hiver dont ne profitent pas les principaux
concurrents du FC Metz : l’étendard grenat flotte toujours au sommet de la Ligue 2 avant d’affronter Caen le 7 février.
Il est temps à nouveau…
Après un mois et demi sans victoire, les Lorrains retrouvent le sourire face au Stade Malherbe (2-0) avant de ramener un point
(mitigé) de Nîmes (0-0). Mais les Messins ont amorcé une nouvelle phase. Celle de la reconquête, après le léger coup de froid de
janvier, qui se matérialise par un dixième succès à Saint-Symphorien face à Clermont (1-0) le 22 février. Ce qui leur permet alors d’avancer vers la seconde manche du derby en tête, avec huit unités d’avance sur le quatrième (Dijon) et neuf sur le voisin nancéien. La confiance règne.
J.-S. G.
Nancy : les montagnes russes
Gueule de bois
Le 25 septembre dernier, les Nancéiens se réveillaient avec une vilaine gueule de bois après avoir été sévèrement tancés par
des Messins euphoriques à l’occasion de la première manche du derby (3-0). Les Nancéiens, qui avaient entretenu l’espoir d’un
semblant de décollage après un (bon) nul à Créteil (1-1) et un (difficile) succès contre Troyes (2-1), rechutaient donc lourdement.
Quinzième, l’ASNL étaient alors loin de ses ambitions de remontée immédiate dans l’élite. En cause, une fâcheuse tendance au
coup de la panne… offensive à l’image du nul concédé à domicile face à Arles/Avignon (0-0). Une semaine plus tard, à Niort,
les Lorrains décrochent un nouveau nul (2-2) après avoir été menés 2-0. Le soulagement se mêle alors insidieusement à la rustration. Car Nancy fait du surplace. Résultat, le 12 octobre, Patrick Gabriel est remercié et Pablo Correa rappelé au chevet
du patient nancéien.
Bon rétablissement !
Dans les valises de l’entraîneur francouruguayen, une bonne dose de paracétamol. Ce dernier trouve, en effet, les mots
pour soigner les maux de joueurs visiblement traumatisés par un début de championnat particulièrement douloureux. Le
remède est spectaculaire : entre le 18 octobre et 8 novembre 2013, François Bellugou et ses partenaires enchaînent quatre succès d’affilée. Clermont (3-2), Caen (1-2),Nîmes (1-0) et Châteauroux (2-0) sont ainsi victimes du rétablissement de cette
ASNL version Correa. Au terme de la 14e journée, les Lorrains pointent alors à une plus conforme quatrième place à un seul
petit point du troisième (Lens). Si les chiffres plaident alors en leur faveur, ce qui interpelle surtout du côté de Marcel-Picot
c’est bien le renouveau en terme de jeu et de maîtrise. Malgré tout, Nancy reste fragile. Et la rechute n’est jamais très loin.
En dents de scie
S’il n’est alors évidemment pas question de céder à quelconque euphorie, la défaite concédée, le 22 novembre à Dijon (1-0),
plombe tout de même un peu l’ambiance. Un revers vite effacé par un probant succès face à Lens (1-0). Mais comme son voisin
messin, l’ASNL va s’enfoncer dans l’hiver à bord d’une machine partiellement grippée. S’ils restent à portée de fusil du podium,
les hommes du président Rousselot ne parviennent pas à trouver les bonnes cartouches. Le parcours en dents de scie en décembre et janvier, avec une seule victoire (face à Laval, 2-1) en six matches (pour 2 défaites – dont une gifle à domicile
contre la lanterne rouge bastiaise – et 3 nuls), fait chuter les Lorrains à la huitième place. «Ça ne m’inquiète pas », déclare
alors Pablo Correa.
Nouveau souffle ?
Son équipe trouve effectivement un nouveau souffle en février grâce, notamment, à un certain Jeff Louis. Auteur d’un
triplé contre Le Havre (victoire 3-2), le jeune Haïtien récidive à Tours pour mettre son équipe sur orbite (1-3). Deux succès
qui offrent l’opportunité à l’ASNL de monter sur le podium lors de la venue de Créteil le jour de la Saint-Valentin. Si Jeff Louis
frappe à nouveau, il ne peut empêcher son équipe de concéder son neuvième nul de la saison (2-2). Pire, lors de la dernière journée, Nancy n’a pas vraiment bien préparé la réception du FC Metz en s’inclinant à Troyes (2-0) et en retombant à la sixième
place à neuf points de son voisin et à quatre du podium